Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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spirituel, l’ancien et très sûr don Ettore Savazzini remplaça don Ernesto Pezzani. Le problème<br />
encore une fois fut de trouver le recteur. La congrégation romaine poussait pour le remplacement de<br />
don Conti, non parce qu’il n’était pas indiqué, mais parce qu’il était aussi curé à Soragna qui était,<br />
une grosse agglomération à 27 km de la ville. <strong>Conforti</strong> temporisa jusqu’à l’été 1928, quand peu<br />
avant de partire pour la Chine, il décida de demander à don Giovanni Barili, âgé de 47 ans, curé de<br />
Serravalle, fraction sur le torrent Ceno, à l’ouest de Varano di Melegari, de descendre en ville<br />
<strong>com</strong>me recteur. On peut affirmer que cette nomination de <strong>Conforti</strong> fut définitive et bien devinée, vu<br />
que don Barili fut confirmé recteur depuis son successeur Colli et se démit après trente ans de<br />
direction du séminaire, en 1956, à l’âge de 75 ans. Comme on peu le relever dans la chronologie,<br />
<strong>Conforti</strong> a joui très peu de cette solution, après des années d’incertitude et du provisoire qui ne<br />
finirent pas du tout, à dire vrai, vu qu’après une année de rectorat de Barili, l’économe don<br />
Giovanni Contini voulut s’en aller suite à un manque d’entente réciproque qui, dans le cas contraire,<br />
aurait donné lieu à des équivoques déplorables ! Il était en exercice depuis une quinzaine d’années.<br />
Probablement la création d’un nouveau petit séminaire plus spacieux là où Berceto n’était<br />
plus suffisant et l’ancien séminaire urbain à côté de la Cathédrale et du baptistère était une<br />
nécessité qui se serait manifestée même sans le visiteur apostolique. Toutefois, il faut aussi noter<br />
que Berceto fut un des premiers séminaires de montagne à cesser de fonctionner et de recruter sans<br />
la zone : Fiumalbo (diocèse de Modena) ne fut supprimé qu’en 1966. Il en est de même pour<br />
Bedonia à Piacenza et Marola à Reggio Emilia. Il n’est pas possible de faire une hypothèse sur le<br />
nombre des vocations du diocèse de Parma dans les années suivantes si Berceto avait survécu à côté<br />
d’un nouveau séminaire en ville. Il est certain que la conception centralisante voulue par Pie XI<br />
pour donner à beaucoup de diocèses italiennes une structure éducative et culturelle plus robuste en<br />
cette période d’afflux des vocations au sacerdoce généra de grandes structures, des édifices<br />
sympathiquement définis par un prêtre de la Toscana : « Séminaire neufs, vides et à finir de payer ».<br />
En d’autres termes, la croissance des entrées au séminaire dura une vingtaine d’années ou un peu<br />
plus. Peut-être <strong>Conforti</strong> se serait mû avec grande souplesse alors que l’intervention romaine fit telle<br />
qu’en trois ans, 1926-1929, changèrent le recteur et le directeur spirituel, le recteur de Berceto et le<br />
rapport entre les deux institutions. Il reste à <strong>com</strong>prendre pourquoi <strong>Conforti</strong> n’avait pas voulu, de<br />
fait, donner un système stable de direction du séminaire, en changeant six recteurs en vingt-cinq<br />
ans. Il est claire que <strong>Conforti</strong> avais <strong>com</strong>pris à fond par expérience même douloureuse que la gestion<br />
éducative du séminaire était déterminant pour la vie diocésaine. Peut-être il n’arriva pas à avoir une<br />
confiance à fond de cette génération « du milieu » qu’il n’avait pas pu ac<strong>com</strong>pagner dans la<br />
croissance et qui par contre avait été marquée par des abandons et des crises. Ce n’est pas un cas<br />
qu’après la solution externe du milanais Cattaneo, <strong>Conforti</strong> s’est appuyé sur don Bonfoglio Conti<br />
qui avait été son ancien élève à Borgo del Leone d’Oro. C’est seulement à la fin q’il joua la carte<br />
Barili, avec une intuition notable sur les capacités de la personne. C’est aussi intéressant <strong>com</strong>ment il<br />
a choisi qui était déjà éducateur au séminaire mais n’avait jamais fait le curé tout <strong>com</strong>me d’ailleurs<br />
Ferrari. Il a choisi des prêtres qui venaient des expériences directes de la cure des âmes, Conti et<br />
ensuite Barili, même si pas munis de diplômes : un choix je crois dicté par l’expérience et l’essai de<br />
donner un message aux curés qui pouvaient garantir l’affluence des nouvelles vocations.<br />
MOYENS POUR SOUTENIR LE CLERGÉ ET POUR LE GOUVERNEMENT DU<br />
DIOCÈSE<br />
En <strong>Conforti</strong>, on recueille certaines lignes de son projet sur le clergé qui vont de pair avec le<br />
soin nécessaire et urgent pour le séminaire. Avant tout, peu de mois après son entrée officielle<br />
<strong>com</strong>me évêque de Parma, de plein droit, <strong>Conforti</strong> reprend les retraites spirituelles pour les prêtres au<br />
séminaire, retraites déjà promues par Miotti dans les dernières décennies du dix-neuvième siècle.<br />
Ce sera un leitmotiv de ses re<strong>com</strong>mandations au clergé diocésain <strong>com</strong>me d’ailleurs à ses<br />
missionnaires.<br />
<strong>Manfredi</strong> - 130 – G.M. <strong>Conforti</strong>