Manfredi Guido Maria Conforti - saveriani.com

Agostino Gemelli et Armida Borelli, la réorganisation de l’Action catholique promue par une
circulaire de la présidence de l’Union populaire, un projet de loi sur le divorce, les centenaires de la
congrégation pontificale de la Prpaganda fide, de la canonisation de saint François Xavier et de la
fondation en France de l’œuvre de la propagation de la foi (1622-1822). Nous pourrions dire que
manquent du prétexte contingent seulement la lettre pastorale sur la prière, celle du « retourner à
Dieu » et celle sur les vocations, qu’en réalité se placent profondément dans le climat de la guerre,
et après et dans l’urgente situation de la diminution du clergé dans le diocèse de Parma et plus en
général en Italie.
L’orientation à partir des occasions pourtant ne prive pas le choix de Conforti de leur
originalité. Il s’agit d’intervenir contre quelques vices et comportements qui portent atteinte à la
moralité chrétienne, que selon l’évêque sont enfin à la racine de la violence dans laquelle on vit à
cause de la guerre et de ses conséquences. Ou vouloir inviter au choix des motifs spirituels qui
donnent un sens du courage dans les tristes vicissitudes qu’on traverse : la prière, la consécration au
Sacré-Cœur, l’engagement à retourner à Dieu. Enfin, il faut organiser de nouveau et lancer quelques
réalités fondamentales de la vie diocésaine : le clergé qui se trouve sur le territoire et l’Action
catholique. Reste un peu dehors la pastorale des missions que d’ailleurs est un thème chair à
Conforti, pour lequel il sait accueillir souvent les occasions pour l’annoncer. En ce dernier cas, était
en cours tout le développement de l’UMC, comprise la diffusion des idées de l’encyclique
Maximum illud de Benoît XV.
Je crois qu’il soit utile, après ce regard général, recueillir quelques éléments intéressants de
chaque lettre.
Un thème fondamental selon lequel Conforti insiste est le retour à Dieu, dans les heures
difficiles de la guerre comme dans l’horizon de l’après guerre, à travers la prière, la dévotion au
Sacré-Cœur, la pénitence. Même l’exhortation à la prière est articulée selon un parcours
apologétique semblable à celui qu’on avait vu au sujet des sacrements : la prière est naturelle à
l’homme ; Jésus Christ est l’exemple parfait de la prière et nous permet que notre prière soit
exaucée ; non seulement l’église et les saints, mais aussi des personnes fameuses dans le demain de
la société, de la politique, de la littérature peuvent être citées comme fidèles à la prière ; les
objections à la validité de la prière n’existent pas.
Le recours à la prière et à la dévotion pendant la période de la guerre, en réalité doit
conduire à deux choix consistants de vie spirituelle et du comportement moral :
Reconnaître le Christ comme notre Souverain il est important rester intimement unis à lui
avec le lien de la charité, que nous devons augmenter avec la fréquence aux saints
sacrements, avec la prière, l’écoute de la Parole divine, avec la méditation des éternelles
vérités, et avec tous les autres moyens surnaturels qui sont à notre disposition. Et surtout
est important se revêtir de l’esprit du Christ, type et modèle de ceux qui sont prédestinés
selon ce que l’apôtre Paul affirme, un jour nous serons tous jugés. N’est pas suffisant que
l’image du Cœur adorable du Christ soit exposée sur le murs de nos maisons, mais
davantage il faut qu’il soit dans nos familles et qu’il domine en tous les membres avec son
esprit vivificateur, qui est esprit d’amour, de charité, d’activité, de sacrifice, de justice, de
concorde et de paix.
On voit par ici et par là, dans les lettres pastorales de Conforti, un climat diffusé entre les
catholiques pendant le temps de guerre et à sa conclusion. La déflagration européenne était
considérée dans plusieurs côtés comme une occasion pour une espèce de palingenèse du renouveau
de la société, trempée par le sacrifice et purifiée par le sang de beaucoup de jeunes. En réalité cette
espérance s’est révélée très tôt historiquement sans fondement. Il faut ajouté aussi que Conforti
s’est laissé prendre dans une mineure mesure devant les autres croyants de ce temps. Qu’on lise, par
exemple, le commencement de la première de deux pastorales dédiées à l’Action catholique :
Manfredi - 204 – G.M. Conforti