Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

• Ils, croyez-moi, pendant qu’ils crient à la reforme, ne prient plus, ne font plus la
méditation, ne se confessent plus, ils ne demandent plus la grâce divine dont toute
notre suffisance et pour cela l’esprit du monde corrompu et corrupteur, à fait brèche
dans leurs coeurs.
Tandis que selon Conforti, la « la grande majorité » des prêtres de Parma est unie à l’évêque et il est
fidèle à la vraie foi. Celui qui demande la reforme, qu’il commence par lui-même à se reformer,
pendant que le Saint-Siège est en train d’actualiser une vraie reforme à travers la codification
canonique en cours, Conforti conclu le texte adressé au clergé, en interdisant aux prêtres sous peine
d’excommunication ipso facto incurrenda d’écrire sur les différents journaux « tout ce qui cherche
enseigner des doctrines malades de modernisme à exciter la rébellion contre l’église… à discréditer
la juste réputation du clergé… » Tandis qu’il oblige les ecclésiastiques à dénoncer ceux qui sont
connus ou suspectés coupables des ces positions.
La longue lettre à De Loi du 25 septembre 1011, fut une brève histoire de la situation des
séminaires diocésains, avec les nominations décevantes du recteur et vice recteur (Musatti et
Bertogalli) en 1894 qui resteront jusqu’en 1903. Les deux successeurs Leoni et Guerra, sont
présentés comme « âmes bonnes, timorées, qu’elles pensent correctement, mais incapables devant
la charge importante et délicate ». Donc la tension entre le clergé citadin, héritier depuis le temps de
Magani, Conforti cherchait donc des responsables au dessus des parts. Mais le visiteur Caron, « en
quelques heures qui est resté à Parma » avait recueilli les critiques des chefs des partis contre les
dirigeants des séminaires. Ainsi Conforti affirmait : « Je ne suis pas d’accord à partager le jugement
prononcé par le visiteur » Il défendait la personne du recteur « qui manquait d’une onction
extérieure », mais « avec des principes franchement en faveur du pape, était d’une bonne culture,
appliqué, très actif, attentif et diligent qui maintenait la discipline; le vice recteur certainement jeune
mais « sage » d’une pitié solide et profonde, louable fermeté de caractère, le père spirituel ne
s’entend pas avec ces deux à cause de son caractère.
Au sujet des professeurs qui sont suspects comme des modernistes, les abbés Del Monte,
Masnovo, Grassi, Maini, Ferrarini, je déclare de ne pas avoir les épreuves et même pas les
indices qui font douter de leur orthodoxie. Au contraire j’exclus catégoriquement que soit
moderniste le chanoine Amato Masnovo, professeur de philosophie et sociologie, comme
aussi le professeur Maini, pro recteur du séminaire de Berceto. Pour les autres je ne peux
pas donner les mêmes assurances en sachant malheureusement des surprises qui arrivent
aujourd’hui ; je ne manquerai pas d’ailleurs, de doubler la vigilance…
Le visiteur Mgr Caron demandait, en plus que l’expulsions de séminaire, « d’autres
remèdes ; quelle est cette racine et quels sont les remèdes Je serai vraiment reconnaissant à votre
excellence si vous voudriez m’illuminer…. »
Dans le climat de tensions non seulement dans le diocèse, mais dans toute l’église d’Italie, la
sereine fermeté avec laquelle Conforti rejetait les accusations de Caron montre en lui une grande
affection pour son clergé mais aussi une totale connaissance de la situation. En effet les successives
vicissitudes démontreront que les accusations de modernisme pouvaient être adressées à peu de
personnes étrangères à l’enseignement dans les séminaires, mais différemment d’autres diocèses,
aucun prêtre ne fut accusé injustement. Ceci ne signifie pas que Conforti ne bouge pas avec une
extrême prudence et circonspection.
« La crise » de septembre-octobre du 1911, documentée grandement par la correspondance
de Conforti finit par impliquer même les écoles internes de l’institut xavérien. Depuis 1903, comme
on avait dit dans le chapitre précédent, grâce à l’enseignement de l’abbé Ormisda Pellegri et la
disponibilité de certains prêtres diocésains, était donné l’enseignement théologique à Campo di
Marte, ainsi les élèves missionnaires ne devaient plus se rendre chaque jour au séminaire urbain.
Pendant quelques années Conforti même avait enseigné. Autant que nous le savons, l’abbé Luigi
Manfredi - 102 – G.M. Conforti