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Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

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mais cela ne devait pas être perçu <strong>com</strong>me une dévalorisation de la personne ; la recherche de<br />

l’intervention d’autres prêtres de confiance qui tentaient l’approche et offraient une opportunité<br />

convaincante ; le choix de défendre les prêtres mis en garde <strong>com</strong>me don Del Sante avec une<br />

confiance un peu excessive, tout cela hérité d’une situation pesante, en grande partie due à une<br />

formation gravement défectueuse dans le séminaire, d’un climat de tension entre les clercs et d’une<br />

catastrophe humaine <strong>com</strong>me le fut la 1 ère guerre mondiale.<br />

ENGAGEMENT POUR LE SÉMINAIRE<br />

Selon ce que nous avons traité dans le chapitre précédent, <strong>Conforti</strong> avait localisé en toute<br />

lucidité, dans le séminaire et sa gestion, un des premiers noyaux sur lesquels intervenir ; et déjà dès<br />

la première année de son épiscopat, il en avait changé les deux supérieurs les plus importants : le<br />

recteur et le père spirituel. Don A. Castellina, le recteur, était tombé très tôt malade et après quatre<br />

ans, il dut le remplacer avec le jeune don A. Masnovo qui guida, de sa part, le séminaire pour peu<br />

d’année jusqu’à la fermeture à cause du manque d’étudiants en Théologie et de l’occupation des<br />

plus importants bâtiments ecclésiastiques par l’administration militaire au cours de l’automne 1917.<br />

De fait, dans la suite, le séminaire de la ville avait presque été anéanti par le problème de la<br />

guerre. En 1919, il put rouvrir ses portes avec peu d’étudiants en Théologie et de lycéens qui<br />

rentraient du front ou par hospitalité provisoire de Modena. Pendant une année, <strong>Conforti</strong> inventa<br />

une gestion temporaire avec don Ettore Savazzini, <strong>com</strong>me recteur, et en même tant curé de San<br />

Sepolcro, dans la ville et depuis des années enseignant ; don Emilio de la très noble descendance<br />

des Pallavicino ordonné en 1911 <strong>com</strong>me son collaborateur et don Giovanni Battista Rossi, ordonné<br />

en 1909 <strong>com</strong>me père spirituel. Il s’agissait d’une énième solution d’émergence, sûrement mise en<br />

application pour récréer rapidement des conditions minimales de vie de l’institut et pour recueillir et<br />

trier les séminaristes qui depuis un temps n’étaient plus sous le regard des supérieurs de Parma. En<br />

même temps, l’évêque percevait la nécessité des figures crédibles, loin de toutes les tensions encore<br />

latentes au sein du clergé, et il ne réussissait pas à trouver un candidat interne de son diocèse pour le<br />

rôle de recteur. Ainsi, il s’adressa <strong>com</strong>me déjà par le passé pour le vicaire général de Ravenna, à<br />

son ami et protecteur Ferrari, aussi parce qu’il savait que l’archevêque milanais disposait de cette<br />

force <strong>com</strong>pétente et toujours disponible, constituée par les oblats de San Carlo. Ainsi en 1920, une<br />

brève nouvelle sur « L’Eco della curia » annonçait que le nouveau recteur serait don Severino<br />

Cattaneo et le père spirituel don Francesco Carrera o Careta. Peu après, le 28 novembre, après<br />

quatre ans sans ordinations, les dernières remontant en 1916, le diocèse eut deux nouveaux prêtres :<br />

Amilcare Amadasi et Cesare Santini. Ce dernier n’était pas originaire de Parma ; quant au premier<br />

nous en parlerons bientôt.<br />

Don Careta a exercé <strong>com</strong>me directeur spirituel pendant deux ans ; don Cattaneo fut recteur de<br />

1920 à 1925. Dans l’entre-temps, l’on sait qu’après une longue et douloureuse maladie,<br />

l’archevêque Ferrari mourut. En septembre 1925, <strong>Conforti</strong> écrit une lettre à son successeur sur le<br />

siège épiscopal milanais, Eugenio Tosi, que don Cattaneo avait bien fait ; mais que pour sa rigidité,<br />

il s’était attiré l’aversion premièrement des étudiants et ensuite des curés. Les vicissitudes de la<br />

direction du séminaire n’étaient donc pas finies. <strong>Conforti</strong> a opté pour une solution interne même si<br />

anormale. Il nomma don Bonfiglio Conti, prêtre depuis 1902, archiprêtre de Soragna qui était déjà<br />

son disciple parmi les premiers de Borgo del Leone d’Oro mais sans le faire démettre de la paroisse.<br />

Conti devait donc passer les premiers jours de la semaine au séminaire de Parma et aller à la fin de<br />

la semaine à Soragna. Au même moment, don Ernesto Pezzani , ordonné en 1903 devint père<br />

spirituel. Cattaneo alla diriger le nouveau séminaire régional de Catanzaro, une des fondations<br />

interdiocésaines voulues par Pie XI pour élever la qualité du clergé de certaines régions italiennes<br />

avec de très petits diocèses.<br />

Don Bonfiglio Conti, tout en n’ayant pas une grande formation culturelle, était un homme de<br />

confiance de <strong>Conforti</strong> et il avait probablement la confiance du clergé de Parma. Pour cette raison, et<br />

<strong>Manfredi</strong> - 128 – G.M. <strong>Conforti</strong>

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