Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

ien sûr par manque de temps seulement, les index analytiques si précieux, auxquels il nous avait
habitué.
Il faut y ajouter un autre fait, remarquable du point de vue historiographique : le
collectionneur Teodori a l’habitude de donner de brefs résumés de la provenance des données
d’archive, en les situant au début de chaque volume. Cela crée une autre lacune : de chaque
document publié il n’est pas dit explicitement de quel archive provient-il ! Bien sûr, dans nombre de
cas la provenance peut être reconstruite « à vue de nez». Mais il demeure qu’une telle lacune risque
de rendre tout à fait inutile cette immense documentation. En effet, l’œuvre de Teodori n’a pas
consisté dans la seule publication des documents trouvés : tout ce qu’il a repéré, il l’a ensuite
recueilli et gardé en original ou bien en photocopie, en l’annexant à toute la documentation de la
cause de béatification, aux lettres et autre matériel donné par différentes personnes, et aussi
originaux et copies de matériel des archives de la Maison Mère et de la Maison généralice
xavérienne. Par la suite, tout a été adressé à Parme dans le « Centro Studi Confortiani Saveriani »,
formé récemment : là-dedans, maintenant, tout est en train d’être patiemment mis en ordre. S’il est
vrai que dans les volumes de Teodori il n’y a presque jamais d’exactes références d’archive
concernant chaque document, maintenant, grâce à l’ordre chronologique reconstruit par le Centro
Studi, les pièces d’archive peuvent être contrôlées et de celles-ci, en bonne partie, l’on peut établir
l’authenticité et la provenance exacte.
Donc, le premier choix méthodologique a été celui de partir des Fonti Confortiane
Teodoriane en tant qu’édition de base de la très grande partie de documentation sur Guido Maria
Conforti. C’est obvie qu’on n’a pas oublié de chercher dans plusieurs archives, bien que dans la
plupart des cas l’on s’est aperçu que Teodori était déjà passé par là et il avait déjà trouvé et publié
tout le matériel utile. Par conséquent, le choix de ce volume a été celui de ne pas ajouter une annexe
documentaire du matériel inédit : il est tout simplement cité où il est utilisé. En outre, l’on a préféré
laisser à la méritoire série de cahiers Parma negli anni d’éventuelles publications intégrales, textes
confortiens et documents strictement liés à lui. Ces cahiers – élaborés à Parme chez le Centro Studi
Confortiani Saveriani, par un groupe de volontaires qui se sont auto-désignés « Amici del
Cinquenovembre » - depuis plus d’une décennie, à savoir de la béatification de Conforti en avant,
ils collectent et publient chaque année les actes d’une journée d’étude consacrée d’habitude à
l’analyse de l’an correspondant du siècle. Par exemple : le cahier de 1999 concerne le 1899 ; le
cahier de 2000 vise le 1900, et ainsi de suite. Enfin, chaque cahier prend soin de publier quelque
documentation intéressante, ainsi que de bizarres et fascinantes tables de photos d’époque.
Il reste à éclaircir un ultérieur élément de grande importance, du point de vie
historiographique : l’on ne manque pas de biographies sur Conforti. Bien sûr, il s’agit, notamment
pour les biographies publiées – il y en a qui ne sont pas publiées – de textes préparés pour le grand
publique et liés de différentes manières au parcours de la béatification : en d’autres termes, il s’agit
de biographies de « divulgation », essentiellement dépourvues de notes et d’amples références
documentaires, et ainsi de suite. Quant même, cela ne signifie pas que ces livres aient vu le jour
sans un travail préalable de recherche et soient sans qualités particulières, bien au contraire ! Il est
utile de mentionner ici, par exemple, la toute première biographie rédigée par le xavériens, le p.
Giovanni Bonardi déjà en 1936 : précieuse car elle recueille le témoignage du principal
collaborateur de Conforti dans l’animation et la direction de la congrégation xavérienne, et aussi les
souvenirs de plusieurs parmi les premiers missionnaires ; ou bien celle titrée Un pastore, due greggi
du xavérien, le p. Vittorino Callisto Vanzin, , lui aussi témoin direct du fondateur, surtout
observateur aigu des événements et capable d’étonnantes intuitions d’interprétation ; ou encore,
celle plus récente du p. Augusto Luca, qui est bien lisible pour son style vivace et qui jouit d’une
connaissance remarquable de documentation, due à son expérience de postulateur de la cause de
béatification. Donc, la vie de Conforti était déjà connue et amplement racontée. Et, du côté
historiographique, cela n’est point secondaire.
Manfredi - 10 – G.M. Conforti