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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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l’institut, ou grandir la maison. Nous avons choisi la deuxième et on est contents. Reste<br />

encore un trou pas petit avant d’avoir payé les dettes, mais la divine providence même<br />

dans les années à venir, ne manquera pas de nous aider, car ce qu’on a fait était<br />

indispensable pour le bien de notre pauvre institut.<br />

<strong>Conforti</strong>, conscient que d’autres « sources » informaient les missionnaires, se trouve dans la<br />

condition de justifier les choix des travaux de construction de ces temps difficiles, motivés par la<br />

croissance des vocations. Même pour ceci, dans la même lettre <strong>Conforti</strong> annonçait d’abord qu’il<br />

aurait demandé le retour de quelques missionnaires en Italie pour la nécessité d’avoir un personnel<br />

pour la formation. En 1924 en effet il a du obliger Calza qu’il fasse rentrer le père Alfredo Popoli,<br />

un parmi les meilleurs missionnaires, que le fondateur demandait pour être recteur de la Maison<br />

mère, tandis que Bonardi se serait dédié à la formation des novices. A la même période, la loterie<br />

nationale, vieux projet de <strong>Conforti</strong>, avec laquelle on aurait payé les dettes pour l’élargissement de<br />

Campo di Marte, avait été en suite « très pauvre » malgré que le fondateur affermait sa confiance<br />

dans la providence.<br />

Une longue lettre de Calza le 7 août 1924, <strong>com</strong>muniquait à <strong>Conforti</strong> les graves difficultés de<br />

la mission chinoise. Le vicaire apostolique de Zhenzhou présentait quelques missionnaires plus<br />

jeunes avec des termes peu flatteurs. « Un jeune qui n’a pas eu, je ne dis pas une formation<br />

religieuse, mais même pas sacerdotale » ; « pour ces trois missionnaires le noviciat n’a pas eu qu’un<br />

profit très problématique ». Continuait ensuite à se lamenter pour la grave nécessité des<br />

missionnaires et la urgente demande de nouvelles forces en venant de Parma :<br />

Si on ne m’envoie pas vite de nouveaux missionnaires, ceux qui retournent car ils sont<br />

appelés, ou malades, ou qui ont besoin de repos, ou pour d’autres motifs, seront plus<br />

nombreux de ceux qui viendront servir la mission, car un nouveau missionnaire qui<br />

vient d’arriver ne peut pas remplacer un ancien qui retourne, et sont nécessaires des<br />

années pour <strong>com</strong>mencer le travail de la mission, dans le vrai sens de la parole.<br />

Et il concluait en demandant au fondateur d’envoyer « le plus tôt possible les nouveaux<br />

missionnaires et nous aider avec des secours financiers » En Chine on avait eu une urgence<br />

économique même si en cette lettre ce problème n’était pas le premier, mais <strong>Conforti</strong> n’était pas à la<br />

hauteur d’aider le vicaire apostolique, à cause des dettes qu’il avait en Italie et les dépenses pour<br />

nourrir beaucoup de nouveaux élèves, maintenant une centaine entre Parma et Vicenza.<br />

Dans les graves difficultés et instabilités sociales et économiques de ces années, soit en Italie<br />

qu’en Chine, l’institut vivant une période d’une importante expansion vocationnelle, à laquelle<br />

correspondait aussi l’envoi d’un nombre très consistent de jeunes missionnaires : entre 1921 et<br />

1924, ont été envoyés en Chine huit pères. C’était vraiment le futur de la congrégation et de la<br />

mission, presque impensable 15 ans avant. Mais c’était nécessaire traverser la phase de transition où<br />

peu des formateurs et peu de ressources économiques devaient aider cet important groupe<br />

d’adolescents et jeunes à la destinée missionnaire. <strong>Conforti</strong> voyait clairement l’horizon <strong>com</strong>plet.<br />

Peut-être un peu moins prévoyants étaient les vieux missionnaires de l’Henan qu’ils devaient<br />

supporter l’insécurité politique, la famine, les urgences du travail.<br />

POUR UNE SYNTHESE<br />

Pendant dix ans, 1915-1924, est pour <strong>Conforti</strong> la période de l’âge mur : l’évêque fondateur<br />

est âgé entre les 50 et 60 ans. C’était le temps de l’épreuve pour toute la société occidentale et en<br />

particulier italienne. La guerre et l’après guerre pèsent fortement sur les rythmes pastoraux du<br />

diocèse de Parma. Les initiatives projetées par <strong>Conforti</strong> après la première visite pastorale ont subi<br />

un visible ralentissement, même si l’évêque essayait de faire le possible pour tenir vivant l’élan<br />

catéchétique. Ces années voient aussi la grave situation vocationnelle, soit pour le clergé diocésain<br />

<strong>Manfredi</strong> - 172 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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