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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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deux substantifs se suivent et que le premier est féminin,<br />

le second est soumis à la mutation initiale et, naturelle-<br />

ment, puisque le premier substantif se terminait autrefois<br />

par une voyelle, à celle qui atteint la consonne entre deux<br />

voyelles (1).<br />

III. Le pronom complément de la deuxième personne du sin-<br />

gulier az, a;<br />

Le pronom possessif et personnel régime de la deuxième<br />

personne du pluriel ho, en moyen <strong>armoricain</strong>, hoz, votre, vos,<br />

vous;<br />

Le nombre pemp, cinq, provoque généralement le chan-<br />

gement de b en p, et même, dialectalement, de ^ en k, de<br />

giv en kw.<br />

Dek, dix, est dans le même cas , mais change b en v : dek<br />

vloaz, dix ans, au lieu de dek hloaz (2).<br />

Rem. Les particules : ô, qui, avec l'infinitif, remplace le participe<br />

présent; é, particule verbale non relative; ma, jouant le rôle de<br />

la conjonction que, provoquent le changement de h et m en v,<br />

de g en h, c'h, de gio en w. C'est un simple fait d'assimilation.<br />

était en moyen <strong>armoricain</strong> oz — orz = icrtli, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

di-urt\h\ <strong>gallois</strong> wrth; é était ez; ma était maz = ma -\- ez.<br />

(1) Il y a à cette loi, dans les noms de lieux, une exception assez fréquente,<br />

mais qui n'est qu'apparente. Elle n'a, je crois, jamais été relevée ni expliquée.<br />

Le mot kacr, ker, étant féminin, provoque régulièrement changement des sourdes<br />

en sonores ; or, on trouve Kcrhellec, Kerbouar au lieu de Ker-cellec, Ker-vonar,<br />

et on prononce réellement Kerhellec, Kerbouar. Ces villages ne sont pas non<br />

plus de création nouvelle ni baptisés par des amateurs peu au courant des règles<br />

de la phonétique <strong>bretonne</strong>. La raison en est que le second terme de ces composés<br />

était masculin et précédé de Varticle : Kerbellec était autrefois Kaer-en-belec,<br />

Kerbouar était Kaer en bouzar (Voir C'hrestomathie,])}). 189, 192); de même<br />

pour Kergouic, réellement prononcé ainsi ;<br />

Kaer an Goffic (Voir Vhidex).<br />

or, Kergouic était au moyen âge,<br />

(2) Des phénomènes analogues se reproduisent pour certains mots semi-composés<br />

: exemple, er hopian, la petite coiffe, en bas-vannetais, = er c'Jweff bihan.<br />

Les mots unis par la prononciation s'influencent aussi ; la finale sourde assourdit<br />

l'initiale sonore : lamret d'în, dites-moi, prononcé sans arrêt, devrait s'écrire<br />

phonétiquement lavaretîn, etc.

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