Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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Dans le cadre du christocentrisme du <strong>Conforti</strong>, et dans l’idée d’exemplarité fonde ensemble le<br />
christocentrisme ascétique- moral de la plus grande partie de la spiritualité de son temps et un<br />
rapport personnel avec la personne du Christ, donc une dimension plus individuelle et mystique, est<br />
placée son adhésion à la dévotion au Cœur de Jésus. Celle-ci est considérée non seulement selon la<br />
tradition typiquement ignacienne, toujours plus répandue au XX siècle, mais avec un pas successif<br />
qui montre la fin de ce qui restait du jansénisme. Ensuite <strong>Conforti</strong> reprend la référence au Coeur de<br />
Jésus pour les prêtres « missionnaires gratuits » pour la prédication extraordinaire, il accueille et il<br />
rend propre la consécration au Cœur de Jésus pendant la première guerre mondiale, et confie enfin<br />
au Cœur de Jésus, son projet des prêtres oblates. Il propose à ses élèves missionnaires un schéma<br />
des récollections en 1919 avec <strong>com</strong>me titre la prédilection de Jésus.<br />
• Le Cœur de Jésus est le refuge contre les erreurs.<br />
• Le Cœur de Jésus est le refuge dans les tentations.<br />
• Le Cœur de Jésus est le refuge dans les douleurs et dans les malheurs.<br />
• Le Cœur de Jésus est le refuge des justes et des pécheurs.<br />
Au christocentrisme du crucifix et de la causalité exemplaire sont unies la spiritualité et la<br />
catéchèse sur l’eucharistie et sur les sacrements, <strong>com</strong>me on a vu, est déterminant dans la vision de<br />
<strong>Conforti</strong>. Ici il opère une synthèse entre les lignes spirituelles propre du Fondateur et de sa<br />
prédication au clergé de son temps, et les piliers ne sont pas seulement de la théologie dogmatique,<br />
mais aussi de son action pastorale, centrée sur la confession régulière et sur la <strong>com</strong>munion<br />
fréquente.<br />
Le Christ, cause méritoire, exemplaire et vitale du salut on le reçoit à travers les sacrements. Il<br />
me semble que ceci a été très peu souligné par ceux que jusqu’aujourd’hui ont approché la mentalité<br />
de <strong>Conforti</strong>, même en plusieurs occasions dans la <strong>com</strong>paraison avec les experts xavériens,<br />
l’importance du chiffre sacramentel de <strong>Conforti</strong> soit toujours ressortie. Le Crucifix est le Christ<br />
eucharistique : le sacrement de l’eucharistie est le centre de<br />
la prédication et de la réflexion confortienne. La diffusion des congrès eucharistiques depuis les<br />
dernières années du XX siècle, permet d’approfondir et reprendre même au niveau populaire ce<br />
thème. Nous pouvons donc affirmer que le christocentrisme de <strong>Conforti</strong> est un christocentrisme<br />
sacramentel dans lequel les sacrements deviennent le critère discriminant, en plus que soutien de la<br />
vie chrétienne, du parcours vocationnel, de l’engagement pastoral. La lecture des textes de l’évêque<br />
Fondateur, même de ses lettres pastorales, et en particulier son <strong>com</strong>portement vis-à-vis de son<br />
clergé, nous montre que la conscience de la valeur unique des sacrements était profondément vécue<br />
par <strong>Conforti</strong>.<br />
On peut donner deux exemples : quand il démissionne du diocèse de Ravenna, une fois de plus<br />
nous citons ce moment clé de sa biographie ; révélateur de plusieurs aspects de sa vie intérieure, il<br />
<strong>com</strong>munique au pape Pie X sa disponibilité à se dédier avec le peu d’années de vie et peu de santé,<br />
à la formation des missionnaires, service peu digne pour un évêque : car le sacrement de l’ordre<br />
donne à l’évêque un ministère, une obligation et une responsabilité qui ne peuvent pas être<br />
gaspillés. L’autre constatation qu’on peut saisir à partir des ses écrits et des gestes recueillis dans ce<br />
livre au chapitre sixième, dédié au clergé, est l’importance de l’aspect sacramentel dans l’évolution<br />
des choix devant les prêtres en crise. Les <strong>com</strong>portements détournés souillent la nécessaire intégrité<br />
sacerdotale : mais ces prêtres en difficulté restent sacerdoces dans le sacrement, a donné une dignité<br />
que l’évêque doit reconnaître et sauvegarder coûte que coûte.<br />
On doit noter au niveau historique tout ce qui a été constaté par les spécialistes de l’histoire de<br />
la théologie jusqu’au Concile Vatican II la manuelle théologique, c’est-à-dire la structure<br />
typiquement de la recherche et de l’enseignement théologique de ce temps, il n’est pas<br />
particulièrement définissable <strong>com</strong>me christocentrique. D’une certaine façon on peut dire que<br />
<strong>Conforti</strong> arrive au christocentrisme à partir de son expérience initiale et profonde de la rencontre<br />
avec le Crucifié. Il trouve parole, développement et interprétation grâce à la pratique sacramentelle<br />
et à la théologie qui se réfère à celle-ci, aux lectures typiques de son temps <strong>com</strong>me l’Imitation du<br />
Christ et le livre de Alfonso <strong>Maria</strong> De Liguori, la Pratique d’aimer Jésus Christ, aux influences des<br />
<strong>Manfredi</strong> - 253 – G.M. <strong>Conforti</strong>