Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

économique. C’est-à-dire pastoral mais indirectement. Les missions en Chine, même en recevant
des contributions soit de Propaganda fide, soit des instituts religieux occidentaux, dont étaient
originaires les missionnaires, devaient faire les comptes avec la construction des résidences
suffisantes pour les missionnaires dans les différentes villes, avec la nutrition pour les missionnaires
mêmes, des institutions pour la formation (les séminaires et les noviciats) caritatives (les
orphelinats, les dispensaires) et de l’autre personnel des missions, c’est-à-dire les catéchistes et
d’autres chrétiens laïcs qui travaillaient pour les pères. La politique des missionnaires européens
était celle d’individualiser les sources du revenu, comme les maisons à donner en location, les
terrains cultivables et même des minières à exploiter avec l’aide des fermes commerciales
européennes. Toutes les controverses qui ont heurté les jeunes missionnaires xavériens et les
missionnaires lombards du futur PIME, s’accordaient exactement à ces problématiques. Les
missionnaires de Milano étaient disposés à laisser les « résidences » des missionnaires, mais non
donner gratuitement les structures sociales, et davantage les sources des revenus. Les jeunes
xavériens dans la perspective d’avoir d’autres confrères dans un temps relativement brève, devaient
affronter le problème des maisons où faire vivre les missionnaires et des revenus nécessaires pour
développer des œuvres sociales et éducatives. Le thème économique, comme on verra après, sera
toujours prioritaire dans l’ordre du jour des contacts avec Parma – Chine. Cela est compréhensible
en s’agissant des conditions essentielles de subsistance du personnel missionnaire. Il y avait
toujours, le danger de glisser vers l’amplification excessive dans les questions économiques –
commerciales et l’autre, parallèle, de créer des liens trop forts avec les européens, arrivés en Chine
avec l’intention de faire leurs affaires. Et incombait toujours la tentation de baptiser des troupes des
« chrétiens du riz », des adeptes plus que de la doctrine chrétienne, des secours des missionnaires.
Comment se comporte Conforti en ce cadre, pour lui géographiquement très loin Avant
tout, selon son style constant, il se tient en contact avec Propaganda fide, en réaffirmant sa pleine
disponibilité aux décisions de ce dicastère, et en faisant affluer toutes les nouvelles qui arrivent de
Calza, Bonardi et d’autres. Devant les missionnaires de sant Calogero, pour lesquels il fait
intervenir même le cardinal Ferrari, cherche de maintenir de bons rapports, l’appui qu’il demande
pour ses jeunes élèves, en première ligne en Chine, et la clarté en tant que possible pacifique sur
toutes les questions pendantes. Pour ces quatre pionniers il cherche de faire expérimenter sa
proximité et l’appui à leurs demandes, mais il les exhorte aussi, au tant que possible, au dialogue et
à la collaboration avec les missionnaires de la Lombardie. De toute façon, bien ou mal, la nouvelle
préfecture apostolique est née le 15 mai 1906 en Henan occidental. Depuis peu plus de deux ans
étaient sur place les premiers quatre missionnaires. En ces mois sont arrivés les pères Leonardo
Armelloni, Eugenio Pelerzi et Pietro Uccelli, qui étaient partis de Napoli en janvier 1906, en portant
avec eux la première lettre circulaire du fondateur pour les xavériens en Chine. Toujours dans les
années de sa présence à Campo di Marte, Conforti avait eu l’occasion d’envoyer Vincenzo Dagnino
et Disma Guareschi en janvier 1907. D’autres partiront dans les années successives. La mission de
l’Hernan, semblait donc se consolider et avoir une destinée bien différente du premier essai réalisé
avec Rastelli et Manini. Au même temps en Chine se profilait la crise définitive, qui avait porté à la
fin l’empire millénaire et la proclamation de la république.
LE « DECRETUM LAUDIS » ET LES RAPPORTS AVEC L’ASSOCIATION POUR LE
SECOURS DES MISSIONNAIRES ITALIENS.
En ces mêmes années la congrégation de Propaganda fide, promulguait le Decretum Laudis
pour reconnaître l’institut missionnaire de Parma comme un institut de droit pontifical. Même en ce
cas, un travail patient commencé depuis même la nomination à Ravenna traversait une accélération
pendant les années de permanence de Conforti à Campo di Marte. La bibliographie sur ses règles
nous permet de reconstruire suffisamment et rapidement le parcours du procès législatif xavérien.
Entre 1897 et 1899 Conforti rédigeait les premières règles, pour offrir une normative aux élèves de
Borgo del Leon d’Oro, aux premiers partants avec Mgr Fogolla et en général pour systématiser cette
Manfredi - 80 – G.M. Conforti