Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
catholiques », <strong>Conforti</strong> en avril 1923 retirait à l’archiprêtre de Colestano, la permission de bénir les<br />
drapeaux des fascistes. Une mesure analogue fut <strong>com</strong>muniquée à Lesignano Palmia et en suite à<br />
Corniglio et Monchio. Ce sont des paroisses de la montagne dans des zones où les catholiques<br />
étaient forts avec une organisation des coopératives, que les fascistes cherchaient de détruire, ou<br />
avec une action trompeuse ou violente, et ceci est un des aspects de la lutte politico-économique du<br />
fascisme n’ont pas été bien étudiés, mais plus douloureux car souvent des familles <strong>com</strong>plètes étaient<br />
destinées à la misère. Au même temps, pendant que les autorités fascistes contestaient la conduite<br />
de l’évêque, en présentant de différentes positions d’autres évêques, <strong>Conforti</strong> le 11 avril 1923,<br />
présentait un <strong>com</strong>muniqué officiel dans lequel il interdisait la bénédiction sans une permission<br />
écrite par l’Ordinaire. En mai il s’adressait à Rome, et en septembre successif il expliquait les<br />
indications. On a eu d’ultérieures interdictions des bénédictions, en présentant l’église hors de la<br />
politique et donc l’interdiction de bénir les signes d’un parti, ont été données pour Neviano Arduini<br />
et même pour le chef-lieu. En ce moment est intervenu pour être médiateur entre l’autorité fasciste<br />
et l’évêque, un personnage important, qui sera le référant en quelque manière, entre le fascisme et la<br />
réalité ecclésiale de Parma : le père abbé de Sain Giovanni, Emmanuel Caronti. Caronti avait été<br />
nommé supérieur de l’ancienne <strong>com</strong>munauté monastique en 1919, il était déjà connu pour ses<br />
études de liturgie et pour avoir essayer de récupérer pleinement d’emploi du grand monastère tout<br />
proche de la cathédrale, où depuis 50 ans était en possession de l’Etat. La chronique du monastère<br />
écrivait en septembre 1923 :<br />
Le très révérend supérieur est arrivé ce matin en hâte en automobile pour mettre d’accord<br />
les fascistes et Mgr l’évêque à cause de la mésentente pour la bénédiction des drapeaux des<br />
syndicats fascistes. L’expédiant est le suivant : la rétractation de quelques choses<br />
imprimées dans la « Fiamma » un journal fasciste. La déclaration que les syndicats ne sont<br />
pas au service du fascisme. A la place de l’évêque sera un prêtre qui bénira les drapeaux<br />
(l’abbé Furlotti)<br />
Même en février 1914, <strong>Conforti</strong> répondait au préfet de police de Parma qui lui demandait de bénir<br />
le drapeau de la Milice volontaire :<br />
Après les directives reçues de la Suprême autorité ecclésiastique au sujet de la conduite du<br />
clergé en ce moment difficile pour des situations politiques, et après les dispositions<br />
précises que j’ai données à mes prêtres, je ne crois pas de pouvoir transgresser<br />
ouvertement et dans un court délai, mes ordres et ceux du Saint-Siège.<br />
Donc, <strong>Conforti</strong> appliquait à la lettre les dispositions du Siège apostolique et obligeait à rendre le<br />
clergé le plus neutre possible vis-à-vis des implications politiques : ceci était valide pour les<br />
sympathisants du fascisme, mais naturellement était à détriment de ce qui restait du Parti populaire.<br />
Une espèce de sacrifice demandé par les interprètes du catholicisme démocrate, mais probablement<br />
en ce moment là, le risque majeur était l’aplanissement sur le fascisme des secteurs visibles du<br />
clergé. Rappelons-nous que même l‘abbé Del Monte restait le responsable de l’hebdomadaire<br />
diocésain, malgré les oppositions et les demandes pour l’enlever, en provenant aussi de<br />
l’« intérieur ».<br />
Malgré cette claire et prudente position de l’évêque, une recrudescence des violences on les<br />
avaient eues à l’occasion des élections pour la nouvelle Chambre des députés, faite selon une loi<br />
électorale propre de Mussolini et aussi dans un grave climat des violences. A Parma les prêtres<br />
sympathisants des populaires ou de toute façon des antifascistes, ont été systématiquement<br />
persécutés. Le fait plus grave fut l’agression du curé de San Lazzaro, l’abbé Giuseppe Maini le 12<br />
avril. Dans la vibrante protestation, <strong>Conforti</strong> présentait une série de faits précédents analogues à<br />
Noceto, à Frassinara, à Cassio, à Talignano, à Roccalanzona, à Fontanellato, à Selva du Boschetto,<br />
« pour ne as continuer » Pour Fontanellato et aux environs, <strong>Conforti</strong> écrivait même au Préfet en<br />
protestant contre les menaces publiques faites par le <strong>com</strong>mandant de la Milice volontaire, un certain<br />
<strong>Manfredi</strong> - 153 – G.M. <strong>Conforti</strong>