Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Comme nous avons vu, en outre, à l’occasion de la visite pastorale, il relance l’institution des<br />
Missionnaires gratuits du Sacré-Cœur, fondée par l’évêque Villa en 1876 et soutenue par son<br />
successeur Miotti. Après le service durant la première visite, cette association des prêtres bien<br />
déterminés et avec quelques talents oratoires, ne manqua pas de rencontres et de procès verbaux qui<br />
étaient publiés sur l’Eco et manifestaient la survie de ces Missionnaires au moins jusqu’en 1928,<br />
malgré le moment d’offuscation de l’engagement. Il y eut aussi une autre association des prêtres<br />
adorateurs qui furent, <strong>com</strong>me on a vu dans le chapitre précédent, l’âme du premier congrès<br />
eucharistique diocésain. Elle était soutenue par <strong>Conforti</strong> qui, à travers ce groupe, proposa la<br />
consécration de tout le diocèse au cœur de Jésus, en 1917, à un moment où la dévotion au Sacré-<br />
Cœur était répandue parmi les militaires au front grâce à l’engagement du père Agostino Gemelli et<br />
de Armida Barelli.<br />
Mais <strong>Conforti</strong> avait un autre projet plus spécifique, et je crois, en fonction duquel il a répandu<br />
ces réalités associatives. « Un qui veut faire l’histoire des déceptions de <strong>Conforti</strong> doit considérer<br />
aussi celle des Oblats. Elle lui a coûté beaucoup : ainsi selon ce que Grazzi rapporte, il dit, des<br />
années après, Bonardi. Les oblats diocésains du Sacré-Cœur devaient être un projet que <strong>Conforti</strong><br />
avait conçu tôt, peut-être depuis Ravenna, quand Ferrari lui envoya un oblat diocésain milanais,<br />
Marelli, <strong>com</strong>me vicaire Général. Le modèle milanais était alors bien connu et on pourrait dire envié.<br />
Les oblats sont des prêtres diocésains qui font les vœux religieux et se mettent à la disposition de<br />
l’évêque pour n’importe quelle mission et tâche soit demandées ou d’urgence ou en conditions et<br />
situations difficiles. C’est une sorte de « corps choisi » parmi le clergé, très fidèle et culturellement<br />
très préparé. Dans la maison de Rho, ces Oblats faisaient une vie <strong>com</strong>munautaire et se dédiaient<br />
particulièrement à la prédication des retraites et des missions populaires. D’autres s’étaient<br />
spécialisés de quelque façon avec une intervention passagère dams les paroisses marquées<br />
particulièrement par des problèmes graves, <strong>com</strong>me par exemple les curés difficiles ou très âgés qui<br />
ne voulaient pas se démettre : les Oblats étaient envoyés <strong>com</strong>me vicaires pour aider ; ou en d’autres<br />
formes. Dans le diocèse de Milan, il s’était diffusé un sobriquet ironique pour les Oblats : « les<br />
coopérateurs sicaires.<br />
Mais au-delà de l’utilité d’un noyau motivé du clergé pour les services et les urgences dans un<br />
diocèse <strong>com</strong>me celui de Parma, je crois que l’idée d’un clergé avec des vœux religieux répondaient<br />
profondément à la spiritualité de <strong>Conforti</strong>, prêtre diocésain, mais avec les vœux du missionnaire et<br />
avec la profonde conviction de l’importance des vœux religieux. Ainsi, auparavant, dans le journal<br />
vers août 1918, puis dans son épistolaire en 1919, cette tentative apparaît pour donner naissance aux<br />
prêtres oblats. Au cours de l’été de cette année-là, <strong>Conforti</strong> se mit à travailler concrètement au<br />
projet en rédigeant un règlement. En octobre et ensuite en novembre de cette même année, il écrivit<br />
au secrétaire de la Congrégation des Religieux, père Mauro Serafini qui, cependant, dans sa<br />
réponse, bloquait le projet. Mais en janvier 1928, <strong>Conforti</strong> retourna à la charge ; il avait déjà<br />
identifié deux volontaires, don Camillo Belletti et don Evaristo Scaffardi ordonnées en 1926. Le 5<br />
janvier 1928, il écrivit une règle, beaucoup plus brève de celle de 1919 et peu de jours après, il en<br />
parla directement à Pie XI qui lui donna son accord. Il <strong>com</strong>mença tout de suite un cheminement<br />
formatif pour les deux prêtres Belletti et Scaffardi qui dura de janvier à août : Scaffardi rentra en<br />
famille. En octobre 1931, Belletti fut nommé curé à <strong>Maria</strong>no di San Lazzaro. On relève que<br />
<strong>Conforti</strong> choisit un de ses jeunes prêtres, eux qui avaient grandi désormais dans un autre climat de<br />
séminaire. Peut-être aussi de leur part, il subit une déception née certainement de la forme inédite et<br />
exigeante de la proposition. Malgré l’interruption de la formation des Oblats, <strong>Conforti</strong> continua<br />
d’avoir en projet cette institution aussi durant les longues réflexions dans les temps morts de la<br />
Croisière vers la Chine, à l’automne 1928. La nouvelle famille religieuse devait s’appeler « Sacré-<br />
Cœur » et être une Milice auxiliaire du Clergé séculier, considérant l’insuffisance des vocations à<br />
l’état ecclésiastique et les besoins grandissants de l’Eglise et de la société civile. La finalité générale<br />
de la congrégation était la sanctification des membres ; la finalité particulière de se mettre<br />
entièrement à la disposition de l’évêque en tout ce que son œuvre sera jugé utile pour le bien du<br />
clergé et des fidèles ». le modèle spirituel était placé dans le cœur de Jésus. « Les novices<br />
<strong>Manfredi</strong> - 131 – G.M. <strong>Conforti</strong>