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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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DIXIEME CHAPITRE<br />

LES DERNIERES ANNEES<br />

AVEC LE CŒUR EN CHINE : ENTHOUSIASME ET DECEPTIONS.<br />

Vers midi di 28 décembre 1928, annoncé par les télégrammes de Bonardi, <strong>Conforti</strong> arrivait<br />

finalement à la gare de Parma. Elle était remplie de gens : ses élèves missionnaires, les prêtres, et<br />

beaucoup de laïcs qu’ils avaient su de son arrivée. D’abord la gare, l’avenue Garibaldi, puis la place<br />

de la cathédrale, enfin ont été bouleversés dans leur vie quotidienne par cette manifestation<br />

spontanée de joie. L’évêque a du se montrer sur la place pur saluer et bénir les fidèles. Le Chapitre<br />

de la cathédrale, d’accord avec l’évêque, avait donné le rendez-vous pour ce jour à 17h30 à la<br />

cathédrale pour l’hymne du Te Deum et un discours. Avant même, à 15h00 le fondateur est allé<br />

visiter ses élèves missionnaires à Campo di Marte, évidemment accueilli par une « académie »<br />

poétique-musicale, <strong>com</strong>me on faisait à l’époque. Soit à la Maison mère que à cathédrale <strong>Conforti</strong> a<br />

du faire un discours, et toujours ses paroles, selon qu’on les avait transmises, vibraient de<br />

reconnaissance, d’admiration pour le travail des missionnaires, d’enthousiasme pour le visage<br />

vivace et rempli d’élan rencontré parmi les chrétiens de la Chine. La lettre que presque un mois<br />

après fut adressée au clergé et au peuple, peut-être considérée la synthèse et la rédaction plus<br />

<strong>com</strong>plète de tous les récits et discours. Après les remerciements rituels et une espèce des excuses<br />

pour être resté longtemps absent, « cependant je vous assure que vous étiez toujours présents dans<br />

mon cœur », <strong>Conforti</strong> décrivait d’abord très brièvement la situation qu’il avait trouvée en Chine, et<br />

ensuite il présentait la vie et l’engagement des missionnaires, leurs sacrifices, la pauvreté de leurs<br />

résidences et les malaises vécus surtout pendant les visites aux « chrétientés » :<br />

Une tasse de millet cuit dans l’eau, quelques œufs, quand il est possible, un peu de légumes<br />

cuits sans condiment : voici la nourriture ordinaire du missionnaire, qui va en mission. Et<br />

au même temps l’apôtre de l’évangile réunit les chrétiens du village, il prêche aux adultes,<br />

il catéchise les enfants, il administre les sacrements à ceux qui le désirent.<br />

En cette abnégation remplie de pauvreté, les xavériens en Chine ont déjà réalisé beaucoup<br />

d’œuvres : ici la lettre, mais ainsi les récits à vive voix de <strong>Conforti</strong>, deviennent le typique ton de<br />

<strong>com</strong>ptabilité missionnaire qui était le genre littéraire non seulement des relations à Propaganda fide,<br />

mais aussi des articles des revues missionnaires : le dispensaire qui soignent 600-700 malades<br />

chaque jour, les 200 engagés par l’Etat formés à l’école supérieure de la mission, 23 églises, 131<br />

chapelles, 17.000 chrétiens, 14.500 catéchumènes et tout ceci avant l’occupation <strong>com</strong>muniste, puis<br />

avec la menace des « brigands »<br />

En conclusion, le voyageur enthousiaste rêvait 50.000 missionnaires pour envoyer en Chine,<br />

tandis que seulement 3.000 étaient sur place. Et il dédiait un long paragraphe à décrire encore les<br />

dynamiques qu’il avait vues en Chine en 1928 : une grande et admirable civilisation du passé, un<br />

sens de rester en arrière, une nouvelle conscience de sa propre force et désir de progresser et se<br />

mettre à la page avec les nations plus développées. L’église catholique, grâce aussi au représentant<br />

envoyé par le pape, était reconnue <strong>com</strong>me un lieu de pacification, d’un civisme sincère et de<br />

culture. « Au même temps, nous, mes frères et fils très chairs, prions pour la conversion de la Chine<br />

pour laquelle il semble désormais arrivée l’heure de la rédemption »<br />

Au-delà d’une rhétorique raisonnable présente dans le genre littéraire, il y a de nouveaux<br />

signes dans la vision de <strong>Conforti</strong> du monde chinois et de la mission: le désir de conversion des<br />

peuples païens, l’admiration pour la vie difficile des missionnaires. Le binôme foi-civilisation subit<br />

un grand changement, même si ne diminue pas, davantage il s’approfondit le motif fondamental de<br />

l’intuition missionnaire de <strong>Conforti</strong>, annoncer à tous l’évangile. C’est un monde en clair-obscur, le<br />

<strong>Manfredi</strong> - 227 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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