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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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avenir et que dans un peu de temps il aura peut-être une majeure influence sur l’équilibre mondial,<br />

et d’ailleurs on ne pourra pas faire sans lui ». Aujourd’hui on pourrait dire que les paroles de<br />

<strong>Conforti</strong> ont un sens prophétique. Mais le même <strong>Conforti</strong> qui confesse à sa sœur Merope, depuis<br />

Saigon, que l’expérience du voyage était en train de changer son point de vue :<br />

Je suis très content d’avoir décidé de partir, car j’ai pu voir et connaître beaucoup de<br />

choses qui m’ont beaucoup aidé. On augmente les idées et on acquit une façon<br />

d’entendre qui est plus conforme à la réalité. Tout ceci pourra me servir pour<br />

l’exercice de mon ministère sacré.<br />

« Une façon d’entendre et juger qui répond mieux à la réalité » : un thomiste impénitent<br />

<strong>com</strong>me <strong>Conforti</strong>, ne pouvait pas trouver une meilleure expression de sa propre recherche pastorale<br />

et missionnaire.<br />

Beaucoup de notes dans le journal de navigation sont <strong>com</strong>plètement dédiées à l’état de santé<br />

et aux occupations auxquelles <strong>Conforti</strong> se donne pendant les longs jours de navigations. En réalité<br />

quelques épisodes du mal de la mer et un périodique inappétence causée par la navigation, à<br />

laquelle on ajoute un sommeil troublé par la chaleur étouffante de la Mer Rouge, réduisent bientôt<br />

<strong>Conforti</strong> à une condition d’une grande faiblesse. Le fondateur peut faire très peu : en certains jours<br />

il réussissait à peine à lire, quelque fois il peut se dédier à projeter le futur : « J’ai pensé longtemps à<br />

l’institut missionnaire et aux meilleurs moyens pour le faire progresser, à la construction du<br />

séminaire diocésain de Parma, à l’œuvre des Oblats et pour la bonne réussite de toutes ces œuvres<br />

j’ai prié le Seigneur » Mais la plus part il doit se limiter aux pratiques de pitié et parfois à cause de<br />

la mer agitée, il ne peut pas célébrer la messe dans la cabine. En lisant les lettres de Bonardi et<br />

Ferrari, que Teodori avait évidemment ajoutées dans les notes à l’édition du journal, on voit <strong>com</strong>me<br />

l’évêque prouve des malaises à cause de quelques <strong>com</strong>portements personnels : il n’écoute pas les<br />

insistances de l’expert Bonardi qui le conseille de manger un peu plus ; et surtout il refuse de se<br />

déshabiller pour dormir dans la cabine, malgré la chaleur tropicale terrible :<br />

… c’est toujours vrai que les saints veuillent toujours ce qu’ils veulent. Le père<br />

Bonardi le réprimande un peu, car il dit que certaines pénitences on ne peut pas les<br />

faire, mais il obtient peu. Son excellence ne se soigne pas tellement. Je ne sais pas, par<br />

exemple, pourquoi quand il va au lit et aussi pendant la journée, avec cette chaleur, il<br />

ne veut pas se mettre en chemise légère, mais porter une chemise de laine, il veut aller<br />

au lit avec des chaussettes ; il ne veut pas s’enlever la soutane quand il est dans la<br />

cabine pour avoir un peu d’air grâce au ventilateur etc. Au même temps il transpire<br />

beaucoup <strong>com</strong>me il n’a jamais expérimenté dans sa vie, à détriment de sa santé.<br />

Ainsi raconte son <strong>com</strong>pagnon de voyage Nino Ferrari au père Popoli, recteur de la Maison<br />

mère, lorsqu’il était à la mer Rouge le 30 septembre 1928, et après une semaine il répète :<br />

Parmi nous les trois, son excellence est l’unique qui souffre à cause du voyage. En vérité la<br />

faute c’est à lui en grande partie, car il a jeûné volontairement pendant quelques jours, et<br />

donc son organisme n’était pas prêt au malaise du voyage. Le rév. père Bonardi le<br />

réprimande mais il obtient très peu, hier lui avait, interdit de lire, d’écrire et de rien faire<br />

pour ne pas consommer des énergies. Il voulait même lui enlever le bréviaire ! Son<br />

excellence avait répondu (en souriant) qu’il l’aurait ex<strong>com</strong>munié et le père Bonardi aurait<br />

accepté même l’ex<strong>com</strong>munication pour qu’il soit mieux.<br />

Aux notes du jeune inexpert Ferrari, qui montre sa grande admiration pour le fondateur, nous<br />

pouvons présenter les notes du père Bonardi, qui écrit à Popoli depuis l’étroit de Malacca :<br />

Au sujet de notre vénéré fondateur je vous disais qu’il n’est pas bien. La faute est<br />

<strong>com</strong>plément à lui. Il n’a aucune petite connaissance de l’hygiène dans les pays tropicaux.<br />

S’il m’aurait obéit tout de suite, maintenant il serait bien, <strong>com</strong>me moi et Ferrari. Ma<br />

présence était providentielle, si non il serait mort. Mais c’est déjà un miracle qu’il ne soit<br />

<strong>Manfredi</strong> - 191 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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