Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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éagi avec des coups et des armes, selon les novelles de la presse, aux dénonciations fascistes. C’est<br />
impressionnant voir la présence des adolescents et des jeunes, entre les 16 et 20 ans, dans tous les<br />
groupes, souvent impliqués dans des agressions graves, et naturellement ont été aussi des victimes.<br />
Le jeune de 17 ans de Felino, Walter Branchi fut tué à Parma le 29 mars 1921 qui avait attaqué,<br />
avec des camarades, un groupe des <strong>com</strong>munistes, <strong>com</strong>me aussi l’adolescent Pio Costa de<br />
Langhirano est mort à cause des blessures dans un conflit à feu en janvier 1922 dans un bar de Sain<br />
Michele di Torre.<br />
Depuis 1921 on a des violences fascistes et les réponses de la gauche on les a eues en la ville et<br />
dans la province. Le 19 avril 1921 un groupe de fascistes avait battu un « ouvrier », Amleto Rossi<br />
sur un pont du torrent en ville. Au même moment passait l’évêque qui s’arrêta pour secourir le<br />
blessé, devant l’étonnement des gens et les menaces des fascistes. Le blessé fut porté à l’hôpital où<br />
peu après est mort. Ce <strong>com</strong>portement montre en synthèse la bonté de <strong>Conforti</strong> dans le climat qu’on<br />
vivait à Parma et en Italie.<br />
La liste des victimes « catholiques » s’arrête en juillet. En effet le sommet de la tension à Parma<br />
on l’a eue en août avec les « cinq journées », 1-6 août 1922 quand on avait risqué un carnage. Le 31<br />
juillet on avait proclamé la grève générale en Italie pour protester contre les violences fascistes. La<br />
grève fut un échec et fut étoffée par d’autres actions de force par les équipes de Mussolini. Sauf à<br />
Parma. Les membres de la gauche antifasciste et le populaires, ensemble, avaient décidé de<br />
continuer la protestation en faisant des barricades au delà du Torrent de Parma et dans les zones<br />
populaires tandis que sur les routes continuaient les bagarres entre les fascistes et les « arditi » du<br />
peuple. En quelques heures des milliers de fascistes du nord d’Italie, bien armés ont marché contre<br />
Parma sous les ordres d’Italo Balbo, 27 ans, le plus jeunes parmi les hiérarques fascistes. Parmi les<br />
chefs fascistes présents ne pouvait pas manquer Roberto Farinaci de Cremona. Dans son journal<br />
Balbo écrit que les fascistes étaient entre les 8000 et 20000. Deux armées étaient en état de bataille :<br />
d’un côté les fascistes, de l’autre côté ceux de la gauche et les populaires, et au milieu la police avec<br />
le Préfet de la ville, Federico Fusco. Et les troupes présentes en ville avec le général Enrico<br />
Lodomez. Certainement les militaires, spécialement les officiers, sympathisaient pour les fascistes.<br />
Le Préfet essayait d’éviter l’accrochage et le 4 août avait fait entrer les militaires au-delà du<br />
Torrent, qui ont été reçus avec cordialité par les grévistes. Balbo avait affirmé que cette initiative<br />
était une simulation et alors il avait maintenu un état de bataille des fascistes. Le matin du 5 août il<br />
conduisait personnellement une tentative d’attaque au-delà du Torrent, il fut arrêté par les militaires<br />
contre lesquels il ne voulait pas tirer. A midi du 5 août, dans une rencontre avec le Préfet, Balbo<br />
avait présenté une alternative : ou un <strong>com</strong>mando militaire de la ville, ou un attaque fasciste.<br />
Mgr <strong>Conforti</strong> était hors de la ville pour la consécration de l’église paroissiale de Torrile, tout<br />
proche de Colorno. Lorsqu’il avait entendu des nouvelles de Parma, est rentré tout de suite et dans<br />
l’après midi du 5 août il se présentait d’abord au Préfet Fusco, puis à Balbo qui avait son quartier<br />
général à l’hôtel Croce Bianca. Lisons dans le journal de Balbo son témoignage :<br />
M’ont avisé que l’évêque de Parma, Mgr <strong>Conforti</strong>, désire me visiter. Dans le hall de l’hôtel<br />
j’ai placé les officiers de service. A l’arrivée de l’évêque ils l’ont reçu avec tous les<br />
honneurs militaires. Je l’ai reçu avec tout mon état majeur. L’évêque avait déclaré avec de<br />
nobles paroles de faire intervenir toute son autorité pour essayer de pacifier les<br />
contendants. J’ai lui exprimé toute notre reconnaissance. Nous nous mettons avec<br />
révérence devant le Pasteur. Les fascistes ne désirent que restaurer l’ordre et la liberté : et<br />
avant tout la liberté religieuse. L’acte d’intérêt de l’évêque fut noble, mais c’était<br />
impossible de profiter de l’offrande de la paix. Nous ne pouvons pas abandonner Parma,<br />
jusqu’à la normalité. Fut un colloque rempli de déférence réciproque. J’ai ac<strong>com</strong>pagné<br />
l’évêque où il a été salué militairement.<br />
Nous pouvons imaginer <strong>com</strong>ment <strong>Conforti</strong> avait apprécié ce <strong>com</strong>portement militaire, ce jeu à la<br />
guerre de la part des civils armés par un parti. Le même jour, il semble immédiatement avant le<br />
<strong>Manfredi</strong> - 150 – G.M. <strong>Conforti</strong>