Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Actualisé le premier essai le nœud fondamental de la structure de la curie, <strong>Conforti</strong> avait<br />
choisi de <strong>com</strong>mencer à résoudre un autre point critique de la vie diocésaine : le séminaire de Parma.<br />
Beaucoup de témoignages confirment ce que le même <strong>Conforti</strong> devra écrire à Rome. Le<br />
« Séminaire Urbain », auquel était uni celui de Berceto, verra pendant les premières années du XX<br />
siècle un grand nombre d’étudiants et d’ordinations. Une solution apparemment favorable,<br />
d’ailleurs <strong>com</strong>mune à beaucoup de séminaires italiens de cette période, mais minée de l’intérieur<br />
par une gestion éducative précaire. Le premier successeur de Ferrari <strong>com</strong>me recteur, était l’abbé<br />
Antonio Ghezzi, dont <strong>Conforti</strong> fut son vice recteur (1890-1895) il n’était pas à l’hauteur de Ferrari.<br />
Tandis que l’abbé Francesco Musetti, recteur du 1896 à 1901, était adonné à l’alcool. Le<br />
successeur, l’abbé Luigi Leoni, recteur dans la période 1902-1908, était une figure fameuse parmi le<br />
clergé diocésain pour ses études et sa prédication, mais il était incapable d’une véritable action<br />
éducative. Même le corps enseignant continuait la tradition néothomisme typique du séminaire de<br />
Parma et dont Ferrari et <strong>Conforti</strong> ont été représentants convaincus et rigoureux. Donc, pour les<br />
années « favorables » de Magani un bon travail scolastique ne correspondait pas à une attention à la<br />
discipline et aux <strong>com</strong>portements. En été-automne 1908, même ici sans trop de bruits, <strong>Conforti</strong><br />
destitue l’abbé Leoni, en lui obtenant aussi le titre de prélat domestique, et en choisissant à sa place<br />
l’abbé Attilio Castallina, qui fut recteur seulement pendant quatre ans, malheureusement en partie<br />
vécus <strong>com</strong>me en enfer. Il avait nommé aussi l’abbé Luigi Orsi <strong>com</strong>me père spirituel. De toutes ces<br />
décisions <strong>Conforti</strong> avait informé Pie X, avec une lettre du premier juillet 1908. L’intervention<br />
pouvait se considérer urgente, mais malheureusement elle ne pouvait pas réparer aux défauts et aux<br />
inattentions de la gestion précédente. Entre les défections des prêtres qui constellaient l’épiscopat de<br />
<strong>Conforti</strong>, ou doit placer pas mal en cette génération du clergé.<br />
L’année dans laquelle <strong>Conforti</strong> fut préconisé évêque coadjuteur de Parma et il avait vu la<br />
mort de Magani, fut mise en acte la première et plus grande action de lutte contre le modernisme de<br />
la part du Saint-Siège. Nous rappelons brièvement les données essentielles du phénomène. Pendant<br />
les dernières années du gouvernement de Léon XIII, après un temps d’agrandissement des horizons<br />
culturels du clergé voulu par le même pape, on pouvait distinguer ensemble avec d’importantes<br />
agitations culturelles dans les séminaires à la fin du XIX siècle, quelques lignes de recherche et<br />
réflexion qui semblaient passer les limites d’un juste dialogue entre la recherche biblique et<br />
historique, réflexion théologique et enquête scientifique. Les modernistes ont été donc des<br />
chercheurs et enseignants dans le monde ecclésial qui passait à l’extrême le besoin du renouveau<br />
des études théologiques et aussi de l’église, ainsi de tomber, plus ou moins sciemment au<br />
<strong>com</strong>mencement, dans des affirmations ou mieux encore dans une interprétation des affirmations<br />
théologiques effectivement contre l’orthodoxie. En partant de l’exigence de recueillir les résultats<br />
de la science historique et de l’exégèse biblique protestante, les modernistes ont fini pour concevoir<br />
un catholicisme vidé de son essence.<br />
Pie X est intervenu avec une grande décision, et, après quelques condamnations partielles,<br />
en été 1907 sont sortis le décret Lamentabili sane exitu et l’encyclique Pascendi Dominici grecis<br />
que d’une manière ponctuelle et circonstanciée condamnaient le modernisme. Les interventions du<br />
Saint-Siège ont été naturellement accueillies avec une pleine adhésion soit par Magani, qui en<br />
parlait dans la lettre pour l’annonce du nouvel évêque coadjuteur, soit par <strong>Conforti</strong> dans sa première<br />
lettre pastorale. Puis en 1910 <strong>Conforti</strong> avait publié pour le diocèse « le motu proprio Sacrorum<br />
antistitum » (un document spécial) « qui obligeait les différentes catégories des personnes de faire<br />
un spécial serment antimoderniste » et avait demandé au clergé de faire de ce documente une<br />
spéciale discussion pendant une rencontre du clergé dans chaque vicariat. Pendant la première<br />
moitié de 1911 tous les prêtres de Parma avaient prononcé le serment obligé, même les derniers<br />
cinq « réfractaires ». Les professeurs du séminaire ont été parmi les premiers et les plus sollicités à<br />
prononcer le serment antimoderniste et de se soumettre cordialement aux positions de Pie X.<br />
Mais en printemps – été de 1911 une série des circonstances, ont porté dur la scène la<br />
question moderniste même à Parma. Avant tout, le 28 et 29 juin 1911 arrivait à Parma le visiteur<br />
apostolique pour les séminaires émiliens. La visite des séminaires de toute l’Italie avait été décidée<br />
<strong>Manfredi</strong> - 100 – G.M. <strong>Conforti</strong>