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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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institutionnellement catholiques ; le régime dictatorial de l’Estado Novo de Salazar au Portugal, le<br />

catholicisme autoritaire de Engelbert Dellfuss d’Autriche, la régence de l’amiral Horthy en Hongrie.<br />

Les pourparlers étaient déjà <strong>com</strong>mencés en 1925. Au même temps le Saint-Siège, qu’avec<br />

Benoît XV n’avait pas mis un obstacle à la naissance du parti populaire, il avait obtenu que l’abbé<br />

Luigi Sturzo, le secrétaire du parti des catholiques démocrates, aurait donné la démission et parti en<br />

exil, et ceci avait porté, en effet à la fin du parti même, retenu par Mussolini un opposant dangereux<br />

à son régime.<br />

Dans les premières semaines de septembre 1929 l’opinion publique connaissait déjà la<br />

nouvelle qu’on aurait obtenu un accord bilatéral entre l’Italie et le Saint-Siège, même si jusqu’à la<br />

veille de la signature, il y avait eu des arrangements et pourparlers. L’11 février 1929 le cardinal<br />

Pietro Gasparri, secrétaire e l’Etat de sa sainteté, et le président du Conseil des ministres d’Italie,<br />

Benito Mussolini, ont signé les fameux Pactes du Latran, du palais où on avait signé. Il s’agissait<br />

d’un traité international entre l’Italie et le Saint-Siège, d’un concordat entre l’Etat et l’église<br />

italienne, et d’une convention économique. L’évêque de Rome voyait reconnu son domaine<br />

indépendant et garanti internationalement sur un petit territoire correspondant à la « Ville<br />

Léonine », la villa de Castenlandolfo et un certain nombre des palais extraterritoriaux. Le<br />

catholicisme était désormais la religion d’Etat, avec quelques droits, privilèges et garanties. Les<br />

principales lois anticléricales et propres du juridisme étaient annulées ou démenties. Le<br />

gouvernement obtenait quelques contrôles, <strong>com</strong>me celui de la nomination des évêques.<br />

<strong>Conforti</strong>, <strong>com</strong>me la majorité des évêques italiens, avait réagi en faveur et à une véritable<br />

allégresse aux nouvelles annoncées en ces jours au sujet des pourparlers et à la signature. Né en<br />

1865, il était grandi dans un climat de séparation hostile et « piqûres d’épingle » entre l’Etat et<br />

l’église. Il était sincèrement patriote et légitimiste, <strong>com</strong>me on a vu, au sujet de la première guerre<br />

mondiale. Mais était aussi sincèrement un catholique « papal » <strong>com</strong>me documente toute sa<br />

formation séminaristique. « La conciliation » était, <strong>com</strong>me dit la parole même, une réconciliation<br />

avant tout personnelle, entre son catholicisme et son patriotisme. Et c’était la fin, pour la loi, des<br />

pressions qui émargent sur l’église, encore présentes en partie de l’opinion publique italienne et<br />

notamment de Parma<br />

Le jour des Pactes du Latran, le 11 février 1929, est la date de la lettre pastorale du carême<br />

de <strong>Conforti</strong>, dédiée à la doctrine du pape. En ce texte, probablement préparée même avant<br />

l’annonce des nouvelles sur la conciliation, il y a une allusion initiale au « jour doublement des<br />

souhaits et car c’était la veille du septième anniversaire du couronnement du pape et car signe la fin<br />

d’une douloureuse dissidence ». Le 12 février est imprimée et affichée une annonce sacrée remplie<br />

de notes d’allégresse, qui invite au Te Deum dans l’après midi du jour successif. En cette occasion<br />

<strong>Conforti</strong> lisait un discours, ensuite publie aussi sur le bulletin diocésain, qui exprimait sa position au<br />

sujet de l événement. Il rappelait deux moments récents dans lesquels la « funeste dissidence »<br />

signait le patriotisme des catholiques italiens : la première guerre mondiale et le jubilé du 1925. Il<br />

indiquait enfin dans une majeure unité et force de l’Italie et dans sa vocation missionnaire le résultat<br />

de la conciliation :<br />

Aujourd’hui l’Italie, plus forte car plus unie d’âme et de cœur peut reposer tranquille et<br />

regarder avec foi à un meilleur avenir, dans lequel les énergies plus puissantes et plus<br />

pures, non plus troublées par de stériles dissidences, pourront travailler conformes au<br />

bien-être religieux, moral et national de notre cher pays. Avec ces présages et avec ces<br />

sentiments nous élevons à Dieu notre reconnaissance, qui veut être aussi une prière pour<br />

qu’il bénisse l’Italie et la rende toujours plus digne de ses grandes destinées dans le<br />

monde, toujours plus digne d’un sort in<strong>com</strong>parable, réservé à elle seule, de posséder le<br />

centre de l’unité catholique, dont elle porte la lumière de la foi immortelle bénéfique,<br />

destinée dans les dessins de Dieu à la conquête du monde.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 231 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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