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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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décembre 1909 renvoyait Fontana et clôturait l’hebdomadaire catholique, il Giornale del popolo.<br />

Malgré l’engagement de <strong>Conforti</strong>, l’histoire précédente n’était pas encore clôturée et le mettait en<br />

évidence les résistances de l’innovation les vieilles rancunes des personnalismes. Probablement,<br />

<strong>com</strong>me présente une hypothèse l’érudit Paolo Trionfini, on n’avait pas réussi à trouver deux rôles<br />

harmonieux à la direction (faite par des volontaires) et au secrétariat (avec un professionnel<br />

engagé). Le choix de <strong>Conforti</strong> fut absolument et à l’avant-garde, mais probablement dans le<br />

contexte il n’y avait pas encore les conditions pour le rendre possible.<br />

L’intervention radicale de <strong>Conforti</strong> voulait être une tentative pour faire repartir le<br />

mouvement catholique. Un jeune prêtre, qui était élève de <strong>Conforti</strong> à la Maison mère, l’abbé<br />

Giovanni Del Monte, dont on avait déjà parlé en haut, fut placé responsable du secrétariat. Mais la<br />

situation du mouvement catholique, <strong>com</strong>me des clubs de la jeunesse est resté stagné encore pour<br />

plus de deux ans. En septembre 1912, <strong>Conforti</strong> fait convoquer une réunion diocésaine à<br />

Fontanellato, ouverte à la Fédération juvénile, à l’Union électorale et à la Fédération économiquesociale.<br />

L’évêque intervient personnellement avec un discours sur l’école, l’idée est celle de faire<br />

repartir l’organisation diocésaine.<br />

Mais en octobre 1913, le « grand ministère » présidé par Giolitti, et signalement <strong>com</strong>me on a<br />

vu, à gauche, après une période de usure établit de nouvelles élections, avec un suffrage presque<br />

universel (même si exclusivement masculin) avec boycottage et donc avec beaucoup de chance<br />

pour les socialistes. Les temps étaient désormais murs pour un tournant de l’engagement des<br />

catholiques avec Pie X, l’observance rigide de « non expedit » avait été plusieurs fois diminuée<br />

avec des dérogations qui avaient porté à l’élection d’une petite mais désormais belliqueuse et<br />

experte patrouille des députés catholiques, dont Giuseppe Micheli. Le mouvement catholique était<br />

très loin pour réussir à constituer une organisation des partis, et probablement les hiérarchies mêmes<br />

ne voulaient pas arriver à cela. Mais l’Union électorale catholique et ici avait montré de pouvoir<br />

être décisif surtout dans les ballottages. Ainsi le président national de l’Union électorale, le <strong>com</strong>pte<br />

Ottorino Gentiloni, était arrivé à une entente avec Giolitti : les députés libéraux, « giolittiani » e t<br />

non, pouvaient signer des accords avec les <strong>com</strong>ités catholiques de leurs collèges, dans lesquels ils<br />

s’engageaient à voter contre les lois particulièrement désagréables au monde catholique, par<br />

exemple les propositions pour le divorce en circulation en ces années. Le « pacte de Gentiloni »<br />

avait ratifié la fin du « non expedit », dont le diocèse de Parma avait donné un caractère officiel<br />

immédiatement. Tandis que sur la montagne était sùr le succès de Micheli, dans d’autres collèges<br />

citadins la situation était bien plus inquiète et <strong>Conforti</strong> a du intervenir.<br />

Ces vicissitudes ouvraient une nouvelle perspective d’intervention politique, en ce moment<br />

encore entrevu. Cependant ce fut probablement l’expérience d’octobre 1913 à mettre à l’ordre du<br />

jour la question de l’organisation laïque catholique. En décembre de cette année fut reconstruite la<br />

direction diocésaine et son secrétariat général, à laquelle fut confirmé encore l’abbé Del Monte,<br />

tandis que Lorenzo Canali, un des amis de Micheli depuis le temps de l’école de religion, est<br />

devenu président diocésain. Le synode même avait prescrit la fondation de l’Union populaire dans<br />

chaque paroisse. Mais en se vidant de la <strong>com</strong>posante juvénile de la population pendant la guerre<br />

mondiale avait porté à une ultérieure battue d’arrêt : le même abbé Giovanni Del Monte fut<br />

mobilisé aux armes et il est parti <strong>com</strong>me aumônier militaire.<br />

Nous indiquons ici la naissance à Parma de l’Union des femmes catholiques, en liaison avec<br />

l’organisation nationale promue par Pie X en 1909. A Parma les associations catholiques des<br />

femmes avaient une certaine tradition. En 1910 l’Union des femmes voyait la présence des figures<br />

de la haute société, signalement typique de l’ex capitale ducale : de la <strong>com</strong>tesse Giuseppina<br />

Magawly Crispoldi et de la <strong>com</strong>tesse Luise Calvi, la marquise Camilla Pallavicino. <strong>Conforti</strong> avait<br />

nommé <strong>com</strong>me assistant de l’Union son secrétaire, l’abbé Guglielmo Ceretoli, signe important<br />

d’intérêt et de proximité<br />

Peut-être que plus d’autres domaines, dans la question du mouvement catholique à Parma<br />

émerge l’essai de <strong>Conforti</strong> de créer un nouvel équilibre sans déchirures avec le passé. Cependant, ce<br />

projet était destiné à un initial échec. Soit à cause de très fortes et anciennes tensions qu’on ne<br />

<strong>Manfredi</strong> - 111 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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