Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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… non seulement beaucoup de gens ont oublié le caractère et le devoir des chrétiens,<br />
mais aussi sont fréquents ceux que, esclaves des préjugés, ne se préoccupent pas de faire<br />
baptiser les bébés, tandis que chaque jour augmente le numéro de ce qui retardent, pour<br />
des motifs futiles à les faire régénérer à la vie de la grâce.<br />
<strong>Conforti</strong> pouvait constater une habitude récente et encore minoritaire de ne pas faire baptiser<br />
les enfants, même à cause de la pression de quelques groupes anticléricaux. Le problème est<br />
aussi « l’abus qui augmente chaque jour, même chez les parents catholiques, de retarder<br />
l’administration du baptême à leurs enfants » Et <strong>Conforti</strong> présente aussi une habitude propre de<br />
l’Emilie « de donner au baptisés des noms étranges, tirés de la mythologie, des pages des romans et<br />
des drames du théâtre ; et ce qui est pire encore, le nom des ennemis mortels de la religion<br />
chrétienne »<br />
Même la lettre sur l’onction des malades présente les habitudes à la mode :<br />
… nous devons trop souvent assister au spectacle pitoyable des morts qui ne reçoivent pas<br />
le réconfort de la religion, <strong>com</strong>me si après la mort ils croient qu’il n’y a plus rien, et moi,<br />
pendant la visite pastorale dans le diocèse, je suis resté étonné par les constatations de ce<br />
fait très déplorable, presque inconnu à nos pères. En vérité sont peu ceux qui arrivent à la<br />
fin de leur vie, refusent formellement les sacrements de l’église, en ce sens, spécialement en<br />
ville, beaucoup ne se préoccupent plus d’invoquer ce réconfort, ou pour indifférence ou<br />
par un respect humain, ou à cause de la faute des familiers et amis qui éloignent l’idée de<br />
l’enfer pour ne pas le rendre triste ou par conséquence d’un faux préjugé que l’extrême<br />
onction soit <strong>com</strong>me une sentence de mort.<br />
La lettre sur la confirmation n’a pas ces observations sur les « différents préjugés » et sur la<br />
mentalité courante, mais de toute façon souligne certaines attentions pastorales, dans une période, la<br />
lettre fut écrite en 1915, dans laquelle l’évêque se préparait <strong>com</strong>me chaque année, à célébrer la<br />
confirmation pour les paroisses de la ville et des environs.<br />
Il est évident, en ces réflexions de <strong>Conforti</strong>, l’importance de l’expérience de la visite<br />
pastorale qui mettait en lumière les distances, les mentalités, les abus qui étaient en train d’être<br />
diffusés par les anticléricaux. Dans ses lettres <strong>Conforti</strong> essayait d’instruire les fidèles des paroisses<br />
en enlevant avec patience les peurs au sujet de l’onction des malades, et les affirmations de la<br />
maçonnerie et du socialisme contre le baptême ; mais aussi en proposant la théologie traditionnelle<br />
sur les sacrements et en soulignant les bénéfices de la foi pour ce qu’aujourd’hui nous appelons<br />
promotion humaine. L’autre côté de l’apologétique des sacrements est que même des civilisations<br />
non chrétiennes cherchent l’essence de la grâce sacramentale et que des hommes importants de<br />
culture et de l’histoire ont demandé des gestes de l’église.<br />
Donc on peut dire que depuis 1908 jusqu’à toute l’année 1915 les deux polarités des lettres<br />
pastorales ont été l’insistance de la doctrine chrétienne et le lancement des sacrements. La première,<br />
<strong>com</strong>me on a déjà dit, était une détermination pastorale bien claire à <strong>Conforti</strong>, et que nous<br />
développerons dans une paragraphe spécial. Mais les deux lignes, je crois de pouvoir dire à la<br />
lumière des documents, provenaient du contact avec les fidèles et les, curés à travers les visites<br />
pastorales.<br />
Depuis 1916 s’ouvre une grande parenthèse, dans laquelle les thèmes de ses lettres<br />
pastorales semblaient plus bigarrés et sans un ordre précis des thèmes. Nous les présentons en<br />
vitesse : les mauvaises mœurs et la pornographie, le blasphème et le langage obscène, la<br />
consécration au Sacré-Cœur, la prière, les vocations sacerdotales, l’Action catholique, le retour à<br />
Dieu, le divorce et l’école libre, les missions. Il s’agit, <strong>com</strong>me facilement chacun peut constater du<br />
choix d’intervention presque toujours à partir de quelques circonstances occasionnelles : une<br />
campagne contre la pornographie promue par la presse, la lettre collective des évêques émiliens du<br />
1916, le mouvement pour la consécration au Sacré-Cœur du Christ promu en particulier par le père<br />
<strong>Manfredi</strong> - 203 – G.M. <strong>Conforti</strong>