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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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formalité : les évêques étaient choisis ailleurs. Cependant on employait encore le terme « proposer »<br />

au collège des cardinaux. Naturellement tous étaient d’accord. Mais quelle était la fréquence de ces<br />

consistoires Le rythme était d’un ou deux chaque année. Celui du 9 juin 1902 aurait été l’unique<br />

consistoire de cette année. Douze mois et plus seraient écoulés avant un autre consistoire, et depuis<br />

plus de six mois à été célébré le précédent. A savoir : les sièges vacants venaient résolus avec un<br />

rythme très différent de celui auquel nous sommes aujourd’hui habitués. Chaque six mois ou bien<br />

un an, le pape pourvoyait à une série des nominations, aujourd’hui on dirait à « rafales »<br />

On n’est pas en mesure de savoir avec certitude si, à la mort de Riboldi en avril, était déjà<br />

fixée en principe la date du consistoire. Souvent les nominations épiscopales étaient faites le mois<br />

de juin. Nous pouvons cependant avec légitimité penser que Léon XIII voulait faire vite à résoudre<br />

le siège vaquant de Ravenna. Car rien n’interdisait du point de vue canonique, aussi le renvoi de la<br />

nomination à un successif consistoire. Mais pour Ravenna était nécessaire faire vite.<br />

L’hypothèse de travail que nous présentons ici, naît de celle qu’on pourrait appeler une<br />

intuition : le motif de la nomination de <strong>Conforti</strong> à Ravenna ne se trouve pas principalement en<br />

<strong>Conforti</strong> ou à Parma. Elle est à Ravenna. Ceci non pour diminuer la figure du candidat, mais pour<br />

éviter de se faire fourvoyer.<br />

La clé d’interprétation du choix de l’an 1902 semble de la placer avant tout dans la situation<br />

de Ravenna, qui était telle de faire intervenir deux fois, d’abord l’archevêque de Ferrara, puis<br />

l’évêque doyen de cette Provence ecclésiastique, précisément l’évêque de Cervia, Federico Foschi,<br />

près du secrétaire d’Etat du Vatican, <strong>Maria</strong>no Rampolla del Tindaro, pour éviter que le chapitre de<br />

la cathédrale, <strong>com</strong>me d’une situation normale, puisse élire le vicaire capitulaire dans le siège<br />

vacant. Cette intervention externe était arrivée à la mort de Sebastiano Galeati en janvier 1901 et<br />

puis encore à la soudaine disparition, depuis peu de mois de gouvernement, du cardinal Agostino<br />

Riboldi. Comme on connaît, à la mort d’un évêque on devait normalement procéder de la part du<br />

chapitre de la cathédrale à l’élection d’un vicaire capitulaire, sauf si le pape aurait nommé un<br />

administrateur apostolique. Pour Ravenna la situation était tellement grave que la procédure<br />

ordinaire fut bloquée dans tous les deux cas. Le problème qui pesait sur le diocèse de Saint<br />

Apollinaire est bien décrit par Domenico Svampa, archevêque de Bologna :<br />

Le clergé est profondément divisé : ici le laïcat est presque païen, la jeunesse grandit sans<br />

foi : le socialisme est dominant. Que le nouvel archevêque puisse réparer, au tant que<br />

possible, tan de maux, et concilier ensemble les esprits des prêtres. En plus il convient que<br />

l’élu soit un homme nouveau, qu’il ne soit en aucune manière engagé par des relations<br />

précédentes, ni avec le suspect de prendre parti pur l’un ou pour l’autre autrement<br />

l’esprit funeste du schisme on ne pourra pas l’enlever facilement. Il est aussi nécessaire<br />

qu’il connaisse bien le droit canonique, pour élever la curie, et être capable de faire tout<br />

seul.<br />

Donc il s’agissait de faire vite : on ne pouvait pas laisser un diocèse, d’ailleurs responsable<br />

d’une province ecclésiastique non limitée et stratégique, sans un pasteur qui aurait un mandat clair<br />

d’intervention. En particulier on doit noter que dans l’église de Ravenna un personnage pas<br />

tellement clair <strong>com</strong>me Paolo Peppi, avec la totale confiance du bon vieux archevêque Galeati, avait<br />

pris dans ses mains les rênes du chapitre et de la curie : après on décrira mieux l’état du diocèse<br />

avec sa présence.<br />

Cette nécessité d’intervention immédiate, et si possible avec un « homme nouveau » avec un<br />

outsider, de prestige selon les indications de Svampa, dépuis 1901 avait probablement déterminé<br />

Léon XIII à viser « sur un cheval de race »<br />

Agostino Riboldi, évêque de Pavia mais un personnage influent dans la Région ecclésiastique de la<br />

Lombardia et intransigeant à toute preuve : certainement âgé, mais sûrement expert et influent aussi<br />

que totalement étranger aux jeux de Ravenna et de la Région de la Romagna. Pourtant<br />

<strong>Manfredi</strong> - 59 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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