Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

4. On n’ascète pas la perfection en mettant les bras en forme de croix mais il faut lutter,
combattre, en vivant non selon les inclinations de la nature, mais selon la foi.
(…)
7. Je vois deux tromperies communes entre les personnes spirituelles. L’une c’est que ces
personnes mesurent davantage leur dévotion, avec des consolations qu’elles expérimentent
dans leur vie de Dieu. L’autre tromperie est lorsque ces personnes disent quelques choses
avec répugnance et avec ennui, elles croient de n’avoir aucun mérite.
8. Si nous voulons avoir un profit, il faut pratiquer le précepte de l’apôtre : « Attende
tibi » et cela implique deux choses : la première c’est de ne pas s’intéresser des affaires
d’autrui ; la seconde est celle de prendre avec force l’engagement pour sa sanctification.
Chacun portera avec lui ses propres œuvres.
(…)
14. Sois soumis à la discipline d’un homme austère qui traite âprement et avec rigueur : et
puis cherche de la nourrir de toutes ses reproches.
Au sujet du dernier point de la liste reportée en haut, il faut se rappeler de Conforti sa comparaison
avec des personnes « illuminées » à partir certainement su père Salvatore Spada franciscain et son
confesseur ; probablement n’était pas l’unique référence, surtout pendant certains moments des
tournants de sa vie, par exemple au moment de la décision sur son sort à Ravenna. Peut-être cette
comparaison vécue avec disponibilité n’a pas été encore suffisamment recherchée en Mgr Conforti.
Un troisième choix et parcours spirituel regardent le rapport avec les autres, en particulier avec
les confrères dans le sacerdoce et avec les membres de l’institut. On a vu à plusieurs reprises son
style cordial dans les amitiés, qui arrivait à surmonter non seulement sa « naturelle timidité », mais
aussi le style expressément réservé que la formation dans les séminaires de son temps obligeait le
clergé. Le style mesuré et réservé aujourd’hui, il nous semble pour certains aspects, aride et sans
affection : en réalité, dans l’ensemble de ses écrits et dans les nouvelles qui le concernant, Conforti
révèle une richesse humaine remarquable et capable des relations même à distance en plus de la
compréhension immédiate des personnes. On pense par exemple à ses rapports avec le père Manna
d’un coté, et de l’autre coté avec l’abbé Angelo Roncalli au sujet de « L’union missionnaire du
clergé ». Même au niveau très concert, l’organisation que lui-même avait pour la maison de
formation de l’institut était dirigée vers le dépassement des barrières et formalités typiques des
séminaires selon la mentalité « Carolina » ; (de saint Charles Borromée) en optant avec décision
pour l’exigence de créer un esprit de famille entre les futurs missionnaires. C’est dans l’institut
xavérien que cette capacité et, on dirait, le goût des rapports humains devient une impulsion à suivre
en fraternité.
Nous aussi avec l’amour envers Dieu, nous devons alimenter dans nos cœurs l’amour pour
nous et pour nos frères et avant tout pour ceux qui forment avec nous la même famille et
ils ont en commun la vie, les idéaux, la fatigue, les mérites, la direction… Et moi, dans ma
mesquinerie, je prie le Seigneur que l’unité des intelligences et des cœurs que le divin
Maître a laissée comme extrême souvenir, comme précieux héritage à ses apôtres et à ceux
qui auront cru en lui, puisse toujours régner entre les membres de l’humble notre
congrégation. Et d’une façon particulière qu’elle règne en ceux qui étaient proposés aux
maisons de notre institut et ils sont appelés à préparer les autres à l’apostolat. Chaque
dissentiment, chaque divergence, chaque dispute qui se manifesteraient entre nous, serait
un préjugé très grave pour la paix et l’édification fraternelle.
Concrètement, au moins au sujet de la Chine, Conforti se limitait à suggérer que, au tant que
possible, les missionnaires puissent aller dans les différentes postes des missions « bini bini »
comme affirme l’Ecriture, c’est-à-dire deux à deux. En effet les maisons des formations étaient des
maisons de vie commune, tandis que la mission en Chine était un grand chantier d’expérimentation
Manfredi - 262 – G.M. Conforti