Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Je voudrais que tous les jeunes catholiques de mon diocèse reconnaissent la gravité du
moment que nous vivons, la grande importance de l’organisation et qu’ils donnent leur
nom à nos associations juvéniles pour participer à la pacifique armée de la jeunesse
catholique italienne. Je voudrais en plus qu’avec leur nom puissent offrir aussi leurs
jeunes énergies, prêts à s’engager pour chaque œuvre noble et sainte.
A la jeunesse féminine Conforti confiait les engagements d’apostolat eucharistique,
catéchétique, de propagande missionnaire et de bienfaisance. Il est important souligner la
participation des jeunes dans l’engagement missionnaire :
… Ensuite, en réfléchissant que un de meilleurs moyens pour que la foi soit florissante
dans nos villes et villages, est celui de s’engager qu’elle soit annoncée même à ceux qui
ne la possèdent pas encore ; faites connaître à ceux qui s’approchent de vous, les
fatigues et les luttes de généreux qui abandonnent ce qu’ils ont de plus cher pour
annoncer le Règne de Dieu dans les nations pas encore chrétiennes. Et non seulement,
essayez de former en tous la connaissance du devoir que chaque chrétien doit avoir
pour aider avec la prière et l’offrande de la charité nos zélés missionnaires que, en
accomplissant leur sublime apostolat saint, sont confrontés avec des difficultés très
graves, spécialement le manque des moyens naturels. Soyez zélés spécialement pour les
deux œuvres de la Propagation de la foi et de la Sainte Enfance.
Cette même participation, et davantage un appel directement vocationnel, était proposé aux
jeunes de l’Action catholique dans une lettre expressément écrite pour eux en 1925, qu’on avait vu
précédemment :
Je sens le besoin d’adresser à vous en particulier ma parole, jeunes très chairs, pour
seconder une inspiration particulière, que depuis longtemps je sens. Tous admirent l’élan
avec lequel la jeunesse catholique italienne depuis des années favorise les œuvres
missionnaires et tout ce qui concerne le Règne de Dieu en considérant tout ceci comme une
intégration de l’activité providentielle qu’elle s’engage à réaliser. Je me réjouis de pouvoir
vous témoigner, à votre louange, car vous n’êtes pas les deuxièmes en cette noble épreuve.
Mais ce qui reste encore à faire avant que la parole du Christ qui désire un seul troupeau,
une seule famille, puisse être un fait accompli. Sont plus d’un milliard ceux qui ne
connaissent pas encore Jésus Christ, qui ne jouissent pas des bienfaits de la civilisation
chrétienne, et ils vivent dans la superstition et dans la barbarie.
Si à quelques uns parmi vous, jeunes très chairs, le Seigneur aurait déjà mis dans leurs
cœurs l’appel amoureux, qu’ils ne refusent pas de répondre, et qu’ils ne tournent pas le
dos au Maître à cause des raisons humaines et pour des biens de la terre. Ne soyez pas
contents seulement en admirant les hérauts de l’Evangile. Ils ’agit de la vocation la plus
élevée, de la plus sainte, la plus glorieuse et légitime des conquêtes, à laquelle est promis un
prix et une gloire supérieure à tout prix et gloire.
Je ne viens pas à demander votre offrande. Je viens vous proposer quelque chose plus
grande. Si le Seigneur le veut, si vous vous sentez à la hauteur, je viens au nom de Dieu, à
vous demander le sacrifice de vos jeunesses et de votre talent, des nos énergies, des
affections plus légitimes et plus chaires. C’est un grand sacrifice ce que je vous propose,
mais je vous le demande au nom de Celui qui a donné avant tout soi-même pour nous et il
avait promis de reconnaître comme ses frères ceux qui accompliront la volonté de son
Père.
Jeunes très chairs, accueillez ce message de votre évêque, méditez-le sérieusement à la
lumière de la foi, et priez Dieu qu’il vous fasse connaître son projet sur vous. Interrogez
votre cœur pour entendre ce qu’il vous dit devant le plus sublime idéal, et si vous sentez
d’être appelés, reconnaissez en cet appel la volonté du Seigneur. L’apostolat que vous
exercez parmi les jeunes catholiques italiens est noble et saint, mais si le Seigneur vous
appellerait à des choses plus hautes, ayez le courage de laisser tout pour un autre apostolat
Manfredi - 221 – G.M. Conforti