Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

tout ce qu’on a dit jusqu’à maintenant, on peut affirmer que Conforti s’est trouvé à l’aise avec
Pollien.
L’autre contribution, probable même si non tellement sure ni placée dans le temps, celle du
trappistin Jean Baptiste Chautard. Le père Dagnino témoigne que Conforti citait par cœur ce texte
aux novices. Le livre, aujourd’hui même publié et en circulation, est une méditation qui veut
appeler celui qui est engagé dans l’apostolat actif et le soutenir avec une profonde contemplation.
On ne peut pas affirmer qu’il soit le précurseur de la spiritualité liturgique, mystérique de
Marmion, de toutes les façons il s’agit d’un texte d’une certaine valeur et d’une remarquable
longévité. Guseppe Butturini affirme que la première édition, italienne soit de l’an 1916, tandis que
pour SBN , la première édition fut du 1916-1918. Conforti aborde quelques « nouveaux » auteurs et
il en tire des motifs spirituels qu’ils lui sont particulièrement chairs. Avant tout on peut affirmer que
Conforti a pu trouver en Pollien et en Chautard, et peut-être dans d’autres auteurs jusqu’à
maintenant inconnus, certaines preuves de ce qu’il avait élaboré, surtout une synthèse plus
essentielle en Pollien et quelques impulsions pour unir action et contemplation avec Chautard. Donc
pas des rencontres bouleversantes, mais preuves et approfondissements d’un parcours acheminé.
En deuxième lieu on peut faire des hypothèses pendant ces années de la guerre et après, années
tourmentées pour Conforti qui a déjà 50 ans, et pour son diocèse, un soutien particulier offert par
certaines lectures et par l’expérience de l’UMC au parcours de l’évêque fondateur, qu’en cette
période était très éprouvé. Plus avant on doit placer une contribution de la spiritualité liée à la
réforme liturgique, même avec les contours chronologiques plus difficiles à préciser. La
collaboration avec l’abbé de saint Giovanni de Parma, Emmanuel Caronti, doit avoir rendu propices
certaines attentions confortienne, non seulement pastorales, en cette direction. En plus, l’expérience
chinois comme on a dit plusieurs fois, a approfondi non seulement sa conception sur la mission et
influencé sur sa façon de voir le rapport entre foi et civilisation, mais aussi donner un visible élan à
la personne de Conforti, non seulement sur le plan physique, mais plutôt du point de vue de la
conviction, de l’énergie intérieure.
A la fin de cet essai de lecture chronologique de la spiritualité confortienne, ébauchée une
grande partie hypothétique, il semble qu’on puisse dire, de point de vue historique, on entrevoit une
évolution à partir de quelques intuitions profondes pendant l’enfance, le crucifix de l’église de la
Pace à Parma, l’entrée au séminaire et pendant la jeunesse, la vocation missionnaire. Exprès ici on
emploie le mot « intuitions » ou bien expériences de conscience avec des tailles multiformes et pas
encore tout à fait définissables et porter à parole : les intuition comme profondes et riches
perceptions, capables de générer une attention, disons davantage une passion qui portera après un
certain temps à un travail plus approfondi, des explications de la pensée et des paroles, la certitude
du point de vue du raisonnement et de l’adhésion. A partir de ces intuitions on construit la
spiritualité personnelle de Conforti, qui s’enrichit, mais surtout s’approfondit grâce à des apports
intérieurs. A l’âge adulte telles intuitions, pour ce qu’on peut voir, ne subissent des « tournants »
inattendus, dans son expérience spirituelle, mais elles contiennent une évolution plus organique et
amènent à une plus grande essentialité du point de vue des auteurs de référence et des « centres
organisateurs » de la piété.
Manfredi - 265 – G.M. Conforti