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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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<strong>Conforti</strong> lui-même dans ses incertitudes, et pour les supérieurs aussi, au cas, qui n’eu pas lieu, de<br />

rechute ou de crises.<br />

Selon les habitudes du cursus honorum clérical de l’époque, <strong>Conforti</strong> aurait pu passer un<br />

certain nombre d’années dans ce ministère intense, mais pas trop stressant, et méthodique, pour<br />

passer ensuite, sans aucun besoin de concours, à une paroisse de prestige et de sécurité économique<br />

ou à un canonicat de la ville. Au contraire, le jeune prêtre entame une confrontation avec ses<br />

supérieurs à l’égard de ses « desseins » missionnaires. Et il trouve la forte opposition de l’évêque<br />

Miotti :<br />

Pour ce qui concerne le dessein que je t’ai manifesté la dernière fois que tu étais à<br />

Parma, je vois bien que je ne peux réussir en rien. Sont trop fortes les oppositions qui<br />

surgiraient tout à coup, aussi de la part de ceux qui in altis habitant,<br />

écrit-il à Venturini le Noel 1889, <strong>com</strong>me l’on a rappelé. De plus, son garant, à savoir Ferrari, venait<br />

d’être choisi <strong>com</strong>me évêque de Guastalla : l’on est en juin 1890. L’œuvre de conseil et surtout de<br />

médiation avec Miotti venait à manquer pour la distance géographique et la diversité des rôles qui<br />

maintenant se créaient entre <strong>Conforti</strong> et Ferrari ; et nous savons que dans l’arc de trois ans et demi<br />

le jeune prélat de Lalatta va passer de Guastalla à Como, et enfin à l’archidiocèse de Milano. Il<br />

semble que Miotti ait demandé à <strong>Conforti</strong> de succéder à Ferrari dans la responsabilité du séminaire<br />

de la ville et, ensuite, à la direction du séminaire de montagne à Berceto. <strong>Conforti</strong> réussit à esquiver<br />

ces nominations. Plutôt, dans la première partie de 1891, donc lorsque les jeux étaient déjà faits au<br />

moins pour la succession de Ferrari, <strong>Conforti</strong> faisait allusion à sa mère autour d’un projet de vouloir<br />

concourir pour une paroisse de campagne, pour des raisons de santé et « en vue d’un autre but » qui<br />

était juste la création d’un institut pour la formation de missionnaires. Selon les biographes, la<br />

paroisse devait être celle de Beduzzo, en Val Parma, mais qui était libre en 1888, donc l’an de<br />

l’ordination de <strong>Conforti</strong>, et non pas en 1890-91. Des raisons de santé bloquent cette première<br />

tentative, mais Miotti ne semble pas contraire au choix de <strong>Conforti</strong> pour le ministère pastoral direct,<br />

et semble prévoir la paroisse collinaire de Collecchio, qui en mai 1892 voit le décès du curé l’abbé<br />

Pietro Pellegrini, dans ce siège depuis 1868.<br />

Dans l’esprit de <strong>Conforti</strong> le projet est toujours plus clair et objectivement possible : devenir<br />

curé d’une paroisse économiquement stable et située dans une position géographique favorable à<br />

l’ouverture d’un séminaire pour vocations missionnaires ; le modèle pouvait être Berceto ou<br />

quelque noviciat et école de formation de type religieux. Cette perspective est bouleversée par la<br />

décision de Miotti de nommer <strong>Conforti</strong> à la prébende canonicale « sous-diaconale » de Moletolo,<br />

instituée dans le chapitre de la cathédrale de Parma. La nomination, en avril 1892, était bien sûr<br />

prestigieuse, d’autant plus que conférée à un prêtre de 27 ans. Mais elle <strong>com</strong>portait l’obligation de<br />

la résidence, bien que, par une habitude invétérée, les chanoines de la cathédrale étaient exemptés<br />

de la plupart du service liturgique dans l’église principale de Parma, confié au soi-disant<br />

Consortium des vivants et des morts. Ainsi faisant, <strong>Conforti</strong> était canoniquement lié à la ville de<br />

Parma, et donc il aurait dû trouver éventuellement une autre solution pour ses « desseins ». En<br />

outre, l’évêque Miotti n’hésitait pas à suggérer, tout directement dans la nomination et de façon,<br />

dirions-nous, autoritaire, le champ d’action pour son zèle apostolique : « Nous sommes convaincus<br />

que cet Acte de Notre particulière bienveillance contribuera à vous inspirer les saint désir de<br />

multiplier les Elèves du Sanctuaire, de pourvoir par des institutions de façon spéciale au bien des<br />

garçons abandonnés, que d’hors et déjà vous devez considérer <strong>com</strong>me votre héritage ». Donc,<br />

chanoine en ville pour continuer à servir le séminaire, et pour investir énergies (et richesses) dans<br />

l’entretien des élèves pauvres du même séminaire et dans quelque institution « pour les garçons<br />

abandonnés » : cette deuxième requête coïncidait peut-être avec la première, ou bien pouvait se<br />

rallier, dans les projets de l’évêque, à l’effort de soutenir les fondations récentes en ville : celles des<br />

« stigmatins » (1876) et surtout celle des « salésiens » (1888). D’une ironie débonnaire, quelques<br />

jours après la nomination, <strong>Conforti</strong> écrivait ainsi à son ami l’abbé Clemente Antolini :<br />

<strong>Manfredi</strong> - 28 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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