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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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… je vous invite de nouveau à vous consacrer au Cœur adorable de Jésus, en cette heure<br />

remplie des anxiétés pénibles. Je suis fier de ce bien-aimé diocèse en ce jour qui porte<br />

beaucoup de lumière et joie à chaque âme croyante, répondra à l’unanimité, à l’invitation<br />

de son évêque et que depuis les rivages fécondes du fleuve Po, aux plus hauts sommets des<br />

Apennins de Parma, s’élèvera au Cœur adorable de Jésus par milliers de familles, une<br />

solennelle profession de foi et d’amour. Une profession qui devient une reconnaissance à la<br />

souveraineté divine du Christ sur l’individu, sur la famille et sur la société.<br />

Je vous attends aujourd’hui pour ac<strong>com</strong>plir cet acte solennel au pied de ce saint autel, où<br />

même nos pères pendant les moments de souffrance ont ouvert leurs cœurs vers Dieu.<br />

En général, la caractéristique des homélies catéchétiques était justement la fidélité à la<br />

séquence et au programme formatif. Cela <strong>com</strong>portait quelques « sutures » entre le thème<br />

catéchétique et la solennité qu’on célèbre : « Je voudrais aujourd’hui vous parler avec affection<br />

filiale de cette merveilleuse créature qui est Marie, mais fidèle au programme que j’avais établi de<br />

développer pendant mes homélies, tandis que je vous parlerai de la création de cet « univers »,<br />

disait <strong>Conforti</strong> le 8 décembre 1918. Parfois les approches sont moins brusques, au contraire les<br />

connexions peuvent être presque générales <strong>com</strong>me celle entre l’épiphanie et le sacrement de la<br />

confirmation :<br />

Même nous, frères, nous étions appelés par Dieu à l’admirable lumière de la foi du Christ<br />

et cela s’est opéré le jour de notre baptême. Mais n’est pas suffisent, frères, avoir ouvert<br />

les yeux à la lumière de la vérité, aux splendeurs de l’évangile, est nécessaire en plus,<br />

<strong>com</strong>me nous avons vu : confirmer notre vie aux enseignements de notre foi. Et c’est ici,<br />

qu’on trouve de mille obstacles, <strong>com</strong>me pour les Mages, pour traverser le chemin.<br />

Sont deux les registres fondamentaux sur lesquels s’articulent les catéchèses de <strong>Conforti</strong> :<br />

une claire exposition des aspects fondamentaux du dogme et un engagement apologétique.<br />

Généralement même des thèmes plus spécifiquement dogmatiques ne manquent jamais des<br />

allusions aux erreurs diffusées et aux hérésies. Par exemple dans la catéchèse du 14 janvier 1920 sur<br />

« Credo in sanctam ecclesiam catholicam », il y a une allusion à la conception de l’église invisible<br />

de la part des protestants. Cette homélie est un exemplaire de la divulgation des thèmes<br />

fondamentaux de la dogmatique de l’époque : l’église <strong>com</strong>me continuation de l’œuvre rédemptrice<br />

du Christ qui devait « continuer à rester au milieu des hommes d’une façon sensible, palpable,<br />

évidente » ; l’église fondée par Jésus Christ, qui confère l’autorité d’enseigner, le pouvoir de<br />

pardonner les péchés, et assure l’indéfectibilité : « de tout ceci vous pouvez bien <strong>com</strong>prendre que<br />

Jésus Christ en fondant son église a voulu instituer une vraie société parfaite, revêtue d’un triple<br />

pouvoir doctrinal, sacramental, législatif et judiciaire » L’église avait été préfigurée dans l’Ancien<br />

Testament. A travers elle « Jésus Christ a satisfait à toutes les justes exigences de notre nature, à<br />

tous les besoins de l’individu et de la société », et en elle l’unité et le gouvernement sont les apôtres<br />

et leurs successeurs guidés par leur chef. Mais l’église est, de telle façon, un corps, avec une âme<br />

qui est la grâce sanctifiante. Hors de l’église il n’y a pas du salut : cette vérité est affirmée par les<br />

Pères de l’église et par le magistère, même si une telle exclusivité est lue par <strong>Conforti</strong> à la lumière<br />

de la théologie de Thomas d’Aquino :<br />

Lorsque nous disons que hors de l’église il n’y a pas de salut, nous voulons parler<br />

seulement de ceux qu’après avoir connu la vérité, le devoir d’appartenir à l’église,<br />

refusent volontairement d’entrer dans ses bras. Dans l’église, <strong>com</strong>me on avait dit, on doit<br />

distengué l’âme et le corps. Appartenir à l’âme de l’église veut dire posséder la grâce<br />

sanctifiante : appartenir au corps de l’église veut dire professer sa foi, participer à ses<br />

sacrements, être soumis à sa hiérarchie, toutes choses visibles et donc qui constituent le<br />

corps de l’église. Beaucoup même involontairement en bonne foi peuvent être dehors du<br />

<strong>Manfredi</strong> - 210 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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