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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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non seulement ce peuple ou une autre nation, mais le monde entier. De son Cœur divin il<br />

fait jaillir continuellement une source de grâce pour purifier et sanctifier toute l’humanité.<br />

Cette vision missionnaire universelle, <strong>com</strong>me on avait vu au chapitre septième, pose la question<br />

sur le rapport entre vocation missionnaire et pastorale dans les pays christianisés : un problème<br />

avant tout personnel de <strong>Conforti</strong> qu’il se proposait dans son ministère, relativement au fait qu’il est<br />

évêque d’un diocèse italien et fondateur d’une congrégation missionnaire. Mais depuis sa brève<br />

expérience à Ravenna selon l’hypothèse qu’on avait vue au troisième chapitre, un de <strong>com</strong>posant de<br />

la crise du <strong>Conforti</strong> était causée par la distance objective vis-à-vis des ses élèves missionnaires et<br />

donc de la difficulté à concilier la charge pastorale en Romagna et la vocation – intention originaire<br />

de formation des ouvriers pour la mission.<br />

La lecture ecclésiastique des deux sphères reste, en <strong>Conforti</strong>, la traditionnelle : le vieux<br />

continent, en particulier l’Italie, malgré tous les abandons de la foi et de la pratique religieuse, reste<br />

une terre de la chrétienté et il y a une différence essentielle entre un pays où Jésus Christ a été<br />

annoncé depuis et où existe une église solide, constituée avec les sacrements et ses structures, et une<br />

partie du monde où l’évangile, les églises, les prêtres sont aux marges des vastes peuples <strong>com</strong>me en<br />

Henam.<br />

Donc en Italie il faut maintenir et consolider les conquêtes historiques de l’évangile, avec le<br />

même zèle avec lequel en Chine ou ailleurs, il faut conquérir de nouveaux peuples à la foi .avec au<br />

moins deux attentions. Avant tout en invitant les chrétiens d’Europe à soutenir en toute circonstance<br />

les missions. En deuxième lieu en reconnaissant que les courageux qui partent vers les terres<br />

lointaines, ac<strong>com</strong>plissent un sacrifice objectivement plus important et intense <strong>com</strong>me il le répète<br />

souvent pendant les discours aux missionnaires qui partaient. La métaphore que <strong>Conforti</strong> emploiera<br />

sera selon un langage militaire : les troupes territoriales défendent les régions qui ont conquises, les<br />

audacieux attaquent les domaines de l’ennemi, c’est-à-dire le démon.<br />

En ce cadre, et dans la tension qu’il y a entre les deux réalités, l’expérience de la naissance de<br />

l’Union Missionnaire du clergé, offrira une synthèse soit de la spiritualité personnelle de <strong>Conforti</strong>,<br />

soit de son ministère pastoral en Italie. D’une certaine façon l’UMC était, on disait, la réalisation<br />

publique acceptée par l’église que le pape Benoît XV avait aussi acceptée dans l’encyclique<br />

Maximum Illud, de la vocation « atypique » de <strong>Conforti</strong> de l’intuition créatrice et originale qui avait<br />

transformé un idéal, la vie missionnaire et un expédiant pour le manque de santé, dans un don pour<br />

les missions et l’église. Les prêtres, les évêques, les troupes territoriales qui défendaient la<br />

chrétienté, trouvaient un appel, un engagement mais aussi une réalisation et une nouvelle<br />

vivification de leur vocation dans l’animation du peuple de Dieu pour soutenir effectivement les<br />

missions. Non seulement prier pour les missionnaires, raconter leurs aventures, recueillir des<br />

ressources pour eux et s’occuper de la formation de nouveaux candidats, était un service qui n’était<br />

pas « indigne » par un ministre ordonné mais il arrivera à être un <strong>com</strong>plément nécessaire de la<br />

forme de la pastorale. Alors ceci deviendra une ressource en plus, soit au niveau spirituel personnel,<br />

soit en donnant l’enthousiasme aux peuples chrétiens, en particulier aux jeunes, soit pour attirer la<br />

bénédiction du ciel sur la paroisse et le diocèse, même et surtout, lorsqu’on a peu de vocations. Il<br />

est intéressant relever qu’en certains moments apparaissent inopinés ad exemple, après la première<br />

guerre mondiale en 1922, quand d’autres urgences semblaient presser sur la pastorale diocésaine.<br />

<strong>Conforti</strong> décidait de dédier un enseignement pastoral, une lettre solennelle du carême, sur les<br />

missions.<br />

On peu affirmer que l’UMC a donné <strong>com</strong>mencement au concept de coopération entre les églises.<br />

En effet si le premier pas fut, au XIX siècle la diffusion populaire de l’œuvre de la Propagation de<br />

la foi et de celle de la Sainte enfance, le faut que le clergé et les évêques ne soient pas seulement<br />

appelés à soutenir les œuvres, mais en s’associant pour une formation et une majeure sensibilisation<br />

en causant un processus qui devait nécessairement impliquer les églises locales. Au-delà des visions<br />

ecclésiologiques du temps de <strong>Conforti</strong>, profondément agrandies et <strong>com</strong>plétées grâce au parcours qui<br />

a conduit au Concile Vatican II sans risquer de tomber dans des anachronismes il est certain qu’une<br />

<strong>Manfredi</strong> - 255 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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