Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

convenable. Les passages plus importants étaient déjà présents dans les précédentes interventions de
Conforti.
Le discours fut accueilli avec long applaudissement, et il terminait là. La presse nationale avait
donné une grande importance, mais en général elle n’avait pas présenté les paroles exactes et pour
donner plus d’importance aux expressions du patriotisme, jusqu’à affirmer que Conforti avait
comparé les morts pour la patrie aux martyrs pour la foi en Jésus Christ. Ont été diffusées en ville et
parmi le soldats, des partes postales et certaines phrases, souvent déformées. D’ailleurs après deux
semaines de ce discours on a eu une grave défaite dans la guerre sur de différents fronts, alors,
malgré lui, Conforti est devenu une voix de la propagande militaire en ce temps difficile.
Comme il arrive souvent en ces circonstances, le Saint-Siège à travers le cardinal De Loi,
demandait au fondateur des éclaircissements. Conforti répondait avec une lettre délicate mais aussi
précise :
En considérant la campagne que la maçonnerie fait à Parma contre le clergé accusé de
défaitisme, en tenant présent que en chaque occasion publique ne manquaient jamais des
attaques contre l’église, à tel point que j’ai du écrire dans le dernier numéro du bulletin de
la curie, donc voici une copie, la défense de mon clergé contre certaines accusations faites
publiquement par les autorités de la ville, j’ai bien jugé d’accepter l’invitation pour éviter
une ultérieure accusation et un autre attaque contre la bonne réputation du clergé et des
chrétiens. Je n’avais jamais pensé de devoir parler en cette circonstance. Après la
cérémonie de la distribution des médailles, j’ai participé aussi pour ne pas manquer
d’éducation à un repas, où ont parlé certains élèves officiers et le dernier s’est adressé à
ma personne avec ces paroles…
Dans les précédents discours on avait eu une apothéose sur la grandeur de la guerre et sur
le sang versé pour la libération des territoires occupés, sans avoir aucune parole sur la
religion. Le désir de la libération des territoires occupés, fut la note plus importante,
jusqu’à me demander la bénédiction.
C’est pour cela que j’ai trouvé opportun de répondre à l’invitation explicite, tandis que je
reconnaissais juste la libération des terres occupées ; j’ai trouvé l’occasion pour faire aussi
une affirmation chrétienne, en mettant les martyrs de la foi aux dessus des martyrs pour
la patrie : « Après le sang versé pour la foi en Jésus Christ, aucun….Mes paroles ont été
applaudîtes et j’ai eu l’impression d’avoir, sans aucun préjugé, donné une aide à la cause
du bien…
Peu après il décidait d’envoyer au pape une lettre des excuses :
C’est la première fois dans ma vie, sans le vouloir, que j’ai donné de la souffrance au
Vicaire de Jésus Christ, pour lequel j’ai toujours professé et je le continuerai à le faire,
avec l’aide de Dieu, une profonde vénération et attachement inébranlable. Et après avoir
modifié dans une version erronée mes paroles selon les circonstances, maintenant je sens
de devoir de demander pardon à votre sainteté pour ce qui est arrivé indépendant de ma
volonté. J’aurais du accomplir ce devoir avant, mais je ne croyais pas convenable dans le
moment particulier, confier à la poste ce courrier, alors j’ai attendu pour cela une occasion
de la venue à Rome d’une personne de ma confiance.
Avec le chagrin d’avoir causé, sans sa propre volonté, devant l’opinion publique qui le
considérait sur des positions différentes de la ligne « pacifiste » de Benoît XV. Conforti avait eu une
autre grande souffrance à cause des paroles prononcées. Un témoignage nous affirme que l’évêque
avait demandé à un séminariste en guerre qu’il lui réfère les réactions des soldats, voici la
réponse : « Si je dois dire la vérité, sachez que les soldats vous ont lancé des imprécations et même
des blasphèmes » Nous ne connaissons pas la réaction de Conforti devant ces voix qu’il
considéraient dignes de foi, qu’on peut comprendre d’ailleurs en ce climat de guerre : plus tard on
aura l’euphorie de la victoire, mais pour les troupes des soldats, à cause de la longue guerre, les
Manfredi - 146 – G.M. Conforti