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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Nonobstant ce style de <strong>Conforti</strong> qui, me semble-t-il, unissait le « modus operandi » d es<br />

évêques de son temps à une discrétion et attention aux personnes tout à fait personnelles, les sources<br />

attentivement scrutées par le père Luca recense 14 prêtres qui défroquèrent au cours de l’épiscopat<br />

de <strong>Conforti</strong>. Avant de faire une conclusion synthétique de toutes ces défections, en cherchant de<br />

relever avant tout les moments chronologiques où se situe la rupture, je voudrais anticiper une<br />

première considération. Des 14 ou 15 prêtres défroqués, 12 ont été ordonnés dans les années<br />

difficiles du séminaire au temps de Magani, de 1897 (Zaccardi) à 1907(Padovani). Le diagnostic de<br />

<strong>Conforti</strong> sur le séminaire était donc objectif. Le nombre élevé des ordinations cachait certaines<br />

lacunes de formation et de sélection qui émergèrent le long des années. Des autres trois, un (Pellerzi<br />

Luigi) était déjà au séminaire au temps de Ferrari, provenant de Berceto, et les deux autres(Eugenio<br />

Del Sante ordonné en 1909 et Antonio Marini en 1912) des premières années de <strong>Conforti</strong> <strong>com</strong>me<br />

évêque de Parma. L’on pourrait affirmer que ces derniers cas soient dans une moyenne statistique<br />

normale, alors que le bloc 1897-1907 est une donnée d’émergence.<br />

Quand advinrent ces abandons une première hémorragie se situe de 1911 à 1915. il s’en est<br />

suivi de certaines défections dues à la guerre et aux années successives troublées(1919-1921).<br />

Enfin, le cas Del Sante nous fait arriver à 1927.<br />

Les premiers défroqués furent don Edoardo Manini, le survivant des deux pionniers de la<br />

première expédition xavérienne en Chine ; accueilli au sein du clergé de Parma mais avec une<br />

blessure psychologique et spirituelle qu l’a maintenu inquiet jusqu’à l’abandon du ministère et au<br />

mariage civil ; don Virginio Vescovini, ordonné en 1906, mais sorti en 1911 et don Amilcare<br />

Berzieri, ordonné en 1899 ; en juin 1911 il était curé de la paroisse de Corniglio depuis 10 ans. Il a<br />

fui à l’improviste avec une femme. Le meme don Ferdinando Venturini intervenait pour chercher de<br />

le récupérer et en effet Berzieri retourna au bercail en janvier-février 1912, mais il s’est éloigné de<br />

nouveau et il est devenu le secrétaire de la <strong>com</strong>mune de Bobbio où, quelques années plus tard il se<br />

rappelait avec affection de <strong>Conforti</strong>. En 1913, nous signalons deux autres défections : une déjà cité<br />

dans le précédent chapitre fut celle de don Dante Seta qui, paraît-il, fut rédacteur des lettres de la<br />

soit-disant « a.b.c » (association bas-clergé) sur « Presente » au cours de l’été 1911. Curé à San<br />

Prospero, il fut suspendu “a divinis” et ensuite revoqué de la partisse. L’autre était don Ernesto<br />

Padovani, ordonné seulement six ans avant. Curé à Cassio, il avait abandonné la paroisse et le<br />

diocèse. En 1914, nous avons le cas de don Luigi Pelerzi ou Pellerzi qui aura un cousin xavérien,<br />

père Eugenio. Il était curé à Campora, en <strong>com</strong>mune de Nerviano Arduini, en Haute Val d’Enza (646<br />

m d’altitude). Après diverses interventions, il fut révoqué et il contesta l’intervention canonique. En<br />

1915, ce fut le tour de don Dante Dall’olio qui, semble-t-il, était resté déçu parce que l’éveque ne<br />

lui avait pas confié la paroisse de Roccalanzona, en <strong>com</strong>mune de Medesano, sur le Taro ou du<br />

moins il prit cela <strong>com</strong>me un prétexte.<br />

Un cas particulier est celui de don Alberto Gatti, ordonné prêtre en 1903, mais déjà en 1913, il<br />

figurait <strong>com</strong>me domicilié en dehors du diocèse avec un signe graphique qui en indiquait l’abandon<br />

du ministère sacerdotal. On ne retrouve pas les nouvelles précises sur les moments et les motifs de<br />

sa défection.<br />

Parler de crise moderniste, pour cette série de défections semble excessif. La <strong>com</strong>posante<br />

théologique est évidente pour don Setta mais pas pour les autres. Du point de vue sociologique,<br />

nous pouvons évoquer une sorte de réaction en « chaîne » à une première crise, d’autres s’en sont<br />

suivies par contamination psychologique tout en étant motivées par des causes différentes. Il est<br />

certain que le climat de tension peut avoir contribué à ce phénomène.<br />

Une seconde vague se dessine juste après la première guerre mondial. C’est une donnée qu’on<br />

rencontre aussi dans beaucoup d’autres diocèses. Le premier de la série est don Paride Fava qui<br />

après son service militaire ne rentra plus dans le diocèse mais il était en train de contracter un<br />

mariage civil. A la fin de 1920, don Umberto Bertoli abandonnait la paroisse de Mezzano Inferiore<br />

où, entre autres depuis 60 ans, il existait une <strong>com</strong>munauté protestante consistante. Presque au même<br />

moment, don Gustavo Grassi, déjà à Vignale de Traversetolo en Val d’Enza, en juillet 1920, fut<br />

déplacé d’urgence à Torricella di Sissa, dans la basse plaine et puis à Gaione dans les premières<br />

<strong>Manfredi</strong> - 125 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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