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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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les vocations. Maintenant s’annonçait un chapitre général dans lequel les tensions pouvaient<br />

exploser de nouveau jusqu’à le faire sembler hypothéqué par les veto croisés, <strong>Conforti</strong> encore une<br />

fois repartait de son expérience religieuse qui lui restituait la confiance en Dieu seul, au-delà des<br />

échecs humains que beaucoup de fois semblaient interrompre les projets et rêves.<br />

Toujours le 25 janvier, avec la circulaire aux missionnaires et à la lettre au clergé et au<br />

peuple sur le récit du voyage en Chine, <strong>Conforti</strong> signait la convocation du premier chapitre général<br />

de la congrégation xavérienne.<br />

LES PACTES DU LATRAN<br />

Il nous semble utile de maintenir la succession chronologique des faits et laisser, pour le<br />

moment, les vicissitudes des lumières et ombres de la congrégation missionnaire et observer<br />

<strong>Conforti</strong> en face d’un événement important de la vie de l’église italienne : la conciliation entre<br />

l’Etat et l’église à travers les fameux Pactes du Latran. Cherchons de ne pas oublier ce que pour un<br />

lecteur italien est bien connu.<br />

Le mouvement d’unité d’Italie c’étais conclu avec la fin du millénaire pouvoir politique de<br />

l’évêque de Rome sur une grande partie d’Italie du centre : l’Etat pontifical correspondent un peu<br />

moins des actuelles régions administratives du Lazio, de l’Umbria, des Marche et de la partie<br />

orientale de la région de l’Emilie-Romagne, avec les villes importantes de Bologna, Ferrara,<br />

Ravenna, Pesaro, Ascoli Piceno, Perugia, Viterbo en plus évidemment la ville même de Rome.<br />

L’annexion au règne d’Italie de tout ce territoire, conclue avec la prise de Rome le 20 septembre<br />

1870, et la politique hostile des gouvernements libéraux aux congrégations religieuses et à la<br />

structure ecclésiastique avait procuré une situation de rupture entre l’état unitaire et mouvements<br />

intellectuels d’un côté, le Saint-Siège, l’épiscopat et les catholiques de l’autre côté. Formellement<br />

les militaires du « Piemonte » n’étaient pas entrés dans l’enceinte de la fameuse « ville léonine » à<br />

la droite du Tibre, et les rapports entre l’Italie et le pape étaient réglés par les lois des « garantiges »<br />

(garanties) en mai 1871, que unilatéralement garantiraient à l’évêque de Rome l’indépendance,<br />

l’autonome économique, la possibilité d’avoir et de recevoir les délégations internationales. Pie XI<br />

et ses successeurs n’ont jamais reconnu cette loi car était unilatérale et donc on pouvait la modifier<br />

par l’état italien sans pourparlers ; donc ont refusé même les privilèges et l’apanage économique<br />

que l’état italien offrait.<br />

On ouvrait ainsi la « question romaine » où les catholiques étaient obligés à prendre partie et<br />

être du côté ou en faveur du pape et contre l’état Risorgimenale, ou en faveur de l’unité d’Italie et<br />

donc contre le pape. La maçonnerie, le libéralisme de gauche et anticléricalisme poussaient pour<br />

une ultérieure marginalisation du Saint-Siège et du catholicisme italien, tandis qu’une partie des<br />

catholiques espérait dans une « conciliation » ente Etat et église. N’est pas ici le lieu pour parcourir<br />

toutes les vicissitudes de la question romaine. On avait déjà dit qu’avec Pie X et Benoît XV entre<br />

l’état italien et le Saint-Siège s’était crée un climat plus favorable, même si les groupes plus<br />

anticléricaux continuaient à saboter toute tentative de dialogue. C’est suffisent rappeler que parmi<br />

les clauses du « Pacte de Londres » pour l’entrée de l’Italie en guerre de la part de l’Entente<br />

obligeait la France, l’Angleterre et la Russie à exclure le Vatican de la table de paix. Exactement<br />

pendant les pourparlers pour la paix européenne, on avaient eu des colloques informels entre le<br />

premier ministre italien Orlando et le diplomate du Vatican Cerretti, mais l’hypothèse de l’accord<br />

fut refusée par le roi d’Italie, Vittorio Emanuele III, lié à la maçonnerie, à tel point qu’il avait<br />

menacé d’abdiquer. Mussolini, malgré de formation durement anticléricale, dans son parcours pour<br />

la conquête du pouvoir s’est rendu <strong>com</strong>pte qu’il aurait eu une croissance de prestige et de stabilité<br />

politique interne s’il aurait pu arriver à un accord avec le Saint-Siège. Il avait eu <strong>com</strong>me<br />

interlocuteur le nouveau pape, Pie XI, que non seulement avait l’intention d’arriver à la<br />

conciliation, mais voyait pendant les premières années du pontificat, avec sympathie les régimes<br />

autoritaires qui refusaient le <strong>com</strong>munisme pouvaient être des prémisses des états<br />

<strong>Manfredi</strong> - 230 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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