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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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des biens familiaux. En outre, il est sûr que <strong>Guido</strong> demanda et obtint le remède des acquisitions de<br />

son père, opération bien fréquente alors, surtout au fur et à mesure que le temps créait éloignement<br />

des enchères de vente des biens ; mais cela est un signe que les choix du père étaient perçus <strong>com</strong>me<br />

irréguliers, probablement par un scrupule extrême de son fils, désormais prêtre. Il faut ajouter un<br />

ultérieur, petit élément circonstanciel : dans le premier numéro de l’ « Eco della Curia », bulletin<br />

diocésain officiel voulu par <strong>Conforti</strong> peu après être devenu évêque de Parma en 1909, l’on trouve<br />

publié un décret du 1895 qui confirmait l’ex<strong>com</strong>munication de ceux qui possédaient des biens<br />

ecclésiastiques, inclus ceux usurpés avant 1816, avec une référence aux biens des duchés de Parma<br />

et Piacenza. Il est quant même drôle que sur le premier numéro d’un bulletin officiel l’on choisisse<br />

de publier à nouveau un décret depuis près de quinze ans avant, concernant des biens expropriés<br />

pour près d’un siècle ; il est fort probable que <strong>Conforti</strong> était au courant de cette insertion, à moins<br />

que lui-même en était l’inspirateur. A propos de la perception, présente alors dans l’opinion<br />

populaire, que ces biens monastiques confisqués au début du XIX siècle étaient sous la réprobation<br />

tant divine qu’ecclésiastique, au moins dans la même mesure des biens plus récemment expropriés<br />

par l’Etat Risorgimento, il est intéressant de recueillir le témoignage coloré d’un curé de la plaine,<br />

l’abbé Angelo Calzolari, lequel dans le Status Animarum de sa paroisse, Roncopascolo, qui<br />

d’ailleurs était éloigné de Casalora de 11 km à vol d’oiseau, concernant l’an 1889 rapportait pour<br />

chaque ferme la référence à l’ancienne propriété ecclésiastique, en joignant des <strong>com</strong>mentaires de ce<br />

genre:<br />

Confisquées par le Piemonte et par le même vendues le 14 octobre 1871 à Mr Mirteo<br />

Artusi décédé à Parma le mardi saint 6 plutôt 4 avril 1882 par un coup cardiaque<br />

intervenu devant la Chiesa Magistrale della Steccata . Il est décédé sans pouvoir parler<br />

sine lux et sine crux (à savoir, par des funérailles civiles) sans Régularisation.<br />

Ce bon curé un peu agrammatical, et que nous savons être en rapport avec le jeune prêtre<br />

<strong>Conforti</strong>, qui ensuite sera son vicaire général et son évêque, en plus de la rédaction de cet<br />

intéressant de mortibus persecutorum du Pô, il n’est pas improbable qu’il ne touchait les questions<br />

d’ex<strong>com</strong>munication et de régularisation dans sa prédication aussi. Etait-il le seul Il serait<br />

intéressant de recueillir d’autres documents. Quant même, l’on ne peut pas exclure qu’une partie du<br />

clergé, surtout dans les paroisses auparavant mieux équipées en propriétés ecclésiastiques, ait utilisé<br />

la prédication ou d’autres moyens pour faire retentir la condamnation ecclésiastique des<br />

« usurpations ».<br />

<strong>Guido</strong> <strong>Conforti</strong> provient donc d’une famille aisée, bien que sans liens solides avec<br />

l’oligarchie aristocratique et avec la bourgeoisie cultivée de la ville. Cette origine particulière le<br />

distinguait, par rapport à l’état social de provenance, de la plupart du clergé de ce temps-là.<br />

En outre, il est intéressant d’analyser le <strong>com</strong>portement religieux des autres membres de sa<br />

famille. Ses sœurs semblent partager essentiellement l’attitude religieuse de <strong>Guido</strong> : l’une d’elles,<br />

Merope, pas mariée, sera aux côtés de son frère évêque de Parma lors de sa dernière décennie de<br />

vie, de 1921 à 1931, pour s’occuper de ses besoins quotidiens ; d’ailleurs, Paolina sera l’épouse de<br />

l’avocat Angelo Piva, un représentant renommé du mouvement catholique de Parma. Par contre,<br />

différente était la position de son grand frère, Ismaele, qui entra en conflit avec le chef de famille<br />

Rinaldo pour son choix affectif : il était tombé amoureux d’une fille de la campagne, alors que son<br />

père visait un mariage de prestige. Pendant un certain temps Ismaele voulut cohabiter avec sa<br />

femme sans un mariage régulier, juste quand <strong>Guido</strong> venait ordonné prêtre et mettait les premiers pas<br />

dans le ministère pastoral. Dans ce cas aussi ce fut l’intervention directe de <strong>Guido</strong>, à l’occasion<br />

d’une grave maladie de son frère, à régulariser la situation. Cependant, Ismaele semble avoir de<br />

bons rapports avec son frère prêtre, mais pas en ce qui concerne la pratique religieuse : il semble<br />

être le seul à ne pas aller à la <strong>com</strong>munion pascale dans sa paroisse en 1897. En 1914 il s’oppose à ce<br />

que sa fille Jolanda reçoit la première <strong>com</strong>munion à sept ans, <strong>com</strong>me établi en 1910 selon la<br />

directive pastorale de Pie X.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 16 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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