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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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entre ô et ïi (l'u français), \û long probablement entre il et i;<br />

. labe<br />

\è long était devenu 7 dès l'époque gauloise. L'T long était<br />

intact.<br />

Les diphtongues étaient arrivées à des sons simples : ai à è;<br />

ei à ë, ï; oi à ô, û; au, ou (comprenant ou primitif et eu) ko, û.<br />

Tout se réduit donc pour les longues et les diphtongues aux sons<br />

0, û, è, 7, au moins approximativement, car il devait y avoir<br />

bien des nuances dans la prononciation de sons d'origine si<br />

diverse.<br />

Le vocalisme du breton le rattache aux langues du sud de<br />

l'Europe, à l'italique et à l'hellénique. Il maintient, en effet, la<br />

distinction primitive des trois voyelles cï, ë, ô, comme le latin et le<br />

grec, comme le gaulois vraisemblablement et à l'exemple du gaé-<br />

lique (1), tandis que le germanique et le slave confondent a, ô.<br />

C'est ainsi que le breton n'a jamais transformé Vô des thèmes<br />

en en a; le <strong>gallois</strong> gwynn, blanc, au masculin, suppose<br />

= *vindo-s, le féminin est gicenn = *vindâ. Si Vô avait été<br />

changé en a, la forme du masculin serait en <strong>gallois</strong> gicenn :<br />

Va bref final, qu'il fût sorti d'r? long celtique ou emprunté, avait<br />

en effet la force de colorer en e Vi bref et en o Vu bref de la syl-<br />

précédente, cf. boch, joue, emprunté au latin buccd, forch<br />

= furcd, etc. Le breton maintient cette scrupuleuse distinction<br />

de Va jusque dans le traitement des diphtongues : ai a évolué<br />

en ë, oe, mais oi en ô, il; coet, bois, gothique haithi, latin bu-<br />

cëtum; Un, un, irl, oin, oen^='oinos, goth. ains. Malgré les<br />

variations produites par l'accent dans la quantité et la couleur<br />

des voyelles et les nombreuses formations nouvelles amenées par<br />

l'analogie, l'étude des variations vocaliques dans les mots de<br />

même racine, le prouve surabondamment. Ces variations exis-<br />

taient à l'époque de l'unité indo-européenne. Elles étaient en<br />

rapport avec le déplacement de l'accent. La série de Vë ou série<br />

des variations qu'éprouvent les mots contenant t? dans leur racine<br />

(1) H. Zimmer, Kcltkchc Stitdkn, Beilin, 1884, II, pp. 130 et suiv.

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