Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Sur le clergé même, <strong>Conforti</strong> intervient en été 1903 avec deux normes apparemment<br />
es<strong>com</strong>ptées et soft en réalité signes d’un style spirituel que lui-même voulait imprimer dans son<br />
clergé : le règlement sur les réunions pour les cas de conscience et la réintroduction de la « pieuse<br />
pratique, déjà introduite parmi nous par mes fameux prédécesseurs et seulement depuis quelques<br />
années suspendue, des Saints Exercices (la retraite) pour le clergé ».<br />
En plus, <strong>Conforti</strong> ne pouvait pas faire, si non attendre les occasions propices pour mettre des<br />
personnes de confiance et dehors des partis, c’est-à-dire outsider <strong>com</strong>me lui dans les points clé de<br />
l’administration diocésaine. En cette sphère, la nomination plus urgente était celle du vicaire<br />
général, après la translation de Maffi au siège de Pisa. La question est restée ouverte pendant toute<br />
l’année 1904 : d’abord <strong>Conforti</strong> avait posé son regard sur l’abbé Giovanni Guerrini, archiprêtre de<br />
Argenta, mais tellement fut la réaction des groupes du clergé, que l’archevêque avait décidé de<br />
s’adresser au cardinal Andrea Ferrari son ancien recteur et maintenant archevêque de Milan pour lui<br />
demander un prêtre de son diocèse. Après beaucoup des pourparlers le choix fut fait pour l’oblat<br />
Luigi Marelli, archiprêtre de Vaprio d’Adda, qui, après l’expérience de Ravenna, est devenu<br />
d’abord évêque de Bobbio et après de Bergamo. Il s’agissait clairement d’un expédient : un vicaire<br />
général extérieur, était hors des jeux des partis et il pouvait protéger l’archevêque, mais il ne<br />
pouvait pas connaître les personnes et la situation diocésaine. Seulement après la démission de<br />
l’archevêque, et donc pendant la période dans laquelle <strong>Conforti</strong> avait gouverné Ravenna <strong>com</strong>me<br />
administrateur apostolique non résident, on aura l’occasion de renouveler les sommets de<br />
l’organigramme diocésain, à la suite de la mort soudaine de l’archidiacre de la cathédrale ; on en<br />
parlera dans le prochain chapitre.<br />
<strong>Conforti</strong> dans les nominations du clergé manifeste une remarquable constance en<br />
poursuivant ses objectifs, une caractéristique qu’on retrouvera aussi dans la période du<br />
gouvernement de l’église de Parma. Il choisit des personnes préparées et le plus possible hors des<br />
jeux du pouvoir du clergé citadin ; mais les <strong>com</strong>plications des droits ecclésiastiques, en plus que la<br />
force de l’opposition qui ne manquait pas de contacts avec les palais du Vatican, faisait ralentir<br />
l’opération. Le résultat plus évident est celui qu’on pourrait appeler la solitude de <strong>Conforti</strong>, il est<br />
obligé à s’appuyer sur un vicaire général en syntonie avec lui, mais étranger <strong>com</strong>me lui, et sur peu<br />
de confrères vraiment proches spirituellement mais à découvrir à l’épreuve des faits.<br />
A peu à peu se déligne celle qu’aujourd’hui nous appelons un projet pastoral, franchement<br />
résumé dans l’homélie de l’Epiphanie en 1904, à un an exacte de son entrée à Ravenna.<br />
Aujourd’hui il y a un an depuis que j’ai monté cette chaire de vérité et je vous<br />
adressais mes premières salutations et si vous vous rappelez bien, je vous disais en cette<br />
circonstance pour moi inoubliable que je venais au milieu de vous exprès pour<br />
continuer aujourd’hui l’apostolat <strong>com</strong>mencé par le Christ. Ce que j’ai fait tout au long<br />
de cette année n’ai pas eu d’autre but si non de ranimer en vous la foi de nos pères.<br />
Mais oh ! Combien de chemin reste encore à parcourir, <strong>com</strong>bien de brouillards à<br />
dissiper, <strong>com</strong>bien de enfants déroutés à conduire à la maison paternelle. Oh !<br />
Comment c’est affaiblie entre nous la foi que saint Apollinaire avait prêchée le premier<br />
au prix de tant de sueurs en la confirmant après avec le martyr ; et donc souvent<br />
j’avais demandé à moi-même d’où venait ce changement d’aspiration et des sentiments<br />
du peuple généreux de Ravenna pour lequel Dieu et la religion étaient tout. Si vous<br />
vous souvenez, je vous avais présenté un motif de cette crise : le manque d’instruction<br />
religieuse et donc ordinairement on blasphème car on ne connaît pas, et en deuxième<br />
lieu il y a le manque de la sanctification du dimanche. Une troisième cause est les<br />
mauvaises lectures, la mauvaise presse impie et libertine.<br />
L’engagement pour la catéchèse et l’opposition d’une « bonne presse » à celle qui est « libertine »<br />
en quelques mois de permanence de <strong>Conforti</strong> à Ravenna, quelques décisions concrètes.<br />
<strong>Manfredi</strong> - 68 – G.M. <strong>Conforti</strong>