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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Mais dans le chapitre premier « De Fide », <strong>com</strong>me aussi ailleurs, l’attention se concentre sur<br />

le socialisme, en évitant un approfondissement théorique et en concentrant un contraste de type<br />

pastoral et positif, non seulement politique.<br />

Il y a ensuite différentes références au modernisme, décrit selon les indications des documents<br />

de Pie X. Il est obligatoire pour les prêtres le serment antimoderniste. Le même chapitre sur « De<br />

vita et honestate clericorum » n’est pas loin de la vision traditionnelle d’un clergé séparé, plein de<br />

zèle, et si non exactement dans l’insistance de la prise de distance du modernisme.<br />

Cà et là on voit quelques signes de changement de mentalité, de détachement du lieu<br />

traditionnel avec la culture chrétienne. Par exemple on interdit les funérailles religieuses à ceux qui<br />

sont morts à cause du duel, qui se sont suicidés dont on ne connaît pas s’ils l’ont fait à cause du<br />

déséquilibre mental, des maçons qui ne se sont pas repentis, des pécheurs publiques <strong>com</strong>me ceux<br />

qui vivent dans le concubinage, et des prostituées, des ex<strong>com</strong>muniés et interdits, de ceux qui avaient<br />

refusé en conscience les derniers sacrements et ceux qui demandaient d’être incinérés. Le synode<br />

affirmait ensuite la condamnation des funérailles civiles « crescente, proh, dolor, in dies…<br />

numero ». C’est intéressant le numéro dédié à la période du « féminisme »<br />

La diminution du clergé est appuyée avec quelques indications pour celle qu’aujourd’hui<br />

s’appellerait la pastorale vocationnelle, et avec quelques permissions et adaptations pour permettre<br />

de célébrer les sacrements même dans les paroisses vacantes, à travers l’engagement des curés<br />

voisins. Donc aucune opération structurelle sur les paroisses et la traditionnelle organisation<br />

vicariale, mais un choix de suppléance et provisoire en attendant la reprise du recrutement<br />

ecclésiastique, <strong>com</strong>me dans d’autres moments où on avait expérimenté. Enfin on ne peut pas être<br />

surpris, même pas pour le fait de la dimension missionnaire soit presque absente de la normative<br />

synodale : il s’agissait des statuts d’un diocèse de la chrétienté. Dans le chapitre « De fide »<br />

exactement au <strong>com</strong>mencement du document, on proposaient les œuvres de la Sainte Enfance et de<br />

la Propagation de la foi.<br />

Il est toujours utile de s’arrêter sur les cas reservés pour l’absolution de la part de l’évêque. Leur<br />

évolution montre les situations que d’une époque à l’autre on voulait dans une façon particulière<br />

endiguer et déraciner. Les cas réservés dans le synode du 1904 sont quatre : l’inceste ; l’exploitation<br />

de la prostitution ; le péché de luxure avec une fille spirituelle ; le sabotage ; c’est-à-dire les<br />

dédommagements dolosifs causés à des établissements, vignes, les arbres et fruits analogues. Au<br />

sujet des cas du synode de Villa, que nous avons vu en haut, <strong>Conforti</strong> avait peu avant publié de<br />

nouveau, on voit une précise simplification. Sont tombées quelques considérations des vices peutêtre<br />

liés à une société agricole-pastorale désormais finie, mais reste l’intervention contre certains<br />

actes d’une particulière gravité même aussi du point de vue de l’image du clergé et de deux<br />

« blessures » diffusées au temps de <strong>Conforti</strong> : la prostitution avec une majeure spécification vis-àvis<br />

du synode précédent, tous les actes des dédommagements qui étaient une des menaces majeures<br />

que quelques groupes extrémistes pouvaient adresser aux métayers et aux petits propriétaires. En<br />

d’autres termes : l’incendie des maisons et immeubles, la coupure des vignes, le dédommagement<br />

des machines agricoles.<br />

Le synode de Parma s’est déroulé dans une époque dans laquelle le phénomène synodal était en<br />

baisse, à cause d’un motif très évident : les évêques avaient reçu non seulement la nouvelle, mais<br />

aussi quelques ébauches du nouveau code du droit canonique, le premier, <strong>com</strong>me on connaît dans<br />

l’histoire de l’église. Les consultations des évêques se sont déroulées en 1912 et la même année du<br />

1914. Pourtant beaucoup de prélats, mais non <strong>Conforti</strong>, ont retenu utile attendre la publication<br />

définitive du code pour convoquer le synode. Tandis que <strong>Conforti</strong> a du annuler quelques normes<br />

désormais inutiles ou annuler après l’entrée en vigueur du code du 1917.<br />

Son premier synode se place exactement et d’une façon convaincue dans la tradition juridique et<br />

pastorale suivie au Concile de Trento dans la configuration dévotionnelle du XIX siècle et dans les<br />

propositions de Pie X. <strong>Conforti</strong>, <strong>com</strong>me la totalité, de ses confrères évêques italiens, ne se place pas<br />

sur le champ des changements substantiels des structures, mais propose de nouveau le modèle<br />

consolidé d’église et de la pastorale, avec une fidélité convaincue et attention particulière à la<br />

<strong>Manfredi</strong> - 107 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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