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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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Dans sa première lettre pastorale à Parma, le 4 mars 1908, <strong>Conforti</strong> ajoutait une présentation<br />

de son propre modèle d’évêque, selon les lignes plus traditionnelles de l’épiscopat du Concile de<br />

Trento. C’était <strong>com</strong>me dire : service des sacrements et annonce de « grands et immortels principes<br />

du catholicisme » puisés aux « sources pures de la Sainte Ecriture et de la tradition chrétienne, des<br />

enseignements de l’église et du magistère toujours vivant du pape » dans un engagement à servir et<br />

non à obliger si non dans une extrême nécessité. On voit aussi des allusions suffisamment<br />

consistantes à l’actualité : l’urgence de la question sociale, à Parma, où quelques semaines après,<br />

aurait été proclamée la grève ; les attaques des anticléricaux au clergé, qu’en ce temps étaient en<br />

train d’assumer de tons scandaleux ; et, une réalité toute à fait locale, l’invitation à l’union entre le<br />

clergé, « même avec quelques sacrifices de ses propres vues individuelles ». Dans le contexte des<br />

tensions et d’accusations à l’église catholique, on <strong>com</strong>prend la grande proclamation que <strong>Conforti</strong><br />

fait de la foi, <strong>com</strong>me un don bienfaisant pour l’humanité, selon sa conception entre foi et<br />

civilisation.<br />

On ne doit pas donc chercher dans la séquence des lettres pastorales un plan organique des<br />

prospectives d‘action. Quelques unes voulaient présenter de grandes initiatives, en particulier pour<br />

cela on verra la lettre sur le catéchisme. A quoi servaient donc les lettres pastorales Je crois que,<br />

pour <strong>Conforti</strong> <strong>com</strong>me pour d’autres évêques, soit intéressant voir deux choses particulières<br />

pratiques, apparemment insignifiantes, en réalité révélatrices : la publication de la lettre pour le<br />

<strong>com</strong>mencement du carême et l’ordre donné aux prêtres de lire le texte pendant les célébrations du<br />

dimanche. Le premier donné est <strong>com</strong>mun aux diocèses italiens et français : les mondements, une<br />

espèce de message solennel épiscopal du carême, normalement lié à la remise de la peine, renouvelé<br />

chaque année, que mitigeait les dispositions très rigides du jeune. Le carême représentait, en plus<br />

que le temps significatif que la tradition liturgique présente, le temps de la prédication par<br />

excellence le temps intensif de la catéchèse et de l’exhortation au peuple, en particulier à travers des<br />

cours de prédication « extraordinaire » qui étaient appelés justement «les sermons du carême » Les<br />

évêques s‘enserraient en ce temps, dans lequel depuis une longue habitude les gens savaient de<br />

pouvoir et devoir assister à des occasions plus grandes de formation à travers des sermons et la<br />

lettre pastorale. En effet, est ici l’autre aspect de souligner, les lettres pastorales étaient<br />

normalement écrites par être lues devant le peuple pendant les messes des dimanches du carême, au<br />

moins dans un dimanche ou plusieurs fois. <strong>Conforti</strong> ne fait pas d’exception. Parfois l’injonction<br />

donnée aux prêtres d’employer la lettre pastorale pour la lecture devant le peuple est directement<br />

dans le texte de la lettre. Par exemple, nous le montre le texte du 4 décembre 1915 sur l’onction des<br />

malades :<br />

Je vous prie au même temps de lire et <strong>com</strong>menter au peuple la présente lettre pastorale,<br />

avec attention, car il s’agit d’une chose très importante, mais aussi négligée par une<br />

grande partie des chrétiens d’aujourd’hui, qui ne sentent plus le besoin et le devoir de ses<br />

préparer <strong>com</strong>me la foi enseigne et oblige, au passage extrême de la mort.<br />

La lettre du 10 novembre 1916, que non seulement <strong>com</strong>munique la lettre collective de<br />

l’épiscopat émilien, à son tour de la lire en partie à la population, mais qu’elle ajoute des réflexions<br />

et invitations sur la catéchèse et sur la « croisade » contre le blasphème et il conclut :<br />

Avec la confiance que ma lettre, dictée par un grand désir du bien, trouve un écho profond<br />

dans le cœur de mes bien-aimés diocésains, auxquels elle sera lue et <strong>com</strong>mentée, je donne<br />

au clergé et au peuple, avec une grande affection, la pastorale bénédiction.<br />

Tandis que souvent, l’invitation au clergé pour lire publiquement la lettre ne se trouve pas dans<br />

le texte central, mais dans une autre position typographique des fascicules où les lettres pastorales<br />

étaient imprimées et diffusées parmi le clergé, en attendant d’être imprimées officiellement et<br />

« pour les descendants » sur le bulletin diocésain. Par exemple à page 16 du fascicule original de la<br />

lettre du premier février 1910 sur les devoirs de la famille : « Messieurs les curés liront et<br />

<strong>com</strong>menteront devant le peuple le dimanche ou pendant un temps où il y a beaucoup de fidèles, la<br />

<strong>Manfredi</strong> - 200 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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