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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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la Sainte Enfance) aux églises, aux ornements sacrés etc. Le dernier chapitre concerne les<br />

« conditions morales de la paroisse », et il est <strong>com</strong>posé par 21 questions : les coutumes morales et<br />

religieuses, la fréquence aux sacrements, les sociétés antireligieuses, la présence des groupes<br />

protestants, les conférences anticléricales, la mauvaise et la bonne presse, les unions<br />

« concubinaires », la moyenne de naissances illégitimes pendant un triennat, le catéchisme dans les<br />

écoles publiques, les écoles maternelles, la présence des congrégations religieuses, le <strong>com</strong>ité<br />

paroissial, la caisse rurale,l’émigration, le spiritisme, le repos dominical, les désordres particuliers,<br />

et une question, la dix-neuvième, qui était : « Quelle était la conduite des notables vis-à-vis de leurs<br />

dépendants, et celle des derniers envers les premiers », un écho suffisamment évident des grèves<br />

récentes. La première visite était, traditionnellement, la plus circonstanciée au niveau de la demande<br />

des informations à travers un questionnaire et au niveau d’enquête sur place, <strong>Conforti</strong>, en consciente<br />

syntonie avec la mentalité pastorale du Concile de Trento confirme ces choix traditionnels.<br />

Deux autres décisions sont prises en fonction de la visite même. Avant tout, il demande qui à<br />

l’occasion de la visite, soit constituée en chaque paroisse la pieuse association de la Sainte Famille,<br />

pour la diffusion de cette dévotion mais aussi avec un but contre le divorce, dans un moment où un<br />

député républicain, Ubaldo Comandini de Cesena, avait présenté un projet de loi, mais en suite<br />

jamais discuté, qui introduisait le divorce. En plus, puisque c’était la tradition que la visite de<br />

l’évêque serait précédée par quelques moments de prédication extraordinaire, <strong>Conforti</strong> prend<br />

l’occasion pour reconstruire la Pieuse Union des missionnaires gratuits du Sacré-Cœur. Cette<br />

société des prêtres était née grâce à une initiative de l’évêque Villa en 1876, elle avait été soutenue<br />

par Miotti, mais elle fut déchue pendant l’épiscopat de Magani. Formée par des curés citadins d’une<br />

certaine culture et capacité d’éloquence, la Pieuse Union s’offrait aux paroisses pauvres de la<br />

campane, qui ne pouvaient pas se permettre d’avoir des prêcheurs « fameux » pour le manque des<br />

ressources économiques, pour assurer des moments de prédication extraordinaire. L’intention de la<br />

nouvelle fondation de cette association est présentée par un discours de l’évêque le 24 septembre<br />

1908, qui présente une claire référence à la grève qui venait de se conclure.<br />

Selon <strong>Conforti</strong>, la visite pastorale est un moment de catéchèse adressée aux adultes pour offrir<br />

une formation chrétienne capable de défendre la population des embûches des prêcheurs de la<br />

révolution. Elle est aussi une occasion pour <strong>com</strong>mencer les structures associatives en particulier par<br />

les familles, pour qu’elles puissent prolonger l’effet pastoral de la visite après le départ de l’évêque.<br />

La visite pastorale dure de quatre ans, du l’8 décembre 1908 à la même date de 1912. Grâce aux<br />

chroniques publiées sur l’Echo de la curie nous pouvons facilement reconstruire le parcours de<br />

l’évêque en ce temps. <strong>Conforti</strong>, ordinairement dédie une période de l’année à un des 34 vicariats<br />

mis en ordre quelques années avant par Magani, en visitant normalement une paroisse chaque jour.<br />

Entre un vicariat et l’autre l’évêque rentrait à Parma pendant une période entre deux jours ou<br />

plusieurs semaines, en ce dernier cas normalement dans la période d’hiver quand les routes, surtout<br />

sur la montagne, étaient difficilement praticables.<br />

Une journée normale de la visite se déroule de cette façon : <strong>Conforti</strong> arrive tard dans l’après<br />

midi ou le soir, en provenant de l’étape précédente. Attendu par le curé et la population, après<br />

quelques gestes liturgiques proposés par le rituel du Concile de Trento, il s’adresse au peuple avec<br />

une exhortation et ensuite il se met à la disposition pour les confessions, souvent avec les prêcheurs<br />

qui avaient préparé la visite ou avec les prêtres des paroisses voisines. Le matin suivant, très tôt, va<br />

à l’église encore pour les confessions, plus tard il célèbre la messe solennelle et il prêche, il<br />

administre les confirmations pour les enfants de la paroisse avec une autre homélie, et il procède<br />

naturellement à la visite des objets de la paroisse. Dans l’après midi, il rencontre les enfants du<br />

catéchisme et plus tard les jeunes gens catholiques et les éventuelles associations. Après il part vers<br />

dans une paroisse.<br />

Naturellement dans les paroisses plus grandes, le calendrier peut subir des agrandissements.<br />

Le schéma est absolument classique et <strong>com</strong>me il est naturel autour de ces moments de visite,<br />

souvent sans références chronologiques précises fleuraient les souvenirs du clergé. <strong>Conforti</strong> arrive<br />

très tôt dans l’église et il réveille tout à coup le curé qui s’était adapté à dormir en sacristie pour<br />

<strong>Manfredi</strong> - 97 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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