15.01.2015 Views

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

emontrances avant tout. Ceci soit pour vous un réconfort. En Dieu d’ailleurs, défenseur<br />

de la justice, doivent être déposées nos meilleures espérances.<br />

Le préfet Eolo Rebua, que d’ailleurs fut affecté à Alessandria le 16 mai 1931, et Canuto<br />

Rizzati, qui provenait de Como, ont eu en ces jours une discrète série des <strong>com</strong>munications et<br />

plaintes de la part de <strong>Conforti</strong>. Est suivie une période d’un calme apparent sur le territoire de Parma,<br />

tandis que le duel s’était transféré au sommet. A septembre, après les accords sur l’Action<br />

catholique, <strong>Conforti</strong> notifiait la reprise des clubs juvéniles, en nommant à leurs places les<br />

responsables déjà en action avant la clôture voulue par le régime. Les clubs repartaient sur le<br />

territoire et <strong>Conforti</strong> exprimait son appréciation. Mais à la fin du mois, dans une vibrante<br />

protestation au préfet Rizzati, l’évêque cataloguait une série des menaces et violences contre les<br />

jeunes catholiques en ville et à Coltaro, car ils avaient <strong>com</strong>me prétexte le marque de la Société de la<br />

jeunesse catholique et <strong>com</strong>me protagonistes étaient quelques jeunes fascistes et leur chef :<br />

Les accords récents obtenus entre le Saint-Siège et le gouvernement sur l’Action<br />

catholique en Italie et les assurances par voix reçues plusieurs fois chez ce <strong>com</strong>missariat<br />

par mes représentants et des œuvres locales catholiques auraient du suffire pour donner<br />

aux catholiques de Parma la sûreté et la sensation que l’ordre, l’intégrité personnelle et la<br />

liberté <strong>com</strong>mune à tout citoyen honnête, ne pourrait en plus être dérangées avec le<br />

prétexte d’une lutte que les pouvoirs suprêmes ont déclarée clôturée. Malheureusement les<br />

faits démentaient toute affirmation théorique en ce sens et détruisent toute espérance<br />

fondée de tranquillité. Maintenant à ce point, si je suis un citoyen je dois regretter que ma<br />

patrie soit un théâtre de ces actes qui déshonorent le nom, <strong>com</strong>me évêque je dois présenter<br />

une protestation contre cet état des choses qui trouble la sérénité des esprits des<br />

catholiques de Parma et offense le sentiment religieux et les directives de Mussolini, qui a<br />

obtenu avec un récent accord de rétablir la paix que tout bon italien attend de sa force et<br />

sa sagesse.<br />

Nous retrouvons en cette lettre, où il n’hésite pas à présenter les noms et les post noms des<br />

responsables, l’esprit que autres fois émerge en <strong>Conforti</strong> dans les moments plus critiques : prudence<br />

et modération dans le choix des termes et des références, mais courage et décision envers ceux qui<br />

gèrent le pouvoir. Une copie de la lettre fut envoyée au secrétaire d’Etat Eugenio Pacelli, avec un<br />

<strong>com</strong>mentaire très réaliste :<br />

Pour autant que je sache, de la part du préfet ne sont pas manqués des appels aux auteurs<br />

des accidents ; mais j’ai raison de retenir qu’on ne sera pas dépassé certainement dans la<br />

rigueur des mesures prises contre eux. L’actuel préfet de Parma est le <strong>com</strong>mandeur<br />

Rizzotti qui avait été préfet à Como, que et il y a quelques années avait donné pas mal de<br />

ennuis aux catholiques de ce diocèse.<br />

Le vieil évêque ne semble pas bouleversé ou déçu pour ces suites de violence. Nous avons<br />

ses <strong>com</strong>mentaires au sujet du fascisme en cette période. Les références à Mussolini et au concordat<br />

sont toujours confiants et convaincus, mais l’expérience de vie et son détachement voulu de la<br />

politique depuis les temps des barricades en août 1922 ou de la « guerre des guidons », l’ont rendu<br />

capable d’un esprit critique et d’une distance, que pas out le clergé italien en cette période<br />

réussissait à vivre.<br />

Réellement les épisodes de violence n’étaient pas terminés. A la fin d’octobre, <strong>Conforti</strong><br />

écrivait encore pour protester contre le <strong>com</strong>missaire pour les coups reçus par un jeune catholique de<br />

la paroisse de la Toussaint en ville « avec le prétexte qu’il avait manqué à ses devoirs fascistes »<br />

L’évêque citait les accords de septembre, dont « se <strong>com</strong>plait son excellence Mussolini même<br />

pendant le discours mémorable prononcé quelques jours avant à Napoli.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 245 – G.M. <strong>Conforti</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!