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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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En ces notes, <strong>Conforti</strong> se fixait généralement d’une façon très schématique et avec une<br />

écriture essentielle, l’ordre d’exposition de la matière. Parfois il s’égarait dans des dégressions<br />

davantage et d’une façon discursive, parfois il énumérait de brèves indications. Les scansions de<br />

chaque leçon sont très claires. Il semble de pouvoir affirmer que lui-même avait devant les yeux ces<br />

petites pages, <strong>com</strong>me mémoire pour donner l’ordre aux leçons qu’il ne dictait pas mais qu’il<br />

exposait avec les instruments de la rhétorique de ce temps. Il soulignait dans les schémas les dates<br />

et les noms des personnages plus importants pour ne pas faire de la confusion, tandis que c’était<br />

suffisante une phrase pour énucléer un développement qui n’avait pas besoin de transcription, car il<br />

était bien clair dans sa mémoire.<br />

Est utile quelque considération sur les contenus de l’enseignement de l’histoire donnés par<br />

<strong>Conforti</strong>. Nous avons les traités au sujet du V, du XIV, une grande partie du XVII et XVIII siècles.<br />

Avant tout est intéressante la scansion donnée à chaque période : les caractères du siècle, les<br />

pontifes (et pour chaque pontife une brève description, les œuvres ac<strong>com</strong>plies, les principales<br />

controverses, les erreurs) dans le cas du XVII siècle, une brève énumération de plus importants<br />

écrivains ecclésiastiques. Il s’agit d’un schéma classique, qui <strong>com</strong>portait en soi les plus importants<br />

manuels qui étaient employés. Aujourd’hui, après l’évolution de l’historiographie de deux derniers<br />

siècles, nous gardons à cette organisation avec mal cachée suffisance une « histoire bataille »,<br />

exactement analogue à l’histoire civile sauf le fait que les « batailles », sont celles théologiques, en<br />

détail exposées et traitées avec une attention continuelle à répéter aux adversaires de la primauté<br />

pontificale et de l’infaillibilité du pape. En <strong>Conforti</strong> se relève par ici, par là, <strong>com</strong>me une notre<br />

originale, quelques majeure attention aux thèmes missionnaires, surtout dans les schémas<br />

concernant le XVII et XVIII siècle <strong>com</strong>prise la description de la question des rites chinois et de la<br />

solution donnée par le pape Benoît XIV.<br />

Il s’agit d’une historiographie didactique en fonction de la dogmatique, <strong>com</strong>me se révèle<br />

dans la claire exposition méthodologique de la première leçon du 8 novembre 1905 :<br />

Pour qu’on puisse appeler histoire, elle doit être critique, pragmatique, théologique, elle<br />

doit considérer les sources des vérités historiques, doit faire relever la connexion des faits<br />

entre eux, doit les considérer en ordre au dogme, à la morale et au droit canonique.<br />

L’histoire embrasse indirectement chaque branche de la connaissance humaine. Il faut<br />

éviter deux écoles critiques : celle qui excuse tout et celle qui condamne tout ou exagère,<br />

poussée par une mauvais esprit de part.<br />

Dans les traités des pontificats, <strong>Conforti</strong> reprend avec précision et attention les réfutations<br />

du « febronianesimo » et d’autres lignes théologiques contraires à la primauté papale. Mais la<br />

lecture apologétique de la papauté, qui est typique de l’historiographie catholique de ce temps,<br />

convive avec toujours une critique modérée sur quelque situation qui n’est pas ni cachée ni justifiée,<br />

on lit par exemple, la synthétique description de l’affaire du pape Clément XIV et der la<br />

suppression des Jésuites :<br />

Au pape Clément XIII succède le cardinal Lorenzo Ganganelli qui avait choisi le nom de<br />

Clément XIV, homme érudit mais avec un caractère hésitant et faible. Il voulait reformer<br />

la Compagnie de Jésus, mais le supérieur général Ricci, lui avait répondu en parlant des<br />

constitutions : vel sint ut sunt vel non sint en 1773 avec un spécial document avait<br />

supprimé la Compagnie; en 1774 mourait Clément XIV en laissant les affaires de l’église<br />

en condition très tristes. La suppression de Jésuites avait rencontré l’approbation de tous<br />

les tristes et de tous les gouvernements malades de jansénisme et du gallicanisme.<br />

Aujourd’hui attribuer à la rigidité de Lorenzo Ricci, supérieur général de la Compagnie de<br />

Jésus, le motif pour lequel Clément XIV avait supprimé les jésuites, il serait une affirmation toute à<br />

<strong>Manfredi</strong> - 86 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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