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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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politico dictatoriale cherche à favoriser les accents en cette direction, tandis qu’il invite à mettre à<br />

côté d’autres prises des positions du type plus directement social et politique. Mais vraiment<br />

l’emphase donnée au rétablissement des <strong>com</strong>portements sociaux selon la tradition catholique, en ces<br />

moments dans lesquels semblait que l’autorité fasciste pourrait être intéressée à appuyer ces<br />

campagnes, a provoqué à Parma, <strong>com</strong>me dans d’autres zones d’Italie, des conflits avec quelques<br />

représentants du régime. En effet parmi les fascistes ne manquaient pas ni anticléricaux<br />

« convertis » mais peut-être pas <strong>com</strong>plètement convaincus, au moins au niveau de conception et<br />

<strong>com</strong>portements individuels : ni jeunes qui ont grandit pendant la première guerre mondiale et dans<br />

les années successives, faisaient de la violence, de la séduction et d’une certaine « virilité » une<br />

<strong>com</strong>posante importante de leur identité. Il peut sembler un fait insignifiant, mais la protestation<br />

officielle de l’évêque auprès des autorités politiques contre le chef des « balilla » (les jeunes<br />

fascistes) de la ville, un jeune homme qui avait osé bavarder à haute voix dans la cathédrale en se<br />

<strong>com</strong>portant dans une manière vulgaire devant certaines filles et qu’il avait menacé et frappé les<br />

sacristains, c’est le symptôme de ces tensions, qui ressortiront plus profondément pendant la<br />

décennie successive.<br />

A la lutte contre l’immoralité (qui est toujours « envahissante » pour les évêques de<br />

beaucoup de générations) s’unissait la reprise de l’Action catholique, surtout parmi les jeunes<br />

hommes et grâce à la fondation de la jeunesse féminine soutenue par Benoît XV et Pie XI et guidée<br />

par Armida Barelli, même pour les filles. En 1925 <strong>Conforti</strong>, en quelques « conseils et<br />

re<strong>com</strong>mandations » a u clergé, exhortait à fonder de nouveau les clubs des jeunes, et peu après<br />

écrivait aux jeunes du diocèse. En 1926 fut organisée une semaine pour le clergé avec des<br />

conférences spéciales pour donner une impulsion à l’Action catholique. En 1927 on a eu le congrès<br />

pour les « aspirants » de la ville, c’est-à-dire les enfants et jeunes, entre les 10 et les 16 ans, qui ne<br />

pouvaient pas encore être membres effectifs des clubs de la jeunesse catholique, mais pour lesquels,<br />

en ce temps, on était en train d’expérimenter un parcours éducatif spécifique ; la même année, le<br />

bulletin diocésain relance encore la jeunesse féminine, déjà <strong>com</strong>mencée dans les années 1920-1921.<br />

Toujours en 1927 <strong>com</strong>mençait l’expérience des retraites spirituelles pour les jeunes à<br />

Montechiarugolo. On voyait même à Parma un phénomène connu en toute l’Italie : après la fin de<br />

l’expérience politique et syndicale du Parti populaire Italien, (PPI) et de la Confédération italienne<br />

des travailleurs (CIT) les diocèses cherchaient de rendre un espace aux associations, à travers<br />

l’Action catholique plus engagée au niveau des formation spirituelle et éducative auprès des petits<br />

et des jeunes, et capable aussi à soigner une blessure douloureuse interne au laïcat catholique :<br />

Il nous semble que la relance de l’Action catholique pouvait répondre à la nécessité de<br />

récupérer de toute façon un terrain ecclésial unitaire, afin que le mur bâti entre les<br />

populaires antifascistes et les clérico fascistes ne soit pas reconstruit même dans<br />

l’église, avec des dommages très évidents pour la <strong>com</strong>munauté chrétienne, dans la<br />

quelle, est utile le rappeler, beaucoup étaient même les prêtres dédiés à plein temps ou<br />

à demi temps à la politique.<br />

On doit noter, <strong>com</strong>me justement observe Paolo Trionfini, ce « repliement » dans l’Action<br />

catholique avec une empreinte formative et spirituelle très marquée, ne correspondait pas à une<br />

extranéité de la scène sociale, au moins dans les intentions : la spiritualité des membres devait les<br />

porter à transformer la société selon les principes chrétiens. Cependant, était la position interprétée<br />

par la thèse théologique de la « royauté du Christ » selon le pontificat du Pie XI.<br />

Mais aussi en cette sphère les choix pastoraux de <strong>Conforti</strong> ont été exemptés par une<br />

<strong>com</strong>paraison tendue et fermée avec le régime fasciste. Cette fois le nœud de la contestation fut le<br />

scoutisme catholique, qui avait à Parma une certaine tradition et une discrète diffusion. Dans le<br />

cadre de l’action éducative envers les enfants et les adolescents, le scoutisme était une partie la plus<br />

active du mouvement catholique. Sont apparus pour la première fois à l’occasion du congrès<br />

eucharistique régional en 1924, les scouts se sont répandus toute de suite en ville et à Noceto, en<br />

<strong>Manfredi</strong> - 176 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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