Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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par Pie X pour détecter les foyers présents du modernisme, selon plusieurs prélats du Saint-Siège,<br />
en différents instituts de formation du clergé. Le visiteur pour l’Emilia était Mgr Andrea Caron,<br />
évêque de Ceneda. La mentalité typique de ces visiteurs et le climat de tension antimoderniste, unis<br />
à la situation pas du tout facile dans les séminaires de Parma à cause des motifs décrits en haut, ils<br />
ont porté à un fort appel de la part du cardinal Gaetano De Loi, secrétaire de la congrégation<br />
consistoriale et centre de coordination de la lutte contre le modernisme. La lettre du cardinal fut<br />
écrite le 20 août 1911.<br />
Au même temps, pendant les mois de juillet et août, sur Presente, journal de la gauche<br />
maçonnique sont apparus quelques articles avec la signature « un groupe des prêtres » qui avaient<br />
accusé le diocèse et l’évêque d’avoir une mentalité arriérée et d’étouffer les désirs du renouveau du<br />
« jeune clergé », avec des signes ouvertement modernistes, et avec de graves accusations contre la<br />
moralité du clergé de Parma :<br />
Les prêtres ne sont pas des missionnaires volontaires appelés à soutenir une mission<br />
difficile dans la vie, ils sont des fabricants avec une matière souvent non apte et après<br />
abandonnés dans les campagnes, sur les montagnes sans une éducation et une culture<br />
suffisante, animés plus par la nécessité de lutte contre les ennemis, que d’esprit<br />
apostolique de pacifiques et sereins annonciateurs d’une bonne nouvelle de charité et de<br />
foi. Dans les séminaires on accueille des enfants qui ne connaissent pas encore ce que c’est<br />
le monde…<br />
Il y a le prêtre qui s’enrichit, spécule sur les lettres des changes, dans le <strong>com</strong>merce, dans<br />
l’industrie, qui joue dans les bourses, le prêtre aristocratique et bourgeois contre un clergé<br />
pauvre, très peu payé et peu nourri, qui doit demander l’aumône des intentions des<br />
messes, chercher de faire les enterrements des défunts pour vivre. Les prêtres ne sont plus<br />
égales, mais ils se sont divisés en classes qu’on se regarde de travers il se haïssent même.<br />
(Les séminaristes) sont chaque jour les victimes d’un vieux clergé fanatique et<br />
superstitieux, qui ne veut pas abandonner les formes maintenant démodées, et qu’il ne voit<br />
pas et il n’entend pas toute la rébellion qui est très évidente dans la majorité du clergé<br />
même.<br />
La bombe des mass média est explosée en pleine période de l’ouverture du séminaire. Le<br />
modernisme existait même à Parma, malgré tous les serments, il trouvait son nid même parmi le<br />
jeune clergé. A <strong>com</strong>pliquer les choses ‘était ajouté un appel de <strong>Conforti</strong> au clergé, où on demandait<br />
de se conformer aux normes sur l’interdiction d’employer le vélo. L’emploi de ce moyen était en<br />
train de devenir un drapeau des prêtres « avancés »<br />
<strong>Conforti</strong> ainsi intervenir sur deux fronts. D’un côté est sorti un document publique au clergé, du<br />
29 septembre 1911, pour refuser les accusations du « groupe des prêtres » modernistes et pour<br />
condamner les positions innovatrices. Peu de jours avant il avait écrit une lettre « réservée » au<br />
cardinal De Loi, pour défendre le diocèse, et en particulier le séminaire, d’une condamnation<br />
aveugle. Surtout la prise linéaire de position de <strong>Conforti</strong> en faveur de son clergé mérite d’être<br />
considérée.<br />
Dans la lettre au clergé de Parma, après une synthétique mais aigue description du<br />
modernisme, ils se refaire aux « articles déplorables » et aux contestations contre « une disposition<br />
disciplinaire » qu’en effet était celle du vélo. Il affirme après :<br />
Je ne vous cache pas frères vénérés, que pour l’affection et l’estime que j’ai toujours eues<br />
pour mon clergé, j’étais depuis le <strong>com</strong>mencement en doute si je devais prêter foi à<br />
l’existence de ce groupe, mais certains indices et certains faits et circonstances<br />
con<strong>com</strong>itants m’ont vraiment convaincu que le groupe existe au moins ne manquent pas<br />
les éléments turbulents capables de le constituer.<br />
L’évêque trouve la cause de cette turbulence :<br />
<strong>Manfredi</strong> - 101 – G.M. <strong>Conforti</strong>