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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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<strong>Conforti</strong>, le clergé même ne manquait pas des personnages au niveau académique. Je retiens<br />

personnellement que son recteur même du séminaire, l’abbé Andrea Ferrari, déjà avait donné cette<br />

ligne à la formation séminaristique. Cependant sans aucun doute <strong>Conforti</strong> avait inséré cet élément<br />

culturel, justement défini par le père Amato Dagnino à plusieurs reprises « cosmique » donc<br />

universel, dans sa spiritualité et objectivement continué par la congrégation xavérienne, <strong>com</strong>me<br />

aussi par le clergé diocésain.<br />

On peut dans un certain sens affirmer qu’une expression synthétique carrément « brachylogie »<br />

de ceci qui sont les deux grands piliers de la vision spirituelle de <strong>Conforti</strong>, c’est-à-dire le<br />

christocentrisme et l’universalisme , est la célèbre devise : « In omnibus Christus ». Cette devise<br />

apparaît pour la première fois dans une lettre écrite le 2 octobre 1902 à la sœur Seraphine de Jésus<br />

supérieure générale des franciscaines missionnaires du Très Saint sacrement de Bertinoro (Forli).<br />

Depuis cette date, <strong>Conforti</strong> emploie dans les lettres constamment après qu’il l’avait choisi <strong>com</strong>me<br />

divise épiscopale, tandis que dans la période précédente employait « Soit connu et aimé notre<br />

Seigneur Jésus Christ », même si non toujours avec constance. Il y avait l’habitude à l’époque de<br />

choisir la divise et l’employer dans la correspondance : les divises des prêtres et de religieux étaient<br />

souvent des paraphes <strong>com</strong>me J.M.J (Jésus, Marie, Joseph). Après des années, pendant une<br />

récollection à ses élèves missionnaires, <strong>Conforti</strong> conseille de garder présent un arrêt autour duquel<br />

<strong>com</strong>me un pivot nous devons faire ressortir toutes nos pensées. En cette exhortation une remarque<br />

autobiographique : la maxime In ombibus Christus. Elle est une citation de Saint Paul (Col 3, 11)<br />

« Ubi non est gentilis et judaeus circumcisio et praeputium barbarus et Seytha servis et liber sed<br />

omnia et in omnibus Christus » La signification est multiple et ouverte : le Christ a transformé tous<br />

et tout, il a pu rejoindre tous, l’évangile doit rejoindre tout l’univers ; il faut voir le Christ en toutes<br />

les personnes et choses ; exprès ces maximes étaient polyvalentes. On doit affirmer avec décision et<br />

fermeté de la fréquence des écrits de <strong>Conforti</strong> que lui-même avait faits de cette maxime le centre<br />

inspirateur de sa vision de vie. En ces brèves paroles s’unissent le christocentrisme et<br />

l’universalisme, même une dimension cosmique. Alors celle-ci fut une conséquence naturelle pour<br />

lui, après des années d’une culture continuelle de cette intention simple et au même temps<br />

<strong>com</strong>plexe, opter pour une telle expression <strong>com</strong>me une propre devise épiscopale : il était « sa »<br />

maxime et elle résultait tout à fait originale.<br />

Beaucoup moins prévue d’autres divises épiscopales classiques… par exemple : « Fortiter et<br />

suaviter » de Mgr Magani, tirée de la liturgie de l’Avent. In omnibus Christus, dans un certain sens,<br />

indique la plus importante nouveauté pour <strong>Conforti</strong> vis-à-vis de la tradition spirituelle à partir de<br />

laquelle il est grandi. Il met en évidence l’imitation du Christ unie ensemble vitalement au zèle pour<br />

l’évangélisation des peuples, sans que cette dernière soit une alternative aux soins pastoraux du<br />

diocèse qu’on lui avait confié. La contemplation du Christ crucifié fait naître nu regard positif sur<br />

les choses du monde et elle propose une vision de la foi qui est aussi civilisation, ou de toute façon<br />

substance humanisante contre les courants de la pensée qui affirmait que la foi était un démenti de<br />

l’humanité.<br />

Sans vouloir trop exagérer cette expression, mais simplement en cherchant de sauvegarder la<br />

grandeur des significations, et surtout la vivacité de l’expérience spirituelle de <strong>Conforti</strong>, on peut<br />

retenir qu’elle soit renfermée dans l’intuition traduite par cette maxime, l’idée de « l’esprit de vraie<br />

foi », « vie de foi », qu’on vit si dans toutes les contingences nous aurons toujours le Christ devant<br />

les yeux de notre âme, et lui nous ac<strong>com</strong>pagnera partout…Cette « vie de foi » est considérée par les<br />

spécialistes de la spiritualité confortienne un des éléments qui caractérisent le parcours intérieur de<br />

l’évêque fondateur.<br />

STYLE ET INSTRUMENTS QUI CONCRETISENT LA SPIRITUALITE<br />

A partir de ce que nous avons appelé, en manière peut-être générique, les deux piliers, ou mieux<br />

vecteurs de forces de la conception spirituelle du <strong>Conforti</strong>, l’exemplarité du Christ et la mission<br />

universelle, nous pouvons recueillir ici quelques articulations qu’en lui et dans ses projets et écrits,<br />

<strong>Manfredi</strong> - 259 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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