Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com
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catholiques « libéraux », liés au <strong>com</strong>te Filippo Linati, et à apprécier la plume polémique du<br />
chanoine Martino <strong>Maria</strong> Martini qui écrivait sur les journaux catholiques locaux. Quelques<br />
gestes de soutien au club de la jeunesse « Léon XIII » et au travail éducatif de l’abbé Baratta<br />
montrent sa substantielle syntonie avec la nouvelle intransigeance des « jeunes » Comme vicaire<br />
général il participait à une infinité des bénédictions de drapeaux, des inaugurations des clubs,<br />
rencontres, et manifestations pendant lesquelles il prenait la parole pour des discours de<br />
circonstance qui ne nous ont pas été transmis, si non par des notes des journaux locaux, que audelà<br />
d’un constant enthousiasme et appréciation que <strong>Conforti</strong> recevait ne semblent pas<br />
remarquer des originalités particulières du point de vue du progrès social. D’ailleurs le vicaire<br />
général, en ces cas, n’est pas le théorétique du mouvement catholique, mais il a le rôle de<br />
confirmer, avec sa présence, l’appui que l’évêque et le diocèse offrent à cette réalité des<br />
associations. Paolo Trionfini souligne en plus le travail patient de tissage opéré entre les<br />
« jeunes » et l’évêque par le vicaire général <strong>Conforti</strong>. Encore une fois : il semble un refrain,<br />
mais ceci est ce qui nous vient continuellement rendu par les documents et les témoignages.<br />
<strong>Conforti</strong> donc non théorétique de la sociologie catholique ni stratège du mouvement, mais<br />
capable de tenir les contacts, de chercher les équilibres et de soutenir des initiatives positives<br />
pour la croissance des personnes. Il ne semble pas approfondir les différents revers et les<br />
différentes positons entre les jeunes : il apprécie les élaborations de la néo physiocratie, dont<br />
quelques uns de ses missionnaires appliqueraient les aspects techniques en Chine, sans pour<br />
autant marier totalement la ligne de Solari.<br />
La situation subit un certain changement après 1898, quand, au sommet d’une crise de la<br />
production agricole et des salaires en cours depuis des années, la hausse de prix des denrées<br />
alimentaires de la première nécessité, portait à quelques émeutes et grève en différentes villes de<br />
la zone d’Italie. A Milan les manifestations en général pacifiques, furent réprimées par l’armé<br />
avec l’emploi des armes de feu et pas mal de victimes civiles. Le nouveau gouvernement,<br />
conservateur en partisan du militarisme avait mise en accusation non seulement, les socialistes,<br />
mais aussi les associations catholiques les plus avancées dans le domaine social. Les désordres<br />
du 1898, que la presse favorable au gouvernement présentait <strong>com</strong>me un essai de révolution<br />
socialiste, présentait <strong>com</strong>me un essai de révolution socialiste, ont porté aussi à une forte crise<br />
intérieure dans le monde catholique, dans lequel « les jeunes » ont été vus <strong>com</strong>me<br />
dangereusement portés à la revendication sociale. La répression du gouvernement pour les<br />
mouvements populaires paralyse l’activité de l’associationnisme catholique, que reprend<br />
successivement à Parma et voit encore davantage l’important rôle de Micheli, qui en 1900 fonde<br />
le journal La Giovane Montagna. La différence entre jeunes et anciens au niveau national<br />
s’approfondit, et Magani, ancien ami du leader des « anciens » intransigeants, Giovanni Battista<br />
Paganuzzi, et persuadé que le mouvement catholique est en train de s’éloigner de la dimension<br />
seulement religieuse et de revendication de la question romaine, prend une série des positions,<br />
publiques et non seulement, contre Micheli. <strong>Conforti</strong> en ces années devient évêque de Ravenne<br />
et il se trouve au milieu du conflit entre jeunes et anciens et il manifeste encore de maintenant,<br />
sa préoccupation pour les positions toujours plus extrêmes de l’abbé Romolo Murri. La réaction<br />
à la crise de l’Ouvre des congrès et à la dérive moderniste de Murri et de quelques « ex<br />
démocrates chrétiens », qui se définissent avec orgueil les « jeunes » catholiques; le radicalisme<br />
des positions socialistes qui deviennent de plus en plus menaçantes soit pour des projets éversifs<br />
de l’ordre constitué, soit pour des expressions anticléricales et antireligieuses ; la « conciliation<br />
silencieuse » favorisée par Pie X et du chef du gouvernement Giovanni Giolitti porteront<br />
<strong>Conforti</strong> <strong>com</strong>me d’ailleurs Ferrari depuis les positions originaires intransigeantes et temporelles<br />
au <strong>com</strong>portement patriotique et d’appui à l’alliance avec les « partis de l’ordre » que<br />
termineront au niveau national avec le « pacte Gentiloni » en 1913. Evolution <strong>com</strong>mune <strong>com</strong>me<br />
la plus part des évêques italiens, qui avec des instruments culturels limités à leur disposition ils<br />
cherchent de lire les dynamiques sociales italiennes avec des résultats sans doute conservateurs,<br />
à différence des « spécialistes » <strong>com</strong>me Micheli et davantage Luigi Sturzo. L’amitié avec<br />
<strong>Manfredi</strong> - 42 – G.M. <strong>Conforti</strong>