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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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temps de guerre. Pendant que les héroïques soldats et leurs aumôniers, souffraient au front, il faisait<br />

prendre une position contre « la vie jouisseuse », les théâtres, les danses, les paroles prononcées au<br />

temps du carnaval, spécialement contre « la licence du cinéma », instrument qui, même s’il est une<br />

belle et géniale découverte de ces derniers temps » était devenu un moyen puissant pour la diffusion<br />

des spectacles immoraux et remplis de passions.<br />

Du mars 1916 à novembre 1917 on ne voit plus des écrits officiels de <strong>Conforti</strong> sur la guerre,<br />

jusqu’à la défaite de Caporetto, n’avait pas conseillé à l’évêque à écrire une brève exhortation avec<br />

des termes dramatiques, et des références au magistère de Benoît XV, mais avec l’insistance au<br />

devoir. La rhétorique de la guerre était réduite au minimum, restait seulement une référence au<br />

Risorgimento à « nos pères que dans les mêmes circonstances, ont puisé à leur foi l’énergie et la<br />

constance pour résister à l’ennemi envahissant et triomphateur »<br />

Quelques mois après, dans une autre lettre adressée au Secrétaire d’Etat du Vatican, <strong>Conforti</strong><br />

appuyait cordialement l’œuvre pacifique du pape. C’est dans ce cadre qu’on peut <strong>com</strong>prendre le<br />

fameux discours aux élèves officiers. A Parma il y avait l’école militaire d’application » pour les<br />

élèves officiers. Le deux juin 1918, fête du « Statut du Roi Alberto » on a célébré la journée du<br />

serment à la présence du général Galli, <strong>com</strong>andant de l’école, de Agostino Berenini de Parma,<br />

ministre de la Publique instruction, et naturellement fut invité aussi <strong>Conforti</strong>, qui resta au repas<br />

officiel, En cette occasion on avait eu des discours de circonstance, parmi lesquels celui d’un jeune<br />

élève Nicolo’ Di Falco, qu’il était, semble-t-il un catholique pratiquent et il avait conclu en invitant<br />

l’évêque à parler, en disant : « Si notre idéal est saint bénissez-nous excellence l’Ordinaire »<br />

<strong>Conforti</strong> c’est trouvé en difficulté, alors il prononça un brève discours imprimé, que nous<br />

présentons, selon le texte du bulletin officiel de la curie :<br />

Je suis sensible à la noble pensée que vous n’avez adressée, jeunes généraux, j’invoque sur<br />

vous la bénédiction de Dieu et je le fais avec toute mon affection plus facile à sentir que<br />

l’exprimer. Le Seigneur vous ac<strong>com</strong>pagne avec sa puissante protection, qu’il fortifie votre<br />

bras, qu’il valorise votre conduite, qu’il rende consistants vos propos.<br />

Soutenus par son aide, la victoire précédera vos pas et un jour radieux, j’espère très tôt,<br />

vous retournerez à la maison remplis de mérites par le devoir ac<strong>com</strong>pli.<br />

Allez, et donnez-nous de nouveau notre terre. La cause que vous êtes en train de défendre<br />

est juste et sainte, et pour cela votre parole d’ordre doit être : « résister, résister, résister »<br />

Vous ac<strong>com</strong>pagne un fort sentiment de devoir, et qu’il soit un soutien dans les moments<br />

difficiles, en vous rendants victorieux de toutes les difficultés et dangers que vous<br />

rencontrerez le long de votre chemin difficile.<br />

Et pendant la difficile épreuve, soit votre réconfort la présence de Dieu, soyez certains<br />

qu’après le sang versé sur la croix de Jésus Christ, il n’y a pas d’autre sang plus<br />

glorieusement versé pour défendre la patrie.<br />

Dans ce brève texte propre de <strong>Conforti</strong>, ne manquent pas des expressions que pendant de<br />

longues années de guerre, une mauvaise propagande diffusait : les bras forts, la dure bataille et<br />

surtout le slogan du jour. Mais en général dans ce discours <strong>Conforti</strong> réussit à éviter avec prudence<br />

les expressions qui surpassent la doctrine traditionnelle sur une guerre juste. Tout est centré sur le<br />

sens du devoir, sur la constance dans les propos et spécialement dans les mots : « Allez et donneznous<br />

de nouveau notre terre » on doit le lire certainement non « aux terres non sauvées » mais à la<br />

partie d’Italie qui était occupée depuis sept mois par les empires du centre d’Europe. Aujourd’hui<br />

nous pouvons discuter si le sang versé pour défendre, avec les armes, la patrie, soit aussi glorieux,<br />

mais ceci était normal en ce temps là, et la subordination qualitative au devoir de la défense au<br />

martyr était déjà une grande distinction que pas tous faisaient.<br />

On doit ajouter que <strong>Conforti</strong> sans doute avait vécu ce moment <strong>com</strong>me la possibilité d’une<br />

discrète annonce de foi à un groupe des jeunes qu’il connaissait par expérience leur distance de la<br />

pratique religieuse traditionnelle, et alors il faisait trouver le langage pour leur offrir une parole<br />

<strong>Manfredi</strong> - 145 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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