Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Le document de sa nomination porte la date du 24 septembre 1907, mais dix jours après la
demande de Pie X, ce document fut annoncé par Magani le successif deux octobre, dans une lettre
au diocèse. Dans cette lettre Magani réclamait le mérite d’avoir proposé « un nom très cher à notre
cœur, et non seulement, mais bien accepté et estimé aussi par les diocésains », il traçait un
panégyrique sur son nouveau coadjuteur et il ajoutait une indication très claire :
Pour éviter en suite des inconvénients et malentendus qui pourraient surgir, nous
déclarons officiellement que pour l’attribution de la charge de coadjuteur avec droit de
succession rien n’est changé dans la marche et l’administration diocésaine, des bureaux de
la curie qui procèdent avec le personnel qui jouit de toute notre confiance et avec les
affaires courantes et même pas dans les rapports hiérarchiques modulés selon la
jurisprudence canonique.
La lettre termine avec l’invocation sur les temps difficiles et très tristes, dans lesquels Marie
brille comme l’étoile de la mer à laquelle recourir avec le Rosaire.
Conforti remerciait Pie X de la confiance, et désormais il devait écrit beaucoup pour
répondre à toutes les lettres de congratulations vraiment sincères ou de rite, selon l’opportunité. En
particulier à Ferrari, qui lui écrivait de Pescarenico le 17 octobre, Conforti répondait en affirmant
que la certitude de l’obéissance au pape était pour lui un réconfort « au milieu de multiples raisons
que j’aies pour être triste », et il comptait de faire intervenir Ferrari comme intercesseur après de Pie
X pour éviter la nomination, mais il s’est abstenu d’écrire à Ferrari, « en doutant que le cardinal
n’était pas étranger à sa nomination » : bienveillant et souriant reproche, que les documents cités en
haut ne peuvent que confirmer.
Conforti avait des motifs objectifs de préoccupation, soit pour le style du gouvernement de
Magani, réaffirmé justement avec sa lettre sur la note du document du pape, soit au sujet de sa
propre capacité de soutenir physiquement en situation de fatigue et tension psychologique. Ses
expressions de modestie et de confiance dans la valeur de l’obéissance sont sans doute sincères, et
non pas de circonstance. La demande de Pie X n’était pas une promotion mais une perspective des
fatigues, des problèmes et d’humiliations, même si cela était une épreuve de l’estime et de la
confiance du Pape Sarto vis-à-vis du jeune ex archevêque de Ravenna. Un choix courageux, soit du
côté du pape que de Conforti : tous les deux étaient conscients du passé, signé douloureusement par
un « échec » et par la démission.
Entre les lettres de congratulation du mois d’octobre et du 12 décembre, on n’a pas
pratiquement des documents écrits au sujet de Conforti, si on fait une exception pour la demande
officielle de l’exequatur comme coadjuteur. Conforti avait probablement commencé à fréquenter de
nouveau la curie, pendant qu’il continuait à rester à Campo di Marte et, peut-être à enseigner dans
« son » séminaire. Doucement il disposait des décisions pratiques au sujet des son nouveau rôle et il
cherchait de s’adapter à une situation épineuse. Son ministère serait aller « à régime » entre Noël et
les engagements de la célébration de la Paque et des confirmations, au printemps. Tandis que nous
savons ce qui est arrivé. Soudain, à 10 heures du matin du 12 décembre 1907, Magani mourrait à
cause d’une « éneurisma » ou paralyse cardiaque, aujourd’hui in dirait infarctus.. Conforti n’a pas
pu être présent pour le voir mourir, « entouré de l’affection de ses familiers et du réconfort de tous
les charismes de la sainte religion », comme disait le télégramme envoyé par Conforti toute de suite
aux autorités civiles.
On ne pouvait pas imaginer, seulement deux mois avant que le vieux mais toujours
vigoureux Magani aurait passé très vite le guide du diocèse de Parma à son ex vicaire général. Sans
besoin d’autres consultations et avec peu de formalités, la chaire de Sain Bernardo degli Uberti
avait déjà toute de suite un nouveau titulaire : Guido Maria Conforti.
Manfredi - 91 – G.M. Conforti