Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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corps de l’église <strong>com</strong>me les hérétiques, nés dans l’hérésie et les schismatiques. Tous ceux-ci<br />
peuvent appartenir à l’âme de l’église et être sauvés.<br />
Comme on voit facilement, dans la conception d’après le Concile de Trento de l’église<br />
<strong>com</strong>me « société parfaite » on voit déjà l’image traditionnelle de l’église <strong>com</strong>me corps, encore dans<br />
un second plan est présentée avec les termes de la dualité corps - âme. Et toujours, lorsqu’il est<br />
possible, l’orateur souligne <strong>com</strong>ment le dogme de foi vient à la rencontre de la structure de la nature<br />
humaine, aux besoins des personnes et de la civilisation.<br />
Dans la ligne traditionnelle, selon laquelle dans la catéchèse on devait dire tout et seulement<br />
ce qui était sur et non discuté par la foi, sans entrer dans les débats des écoles théologiques, presque<br />
chaque homélie est enrichie par les références et de brèves citations surtout de saint Augustin et de<br />
Thomas d’Aquino. De ces deux auteurs il y a presque toujours une référence. <strong>Conforti</strong> jouait dans<br />
ces écrits avec le contact direct des textes de Saint Thomas donnés à lui-même et à ses camarades<br />
du séminaire de Parma. La catéchèse de <strong>Conforti</strong>, on peut dire, est soutenue par une solide théologie<br />
thomiste, assimilée entièrement. Il serait intéressant <strong>com</strong>prendre de quelles sources venaient les<br />
textes d’Augustin : quelque lecture directe, le même Thomas d’Aquino, ou bien les textes de<br />
dogmatique avec les références d’autorité dont Augustin fut toujours le plus cité.<br />
Mais <strong>com</strong>me on disait, la catéchèse était aussi un entrelacement inextricable, apologétique.<br />
Le but était celui de refuser les accusations des anticléricaux, les fausses images présentées par des<br />
auteurs contraires au catholicisme, les argumentations populaires souvent proposées par les<br />
socialistes. Même ici ne manquait pas dans les homélies de brèves références de circonstance aux<br />
adversaires. Le plus cité, est, je crois, Ernest Renan. L’écrivain français, dont les œuvres ont été<br />
diffusées parmi la bourgeoisie gnostique à la fin du XIX siècle, il semble le premier ennemi à<br />
abattre : était encore vrai vers les années 1920-1930 du XX siècle, où <strong>Conforti</strong> emploie des sources<br />
et il conduit une bataille de arrière-garde. Il est possible de la grande divulgation des écrits de<br />
Renan aurait constitué encore la base des objections <strong>com</strong>munes que les gens d’une culture moyenne<br />
faisaient à la théologie catholique. Un auteur cité pendant le discours sur la résurrection le 8<br />
décembre 1919 est David Friedrich Strauss. Vraiment le discours sur la résurrection est un modèle<br />
de l’engagement de <strong>Conforti</strong> à refuser les objections positivistes et modernistes, parfois vulgarisées<br />
d’une mauvaise manière, qu’elles cherchaient de discréditer le récit évangélique de la théologie<br />
catholique.<br />
Relativement pas nombreuses sont les références des auteurs expressément de gauche,<br />
même car une originale production antireligieuse de type populaire viendra avec Lénine et avec<br />
d’autres auteurs de la Russie bolchevique, en ce moment pas encore traduits et diffusés en Italie :<br />
une référence de Proudhon, d’ailleurs employée dans un sens positif, et une de Karl Marx répétée<br />
pendant deux discours différents, et elle aussi positive (« Si Dieu existe, le Christ est Dieu ») En<br />
effet, pour que le <strong>com</strong>munisme bolchevique, les objectifs de <strong>Conforti</strong> sont le positivisme et la<br />
laïcisation des structures politico sociales. Un exemple d’une intervention antipositiviste nous la<br />
voyons dans le discours sur la passion du 15 août 1919, quand <strong>Conforti</strong> présente les prophéties de<br />
l’Ancien Testament qui avaient annoncé les souffrances du messie :<br />
Comment concilier cet accord parfait entre les prophéties et la tragédie du Golgotha et<br />
les vicissitudes douloureuses qui l’ont précédée et préparée Nous adressons la question<br />
au positivisme et lui, <strong>com</strong>me réponse ose parler du cas des éventuelles coïncidences, de<br />
subtiles industries pour unir les prophéties avec les faits et ainsi présume de donner une<br />
explication plausible qui enlève toute la valeur démonstrative à notre argument. Mais nous<br />
répondons avec les paroles d’un autre fameux évêque apologète, qu’il est aussi possible au<br />
sujet de parler du cas et coïncidence, de <strong>com</strong>binaisons <strong>com</strong>me est possible former de suite<br />
l’Eneide de Virgilio ou la Divina Commedia di Dante en enlevant une par une les lettres de<br />
l’alphabète dans une urne.<br />
<strong>Manfredi</strong> - 211 – G.M. <strong>Conforti</strong>