Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
sont unies à un homme, un ex socialiste et anticlérical : Benito Mussolini qui avait approuvé<br />
l’entrée en guerre de l’Italie en 1915. Le petit parti politique et militaire de Mussolini créé en 1919<br />
peu à peu est augmenté. Pendant les années 1920-24 en Italie on a vécu dans un climat de violence<br />
et d’illégalité, soit de la part des <strong>com</strong>munistes que des fascistes : des attentats, des bagarres, des<br />
assassinats, des destructions des sièges des partis et des syndicats, des coopératives et des journaux.<br />
Si un magistrat essayait de faire un procès pour quelques coupables, de centaines des <strong>com</strong>plices<br />
armés bloquaient la justice. Les forces de l’ordre et surtout les officiers étaient favorables au<br />
mouvement fasciste.<br />
En octobre 1922 un coup paramilitaire avait porté Mussolini à devenir chef du<br />
gouvernement, grâce aux libéraux et populaires qui espéraient le retour à la légalité. Mais les<br />
violences ont continuées et ont été protagonistes des élections en avril 1924 avec la victoire fasciste.<br />
Une petite opposition au Parlement, formée par des socialistes, des populaires et de quelques<br />
libéraux avait dénoncé l’irrégularité à travers le social-démocrate Gia<strong>com</strong>o Matteotti, leader de<br />
l’opposition au fascisme, où le 24 juin 1924 fut enlevé et tué. Alors les antifascistes ont refusé de<br />
participer au gouvernement. En janvier 1925, Mussolini avait assumé publiquement la<br />
responsabilité de l’assassinat de Matteotti et il promulgua des lois dictatorielles qui ont étouffé<br />
définitivement l’opposition.<br />
Ces années ont été des années de violence, d’abord pendant la guerre au nord d’Italie et<br />
après dans tout le pays. L’habitude à la mort, aux armes, à la bataille dans une génération, avait créé<br />
les conditions pour justifier la violence <strong>com</strong>me un chose normale dans la politique dans les années<br />
après la guerre. Devant ce climat on doit dire que les événements du printemps 1908 sont moins<br />
graves, même si les mois de la grève agraire étaient des germes de tension pendant les années<br />
successives.<br />
En cette période, l’action pastorale était réduite et pleine d’obstacles. Fut aussi un temps où<br />
dans le feu des tensions et de la haine, certaines anciennes alliances ont été bouleversées. En ce<br />
contexte <strong>Conforti</strong> devait tenir unie l‘église de Parma et faire grandir la vie de sa congrégation dans<br />
un milieu italien et international en ébullition.<br />
LA GUERRE MONDIALE ET LA VIE QUOTIDIENNE DE L’EGLISE DE PARMA<br />
On avait déjà présenté dans le chapitre précédent, quelques nouvelles sur le clergé de Parma,<br />
en présentant la situation des séminaires et des paroisses vacantes en Italie et en particulier à Parma.<br />
Les séminaristes de théologie n’étaient pas dispensés du service militaire, peu à peu ont été appelés<br />
en guerre. La même chose pour les prêtres qui n’étaient pas engagés directement dans les paroisses.<br />
Le 5 juin 1915, 10 jours après le début de la guerre, étaient déjà « partis pour la guerre » presque 30<br />
prêtres. En décembre <strong>Conforti</strong> présente encore la situation : 30 prêtres de nouveau en guerre. En<br />
1919 sur le bulletin de la curie on avait annoncé qu’on avait 47 prêtres sur le champ de bataille dont<br />
2 tués. Si on prend en considération ces derniers donnés, on découvre que le 12% du clergé était en<br />
guerre.<br />
Le reste des séminaristes s’était déplacé à Berceto et à Modena : un groupe d’adolescents,<br />
presque 60, très peu en vérité, à cause de la pauvreté des familles. Le séminaire de Parma fut<br />
employé <strong>com</strong>me hôpital militaire <strong>com</strong>me aussi d’autres structures religieuses diocésaines. En<br />
conséquent, les retraites du clergé, célébrées d’habitude en septembre, ont été déplacées à Berceto<br />
avec des conséquences pratiques. Le recteur Masnovo, qui n’était pas parti pour la guerre, <strong>com</strong>me<br />
d’autres chanoines, fut invité à faire des suppléances dans les paroisses. Même des religieux ont été<br />
invités dans les paroisses <strong>com</strong>me des curés substituts. D’autres encore ont du être des suppléants<br />
des prêtres appelés aux armes.<br />
Même une partie du Campo di Marte fut employé <strong>com</strong>me une caserne pour les militaires,<br />
avec beaucoup de malaises pour les supérieurs et les 30 étudiants xavériens qui vivaient dans cet<br />
établissement. En novembre 1917, après la défaite de la bataille de Caporetto <strong>Conforti</strong> écrivait à<br />
l’abbé Amedeo Frattini, curé e Berceto : « Si les autorités militaires auraient occupé tout<br />
<strong>Manfredi</strong> - 139 – G.M. <strong>Conforti</strong>