Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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divin Maître doit passer au milieu des gens, en faisant du bien à tous, en soignant tous, en<br />
aidant ceux qui sont dans le besoin, et répandant sur tous les bénédictions célestes.<br />
La sanctification personnelle, c’est-à-dire l’imitation du Christ, <strong>com</strong>me cause exemplaire, n’est<br />
rien d’autre vis-à-vis de la vocation et à la méthode missionnaire, mais est elle est inséparable et<br />
davantage elle est le fondement de l’annonce missionnaire. On ne peut pas dire qu’elle soit en soimême<br />
originale de <strong>Conforti</strong>, mais certainement en lui est une persuasion vécue et enracinée.<br />
Il est opportun en ce moment, en connexion avec la vision universelle de la spiritualité de<br />
<strong>Conforti</strong>, montrer à celle qu’on pourrait appeler une aptitude culturelle présente dans le fondateur<br />
des xavériens. Elle est très visible dans l’importance donnée par lui-même à la formation de ses<br />
missionnaires, mais on peut la lire avec clarté même dans son approche aux thèmes de la formation<br />
du clergé diocésain. Il s’agit de la sensibilité positive envers chaque élément culturel de la valeur ou<br />
de la recherche scientifique et littéraire ; de la disponibilité, c’est-à-dire à donner un espace aux<br />
capacités intellectuelles et pratiques des personnes et cela, <strong>com</strong>me disait en différentes occasions,<br />
est un élément spécifique de <strong>Conforti</strong>. Cela est confirmé par un célèbre texte propre du fondateur<br />
des xavériens :<br />
Ceux qui d’ailleurs président dans notre Institut, soient prévenants avec un sage<br />
discernement afin que ceux qui se préparent à l’apostolat apprécient la littérature, les<br />
sciences sacrées et profanes et les langues étrangères pour être dans les mains de Dieu et<br />
des supérieurs des instruments aptes à procurer le salut des âmes. Qu’ils inculquent à<br />
tous, au fur et à mesure qu’ils avancent, aussi toutes les autres connaissances qui<br />
pourraient être utiles <strong>com</strong>me les beaux arts, la médicine pratique, la physique appliquée<br />
au service de la vie, de l’histoire naturelle, de la musique ainsi de suite, en appuyant les<br />
aptitudes dont chacun est fourni de telle façon que chaque branche ait un spécialiste qui<br />
pourrait être utile aux multiples besoins des missions. Cependant les élèves ne pouvaient<br />
pas choisir selon leur propre volonté, mais selon le conseil de ceux qui devaient les diriger,<br />
pour que l’étude des matières secondaires ne soit pas un préjugé pour les principales et<br />
spécialement aux disciplines sacrées auxquelles ils devaient s’appliquer davantage.<br />
Pour ceux qui connaissent même d’une manière superficielle le climat des séminaires et des instituts<br />
de l’époque, une indication pareille est particulièrement une innovation. Ce n’est pas que ces écoles<br />
de formation empêchaient <strong>com</strong>plètement aux élèves de développer capacités et talents propres.<br />
Mais fondamentalement était la différence et le principe ascétique de l’ « age contra »à prévaloir :<br />
qu’il n’arrive pas que les futurs prêtres et missionnaires montent en superbe et prétendent des<br />
engagements aux études spéciales, selon leur propre nature, <strong>Conforti</strong>, même dans l’attention<br />
pédagogique pour que les passions culturelles ne mortifient pas l’application aux études<br />
théologiques indispensables, tandis qu’il laisse un vaste espace à l’expressivité de ces<br />
caractéristiques personnelles, de celles-ci en les appelant aussi curiosités culturelles.<br />
Sûrement la tradition missionnaire qui valorisait les aptitudes pratiques de la médicine pour ouvrir<br />
des dispensaires, à l’architecture pour bâtir des églises et des maisons, à la mécanique… pour les<br />
vélos et que se soumettaient à tout le genre narratif missionnaire, ethnologique des siècles XVII-<br />
XIX a poussé <strong>Conforti</strong> à cet investissement culturel. Cependant on peut retenir avec certitude que<br />
un tel <strong>com</strong>portement d’ouverture vis-à-vis de toutes les dimensions du savoir était profondément<br />
enraciné dans l’évêque de Parma. Même s’il n’était pas un homme encyclopédique <strong>com</strong>me l’ami et<br />
collaborateur Pietro Maffi. <strong>Conforti</strong> vivait personnellement une remarquable curiosité intellectuelle,<br />
exercée surtout dans la sphère littéraire, philosophique, théologique et historique. Cette sensibilité<br />
pour le savoir était proposée en différentes façons aussi pour le clergé : par exemple à travers la<br />
« société pour la culture » dont on avait parlé au chapitre sixième.<br />
Nous pouvons individualiser quelques sources de ce <strong>com</strong>portement de <strong>Conforti</strong> certainement dans<br />
un climat d’une ville universitaire et cultivée <strong>com</strong>me a été toujours Parma, où, soit avant, qu’après<br />
<strong>Manfredi</strong> - 258 – G.M. <strong>Conforti</strong>