Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

l’Association avait investi l’argent récupéré sur un nouvel hôpital, sous, le protectorat Italien, à
Ahengzhou, c’est-à-dire dans le siège du vicariat xavérien de l’Henan occidental.
Ces controverses montrent la grande audace mais aussi la capacité de médiation de Conforti,
qui était considéré comme un homme de confiance soit par Propaganda fide, soit par Schiaparelli et
de l’Association pour les missionnaires, soit comme on voit dans les documents de l’affaire de
l’hôpital, par l’ambassade italienne en Chine dont l’ambassadeur était le comte Carlo Sforza, qui
sera après, le ministre des Affaires étrangères. Malgré l’engagement demandé au diocèse, dont
Conforti fut toujours fidèle, son soin pour l’institution qu’il avait fondée, était continuel et avec une
capacité prospective vraiment intéressant surtout en vue d’une bonne gestion, conduite par des
personnes de confiance internes à la congrégation religieuse. Le futur lui donnera raison, en pensant
en particulier à l’école apostolique de Vicenza.
Au même temps ne maquaient pas les tensions avec Milano, comme on avait vu dans le
chapitre précédent, dans le cadre typique de la rivalité entre instituts missionnaires voisins.
Cependant, envers San Calogero Conforti n’avait jamais perdu l’estime, et aussi le désir d’entente
reconnue par les mêmes missionnaires lombards, tandis que Calza essayait toujours d’accentuer les
tons. Les bons rapports envers le PIME, malgré les controverses, seront à la base de l’entente entre
Conforti et le père Manna, en vue de la naissance de l’Union missionnaire du clergé.
POUR UNE SYNTHESE
Ces premières années d’épiscopat de Conforti à Parma, montrent quelques initiales décisions
mais surtout une remarquable prudence du nouvel évêque. Probablement, en rappelant la période
des premiers mois de Magani, dans lesquels Conforti avait vécu dans sa propre personne les
tensions qu’en effet avaient compromises l’évêque de Pavia devant les yeux de son clergé, le
nouveau prélat veut éviter de faux pas ou déchirures trop violentes. Cela ne signifie pas qu’il ne
cueillit pas les aspects urgents et n’ait pas le courage d’actualiser les décisions nécessaires.
Probablement lui-même avait fait son programme d’action où il intervenait sur les rotules vitales du
diocèse, comme la curie et le séminaire, en renvoyant l’autre intervention à la fin de la visite
pastorale. L’explosion de la question moderniste en toute l’Italie, et à Parma, le phénomène des
défections entre le clergé, parfois ont accéléré les gestes de Conforti, et souvent ont confirmé les
intuitions.
Le nouvel évêque montre, dans sa ville de Parma, une intéressante capacité de gérer et,
disons ainsi refroidir les tensions allumées par son prédécesseur surtout entre le clergé. Au moins
publiquement, et en faisant abstraction d’éclatants cas de l’abbé Seta et de premiers prêtres
« apostats », diatribes et collisions entre prêtres semblent diminuer dans un temps brève . Brève, ici
et là il y a des symptômes de vieilles blessures et inquiétudes, que Conforti en grande partie pourra
récupérer dans les successives périodes. Les premières années de l’épiscopat à Parma de Conforti
sont contemporaines à une phase délicate de l’évolution du mouvement social catholique en Italie.
Le nouvel évêque ne doit pas affronter seulement une restructuration formelle de l’organisation
dans son diocèse, mais il se trouve à avoir agi d’un côté avec la figure émergente de Giuseppe
Micheli, et de l’autre côté avec la Chambre du travail de Parma, devenue l’avant-garde de
l’extrémisme de gauche. Micheli, exactement dans un collège de la montagne de Parma, sera élu
député, pendant un des premiers moments de la sortie de l’interdiction du pape de participer aux
élections politiques. Les syndicalistes révolutionnaires, par contre, provoquaient une telle
polarisation dans le cadre social et politique de la province en obligeant les catholiques à se mettre
du côté de l’association agraire. Conforti devra donc accomplir une fatigue compliquée de
distinction entre Action Catholique et le mouvement directement politique de Micheli, entre la
réalité ecclésiale et les oppositions civiles. Sa position est effectivement équilibrée et capable
d’éviter les commistions, mais les tensions de la période ne permettaient pas aux « adversaires » de
comprendre son inspiration religieuse et non politique, et aux catholiques d’accueillir et de réaliser
immédiatement ses décisions au niveau de l’organisation. Ce sont les années d’un difficile
Manfredi - 114 – G.M. Conforti