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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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que pour l’institut missionnaire. Les paroisses vacantes sont maintenant nombreuses, tandis que les<br />

séminaires sont vides d’abord à cause de la propagande anticléricales et aussi à cause du service<br />

militaire pendant la guerre, ne donnent plus d’autres vocations ni pour les montagnes de Parma, ni<br />

pour les plaines de l’Henan. Après la guerre, malgré les rêves du monde catholique européen, le<br />

climat de violence bloque la reprise sereine de l’activité pastorale sur le territoire.<br />

La maturité de <strong>Conforti</strong> se réalise dans une époque de fatigue et <strong>com</strong>plexe. Mais nous ne<br />

voyons pas de longues périodes de découragement et régression de l’activité. Il continue la visite<br />

pastorale, à prêcher et à écrire des lettres, à chercher des solutions pour maintenir le minimum de la<br />

gestion pastorale des paroisses. Non seulement : il s’engage pour la fondation et la diffusion de<br />

l’UMC, en montrant en cette initiative une grande énergie.<br />

Comme on a dit, même l’UMC en plus du chemin spirituel personnel et de l’expérience<br />

concrète de vie et du gouvernement, offrent à <strong>Conforti</strong> de précieux éléments pour la plaine<br />

consolidation de la maturité vocationnelle. Plus tard, l’impacte avec le monde chinois donnera un<br />

saut ultérieur de qualité à la personnalité missionnaire de <strong>Conforti</strong>. En cette période, grâce à ses<br />

propres lettres et réflexions, au dialogue avec le père Manna, à sa même interprétation de la<br />

situation du clergé et du peuple catholique, il intègre sciemment ses deux rôles : l’évêque et<br />

fondateur-formateur des missionnaires.<br />

Au moment dans lequel s’ouvrent les conditions minimales pour reprendre les travaux<br />

bloqués à cause de la guerre, <strong>Conforti</strong> se dédie à des initiatives avec un certain souffle : la révision<br />

des règles de la congrégation et l’Action catholique, en particulier des jeunes. Quelques unes de ces<br />

propositions sont des tentatives pour trouver la solution aux problèmes : l’UMC, pour chercher<br />

l’aide et soutenir les vocations missionnaires ; l’école apostolique pour perfectionner le<br />

recrutement ; la demande à Milano pour un recteur et un père spirituel pour le séminaire qui doit<br />

être ouvert ; la proposition, qu’après fut un échec, des prêtres oblats en vue d’une croissance<br />

quantitative et plus adéquate qualitativement du clergé diocésain.<br />

Dans le rapport avec les tensions et les ferments du contexte italien, <strong>Conforti</strong> confirme un<br />

choix pastoral éloigné vis-à-vis de l’engagement politique direct qui sera propre de l’abbé Del<br />

Monte, son ancien élève à Campo di Marte, et beaucoup d’autres.<br />

Vis-à-vis du fascisme il manifeste des réserves et capacité de réaction et de défense du<br />

clergé, mais non un approfondissement théorique d’une ligne antifasciste, que d’ailleurs demandait<br />

un choix d’engagement et d’exposition publique. Tandis que <strong>Conforti</strong> avec cohérence à la ligne<br />

suivie depuis le temps de la grève en 1908, opte pour une collocation plus détachée pour ne pas<br />

renoncer à la totale reddition typiquement pastorale. Ce choix en <strong>Conforti</strong> est conscient et devient la<br />

boussole pour bouger dans la tension entre patriotisme italien et fidélité au pape, pendant la guerre,<br />

<strong>com</strong>me dans les moments obscurs des journées d’août 1922. Si on veut, le critère politique<br />

substantiel de <strong>Conforti</strong> est le chemin vers l’harmonie entre l’Italie et le catholicisme sans manquer à<br />

la revendication de la liberté du pape, retenue nécessaire, qui se réalisera seulement avec la<br />

Conciliation. Un premier pas vers un rapport serein entre l’Etat et l’Eglise, dans les limites de<br />

l’expérience des xavériens, est déjà le protectorat italien dans la mission chinoise promue par<br />

<strong>Conforti</strong>. Ce critère est en définitive, profondément uni à la pastorale : l’harmonie entre Etat italien<br />

et celui du Vatican, en plus qu’être un fruit de l’histoire culturelle enseignée par le professeur<br />

<strong>Conforti</strong>, est la condition pour le plein développement de la pastorale sur le territoire et aussi pour<br />

une meilleure situation des missions étranglées.<br />

Comme a fait naître un travail ultérieur, je montrerai avant tout une analyse de la<br />

signification de la seconde visite pastorale, célébrée pendant la période de la guerre, pour les gens et<br />

les prêtres. Peut-être à travers les chroniquons paroissiaux (les peu qui existent) ou quelque bulletin<br />

ou mémoire locale, serait intéressant <strong>com</strong>prendre si effectivement le désir d’encourager les<br />

paroisses dans un temps difficile a été <strong>com</strong>pris par la population et par le clergé éparpillé sur le<br />

territoire.<br />

En plus, malgré les études soignées de Pietro Bonardi, reste quelque chose de rechercher sur<br />

l’opinion publique de Parma et <strong>Conforti</strong> pendant la guerre : qui étaient ces « personnalités<br />

<strong>Manfredi</strong> - 173 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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