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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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papauté portée en avant avec constance par Léon XIII et son secrétaire d’état Rampolla, et qu’elle<br />

était à la base de ce protectorat missionnaire, était en train de se dissoudre définitivement, en<br />

ouvrant les liens avec les autres puissances. Entre lesquelles l’Italie libérale.<br />

<strong>Conforti</strong> ne parle pas sur le pourparler avec le préfet de Propaganda fide dans la lettre du<br />

juillet 1905. Probablement l’affaire fut discutée oralement entre les responsables du ministère de la<br />

curie et l’abbé Ormisda, envoyé à Rome par <strong>Conforti</strong> en décembre 1905. En effet <strong>Conforti</strong><br />

demandait explicitement le passeport italien pour Armelloni, Uccelli et Pelerzi, mais aussi pour les<br />

quatre déjà présents en Chine. Plus avant, en juin 1906, <strong>Conforti</strong>, après un échange épistolaire avec<br />

le député de Parma Emilio Faelli, écrivait au ministre des affaires étrangères Tommaso Tittoni, en<br />

demandant officiellement le protectorat italien sur la mission catholique de l’Henan occidental<br />

Il serait intéressant approfondir d’autres aspects de la vicissitude du passeport, mais ce n’est<br />

pas celui-ci le lieu. Ce qui est certain est que depuis ce moment les français considéraient <strong>Conforti</strong><br />

<strong>com</strong>me une espèce d’ennemi, au moins un personnage in<strong>com</strong>mode. Sûrement le choix du passeport<br />

italien pour les trois qui partaient en janvier 1906 n’était pas une révolution dans la méthodologie<br />

missionnaire en Chine. Etait changée la puissance européenne, mais toujours <strong>com</strong>me une réalité<br />

coloniale : peut-être moins menaçante ou plus estimée dans le Céleste Empire de la Troisième<br />

république française, mais toujours une puissance étrangère. Dans le contexte chinois et<br />

missionnaire de ce temps, probablement on ne pouvait pas s’imaginer pour <strong>Conforti</strong> quelque chose<br />

de différent. Cependant est intéressant souligner l’ouverture mentale du fondateur des xavériens<br />

devant un possibilité inédite spécialement si elle dérive d’un état que n’avait pas encore clôturé la<br />

question romaine. Nous répétons ce que nous avons dit en haut : <strong>Conforti</strong>, <strong>com</strong>me la plus part des<br />

catholiques intransigeants, n’était pas absolument antiitalien, il aurait voulu être sincèrement un<br />

patriote, si le dilemme ouvert par les vicissitudes des années 1848-1870 qui avaient opposé la<br />

papauté et l’Italie ne l’auraient pas mis en conditions de faire un choix. Maintenant s’annonçaient<br />

des occasions pour pouvoir manifester sa propre sincère italianité sans laisser sa propre fidélité au<br />

pape, au magistère et au zèle pastoral. La mission était sa vocation, et elle était une de ces<br />

possibilités. Le cercle se fermait en démontrant encore une fois que le catholicisme avait fait le bien<br />

d’Italie, cette fois dans les lointaines campagnes de l’Henan.<br />

ENTRE CAMPO DI MARTE ET UNE PRESENCE DISCRETE DANS LE DIOCESE DE<br />

PARMA<br />

La santé de <strong>Conforti</strong> améliorait d’une façon consistante. Dans les vastes espaces de Campo<br />

di Marte le fondateur arrangeait sa propre résidence et il pouvait soigner de proche le groupe de<br />

futurs missionnaires. L’année précédente, c’est-à-dire en 1903, le père stigmatin Malchiade Vivani<br />

qui était le père spirituel, fut obligé par ses supérieurs à quitter l’institut. <strong>Conforti</strong> s’adressait à<br />

différents instituts religieux, <strong>com</strong>pris les jésuites, pour avoir un prêtre influent et apte pour ce<br />

service, mais il ne l’a pas trouvé. Le problème fut résolu grâce à la disponibilité de l’abbé Pietro<br />

Ponzi (1862- 1909), ordonné prêtre en 1886, déjà vicaire à Tizzano, économe spirituel à Fugazzolo<br />

et au même temps enseignent et pendant un an fut aussi recteur du séminaire de Berceto, curé à<br />

saint Andrea en ville et il mourra quelques années après à l’âge de 47 ans, en novembre 1909.<br />

Toujours en 1903, les étudiants de Campo di Marte auront les classes internes, grâce à<br />

l’engagement de l’abbé Ormisda et d’autres abbés de la ville. Même <strong>Conforti</strong> s’engagera pour<br />

enseigner en suivant la passion de sa jeunesse.<br />

Quelques fascicules écrits à la main par <strong>Conforti</strong>, sont d’une remarquable intérêt, conservés<br />

chez le Centre Etudes <strong>Conforti</strong>ens Xavériens, et ils réunissent les schémas de ses leçons. Quelques<br />

uns sont datés de novembre 1905 et novembre- décembre 1907. Sont tous des notes sur les leçons<br />

d’histoire de l’église, données deux fois chaque semaine, sauf un fascicule, qui contient les leçons<br />

hebdomadaires en novembre – décembre 1907, sur des fêtes, enterrements, jeûnes, monastères ; il<br />

s’agit probablement des leçons « d’archéologie ecclésiastique » ou bien de droit canonique,<br />

cependant ils maintiennent un grand intérêt historique.<br />

<strong>Manfredi</strong> - 85 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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