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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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France, jeta les conditions pour l’Etat italien d’occuper ce qui restait de l’Etat pontifical et Roma,<br />

alors que Pie IX se renfermait dans le Vatican en coupant les relations diplomatiques avec le<br />

Gouvernement italien. Ces événements-ci, et leur perception dans les milieux de la campagne<br />

parmienne, ont été soigneusement évoqués par Grazzi dans son manuscrit inédit plusieurs fois déjà<br />

évoqué ici.<br />

ENFANCE ET FORMATION A PARME<br />

<strong>Guido</strong> passe les premières années de sa vie à la ferme de Casalora, dans la « bassa<br />

parmense », propriété de son père. Les biographies recueillent des témoignages de la famille élargie<br />

plusieurs épisodes de son enfance, sur lesquels il convient de ne pas s’attarder. Néanmoins, elles<br />

permettent de déduire – avec toutes les réserves méthodologiques du cas, puisqu’il s’agit<br />

d’interférences postérieures dictées par la lumière de la figure humaine de <strong>Conforti</strong> qui va<br />

s’ensuivre – les signe d’une vivacité normale d’un enfant qui a la chance, aujourd’hui très rare, de<br />

vivre dans la campagne. Elles parlent aussi de la sensibilité intéressante de l’enfant et de quelque<br />

accident qui lui est arrivé : la plus grave fut la chute d’un arbre, qui laissa des signes sur la<br />

constitution, pas robuste dès le début, de <strong>Guido</strong>.<br />

Peu après l’ac<strong>com</strong>plissement de sept ans, à savoir en octobre 1872, <strong>Guido</strong> est conduit à<br />

Parma, accueilli par Dorotea Maini, appelée Dorina, qui était veuve, et par sa fille Giovanna, qui<br />

était célibataire et monitrice ; elles, semble-t-il, faisaient partie de la parenté des <strong>Conforti</strong>. Il<br />

s’agissait d’un hébergement « a dozzena », <strong>com</strong>me l’on disait alors, à savoir avec un petit payement<br />

pour nourriture et logement ; entretemps <strong>Guido</strong> était placé à l’école primaire dirigée par les frères<br />

des écoles chrétiennes, vulgairement appelée « les petits ignorants ». L’école « La Salle » est une<br />

institution ancienne dans la ville, et elle se caractérise <strong>com</strong>me un milieu de formation de bon<br />

niveau, où pouvaient avoir accès aussi les enfants de familles pauvres, avec les garçons de classe<br />

sociale plus élevée, <strong>com</strong>me c’était le cas de l’enfant de Rinaldo <strong>Conforti</strong>. Les frères des écoles<br />

chrétiennes étaient arrivés à Parma sur demande de la duchesse <strong>Maria</strong> Luigia en 1836 et très bientôt<br />

ils avaient vu s’agrandir le nombre de leurs élèves. Au dix-neuvième siècle cette congrégation<br />

religieuse était en pleine expansion et se caractérisait aussi pour son engagement catéchétique,<br />

surtout en Italie.<br />

A partir de ce moment, l’on peut affirmer que Parma représente constamment le scénario de<br />

la vie de <strong>Guido</strong>, sauf, si l’on veut, la courte période d’épiscopat à Ravenna. L’enfant, sans de gros<br />

traumatismes semble-t-il, vit l’éloignement de la famille et l’insertion dans un milieu quant-même<br />

bien protégé. Les témoins décrivent les Maini par les caractéristiques typiques d’un petit monde<br />

ancien : ces deux dames pieuses vivent de façon modeste et accueillent le petit membre de famille<br />

par un fort investissement affectif. Chaque jour <strong>Guido</strong> allait à l’école des « petits ignorants ». Entre<br />

la messe quotidienne, la catéchèse et les autres rendez-vous spirituels typiques des écoles de ce<br />

temps-là, gardés en dépit de la fin presque récente de l’ancien Duché, et le rosaire quotidien dans<br />

l’accueillante maison des Maini, l’enfant recevait une éducation religieuse <strong>com</strong>posée de pratiques<br />

de piété traditionnelles, établies et suivi de l’étude du catéchisme.<br />

Ce n’est pas improbable, d’ailleurs, qu’il ait eu bientôt accès à ces événements religieux « de<br />

pancarte » qui faisaient partie de la vie d’une ville <strong>com</strong>me Parma : les pontificaux solennels, les<br />

carêmes, dans la cathédrale ou ailleurs, d’autres célébrations ou prédications extraordinaires. Bien<br />

que enraillées sous le control de la préfecture, au non d’un Etat qui tout juste dans ces années-là<br />

passait d’un gouvernement de droite, ayant de vagues projets de réforme ecclésiastique, à la<br />

« gauche historique » juridictionnelle par conviction, ces ritualités publiques pouvaient être encore<br />

parmi les grands spectacles qui frappaient l’imaginaire collectif, grâce aux cérémonies anciennes de<br />

la liturgie et à la musique, et elles donc attiraient un large publique, où ne pouvaient pas manquer<br />

« femmes et enfants ». Selon un processus typique d’imitation dans le jeu de ce qui frappe<br />

l’imagination, ce qui a poussé au fil des siècles milliers d’enfants à « jouer à la messe », bien<br />

qu’indépendamment de la vocation qui suivra, de <strong>Guido</strong> l’on rappelle des épisodes dans cette<br />

<strong>Manfredi</strong> - 18 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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