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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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— t>41 —<br />

de localiser par quelques traits la légende en Bretagne armo-<br />

ricaine : rien de plus curieux, à cet égard, que l'épisode de<br />

l'enterrement de la sainte à Dirinon (1). Néanmoins la plupart<br />

des noms de lieux sont <strong>gallois</strong> et n'ont même pas été breton-<br />

nisés (2), par exemple, celui d'Yverdon, nom <strong>gallois</strong> de<br />

l'Irlande : c'est l'orthographe du <strong>gallois</strong> moyen, le cl repré-<br />

sentant ici la dentale spirante douce ; la forme <strong>armoricain</strong>e<br />

eût été Iverzon.<br />

Nous reproduisons le texte publié par M. Ernault et ses<br />

notes critiques. Nous ne nous servons de la collation que nous<br />

avions faite sur l'original des extraits que nous comptions<br />

publier, que pour l'épisode du baptême de saint Devy que<br />

M. Ernault n'a pas encore fait paraître : sa publication s'arrête<br />

au moment où nous écrivons ces lignes, à la p. 49 du<br />

manuscrit (3).<br />

L'orthographe des textes en moyen <strong>armoricain</strong> est l'ortho-<br />

graphe française de la même époque. Il n'y a d'autre son<br />

particulier au breton que la spirante gutturale sourde, qu'on<br />

exprime par ch, aujourd'hui ch, et la spirante dentale sonore<br />

rendue généralement par z. Certains signes sont employés<br />

à rendre des sons différents : u final équivaut parfois à te; eu<br />

vaut ô [eu français) et ew; ae est parfois diphtongue, parfois<br />

son simple; dans ce dernier cas, il a le son de é français ou plus<br />

souvent de è; ce final ou cz, a le son de s, ainsi que c devant e<br />

ou i; l'explosive gutturale sourde est rendue par qu. Gu a une<br />

double valeur, ou celle de gu, ou celle d'une explosive gutturale<br />

sonore devant e ou i. Fv ou ff, a la valeur de v accom-<br />

(1) Voir dans Archœol. cambr.. 1857, 3"^ série, p. 249, un article sur la tombe<br />

de sainte Nonn à Dirinon, par E. Ferrot, et sur la légende peinte de la sainte<br />

à Saint-Divy -la-Forêt, près Landerneau ;<br />

les peintures sont de 1676.<br />

(2) Voir dans Archœol. cambr., V, 3« série, 1859, un article de Basil Jones sur<br />

les noms de la légende de sainte Nonn. L'auteur fait la remarque que cette<br />

légende était connue aussi dans la Comouailles anglaise.<br />

(3) M. Ernault a ajouté à l'original quelque ponctuation. Xous ajoutons<br />

quelquefois à la sienne, pour plus de facilité i)our le lecteur. Nous procédons<br />

de même avec les autres textes.<br />

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